Parc Saint-Jacques

Visité
8.2

Très bien

FC Bâle – FC Zurich : FCZ Champion !

FC Bâle – FC Zurich : FCZ Champion !

FC Bâle - FC Zurich

C2 48 CHF
7.9

Le stade

7.5/10

Le football

6.0/10

L'atmosphère

9.0/10

La ville

8.0/10

L'expérience groundhopping

9.0/10

Pros

  • L'avant-match toujours animé et amusant.
  • Des animations de toute beauté.
  • Belle atmosphère générale sous affluence record.
  • Un parcage monstrueux en nombre et en qualité.
  • Le titre dignement fêté.

Cons

  • Le stade n'attendait qu'un but pour s'embraser.

Le rendez-vous était pris de longue date. Deux mois plus tôt, j’étais déjà dans mes calculs qui me disaient que ce Klassiker, confrontation superbe de base, pourrait se magnifier par le titre du FC Zurich. Bon, à l’époque j’imaginais plutôt Young Boys en dauphin. C’est finalement le FC Bâle, second, qui doit repousser l’échéance d’un 13ème titre de Champion (le premier depuis 2009) devenu inévitable pour le FCZ : 13 points d’avance à 5 journées de la fin. Un match nul suffit donc.

Chaque Klassiker réjouit tout autant les fans de football qu’il peut être craint par les autorités. En 2006 déjà, le FC Zurich devenait sur le fil Champion sur la pelouse du Parc Saint-Jacques, douchant les espoirs des bâlois qui fêtaient déjà le titre. Des hooligans bâlois attaqueront en conséquence des joueurs et officiels zurichois. C’est à ce jour l’un des pires incidents liés au hooliganisme de Suisse.

Sources : Wikipedia, RTS, The disgrace of Basel 2006 (Photos)

Ce match est donc un événement important. Dans un premier temps, pour les Zurichois, qui auront bénéficié pour l’occasion d’un parcage 2 à 3x plus important que la normale à Bâle. Et oui, car contrairement à la France, on ne se cherche pas des fausses excuses / hors contexte dans des événements passés et lointains pour empêcher les fans de venir. C’est ainsi de nombreux trains supplémentaires organisés, plus de 4 000 fans zurichois officiellement et encore 1 à 2 milliers supplémentaires dans les tribunes hôtes.

Plus surprenant pour ma part, c’est de voir le match plébiscité également par les Bâlois. Pour défendre leur territoire face à l’affront d’une telle présence zurichoise ? Je m’attendais plutôt à un certain refus du public de voir le rival fêter le titre chez soi. Ce match sent la poudre et ça intéresse finalement tout le monde. Il faut dire que la ville de Bâle ne manquait pas de stickers “TOUS AU JOGGELI”.

C’est ainsi l’une des meilleures affluences (Top 5) sous l’ère de la Super League avec environ 34 000 spectateurs. Et encore, le FC Bâle avait rapidement été contraint de fermer les ventes en ligne pour empêcher aux fans de Zurich d’acheter des billets dans les espaces Home. Le club ne vendait également plus aucun billet le jour du match. Ils auraient probablement pu vendre les quelques milliers de places restantes s’ ils l’avaient voulu.

Dès l’avant-match, la tension monte avec des affrontements – à l’abri de nos regards – entre bâlois et zurichois. Comme je l’avais déjà fait remarqué sur mon précédent FC Bâle – FC Zurich, le Parc Saint-Jacques à la merveilleuse conception de voir les trains passer derrière le parvis des ultras de la Muttenzerkuve et derrière toute une tribune latérale (et le défaut qu’on peut notamment cracher et pisser d’en haut en direction de la tribune basse).

A l’arrivée de chacun des trains zurichois, ça s’agite un peu. Des bâlois plutôt bien cagoulés malgré les températures estivales se retrouvent également sur les lignes de chemin de fer. Ces bribes d’images qu’on aperçoit entre le stade à notre gauche et l’immeuble à droite, de bâlois faisant des aller-retour en courant, a un côté cinématographique voire parodique façon Benny Hill. J’adore cette atmosphère autour d’un match de Bâle.

FCB-FCZ-ultras-hooligans

FCB-FCZ-ultras-hooligans

Cela reste des histoires de supporters qui n’impactent heureusement pas ce coup-ci l’environnement autour du match et dans le stade. Tout s’y passe sans excès, avec une sécurité qui m’a aussi semblé assez intelligente pour envenimer aucune situation. Les tribunes se remplissent bien plus tôt qu’à l’accoutumée, avant même l’échauffement des joueurs les virages sont bien remplis. Dès l’échauffement du gardien, le parcage visiteur peut commencer à chanter et démarrer le spectacle pyrotechnique.

L’entrée des joueurs se fait avec deux magnifiques animations. Le tifo de la Muttenzerkuve représente Marco Streller (né et formé à Bâle, 233 matchs), transmettant le brassard de capitaine à Fabian Frei (447 matchs au FC Bâle). Ce dernier deviendra le week-end suivant le recordman de matchs sous le maillot bleu et grenat. La banderole semble signifier un message tel que : Donner l’exemple de ce qu’il faut faire la prochaine fois (traduction approximative DeepL) ou Montrez ce qui devra être répété à l’avenir (traduction approx. Google). Bref, on comprend l’idée générale.

Côté Zurich, on fait le choix de l’abondance avec des dizaines de banderoles. Quelques traductions approximatives ci-dessous. A prendre avec des pincettes car c’est du suisse-allemand que même les traducteurs ne maîtrisent pas : “Chante aussi fort que possible”, “Fuck Grasshopper & Basel”, “Où tu es FCZ, je suis là”, “Je vous salue et vous remercie”, “J’aime te voir jouer”, etc.

Un peu plus tard, côté bâlois ça fera très certainement référence à un une précédente rencontre entre eux et les zurichois (un 50×50 aurait été organisé) : “Un poing sur votre logo (référence au logo de la Zurcher Südkurve), pourquoi ne pas l’utiliser au combat ?” (ces derniers auraient notamment utilisé du poivre)

L’ambiance générale au début du match nous prépare au meilleur avec un public véritablement prêt à s’enflammer pour leur club. Toutes les tribunes se lèvent pour applaudir et/ou suivre un chant, etc. Malheureusement, ça restera éphémère par la faute d’un scénario de match peu favorable avec un FC Bâle trop clairement dominé. On aurait tellement aimé voir Bâle mener au score, je pense que le stade se serait embrasé comme rarement dans ce stade.

Tant pis, on se régale toujours autant de l’activité des ultras suisses, avec la qualité identique à celle que je décris match après match dans ce pays. En revanche, assez logiquement, ultras balois et zurichois s’annihilent en chantant et nous plongent donc dans une cacophonie régulière entre les deux virages. Contrairement à un derby zurichois où la Zurcher Südkurve prend le dessus, je profite donc un peu moins ce coup-ci de la beauté des chants. Aussi bon puisse être le virage bâlois, ce match semble quand même me confirmer que rien ne se fait de mieux en Suisse que la Zurcher Südkurve. C’est d’une constance impressionnante dans un match. Et comme d’hab, ça se fixe pas de règles/limites sur la pyrotechnie.

Alors que le FC Zurich mène 2-0 et que nous approchons de l’issue du match, l’ambiance va forcément s’intensifier du côté des visiteurs. Mais l’ambiance générale reste très agréable et j’ai notamment trouvé que c’était une belle image de voir tous ces jeunes supporters bâlois (le Kids Club était à notre droite) s’approcher du terrain et des joueurs avec des pancartes, etc. Comme si le résultat décevant du match leur était complètement insignifiant face à l’amour qu’ils ont du club et des joueurs. Le FC Bâle ne vit plus ses meilleures années donc c’est rassurant de voir la passion qui aura été mise autour de ce match.

Mais la vedette du soir, ça reste le FC Zurich qui va fêter son titre sur la pelouse du rival. Sans débordement et sans volonté de résistance des forces de l’ordre, les supporters du parcage visiteur vont envahir la pelouse pour fêter ça avec les joueurs. Une célébration d’un titre bien plus festive que celle du week-end précédent à Ferencvaros.

Pendant toutes les célébrations, la Muttenzerkurve reste sagement en tribune et n’oublie pas comme toujours de remercier ses joueurs, quel que soit le résultat.

La fête continuera dans la soirée sur Zurich.

 

Une autre fête se prépare pour le dernier match de la saison face à Lucerne, avec la remise du trophée. Le stade devrait être complet. Nous y serons pour vous raconter l’épilogue de cette saison du FC Zurich.

 

Familiarisé aux parcages pour suivre le FC Nantes, un stage sur Liverpool, mon autre club de coeur, a développé ma passion pour le groundhopping en 2016. Cofondateur au-stade.fr.
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