SD Eibar – Atlético Madrid

SD Eibar – Atlético Madrid

Ipurua, au coeur du pays basque espagnol

Déjà premier exploit : est-ce que vous allez être capable de revenir indemne de cette petite ville au nom si particulier ? Eibar : car vous allez vite vous rendre compte que ce voyage au cœur du Pays Basque espagnol on en revient forcément différent si on aime s’intéresser à l’Histoire et aux gens qui l’a font. Tout là-bas m’a marqué, même si j’y suis venu pour voir du football à la base.

« Charmante » bourgade ? Non bien au contraire. On a du mal à discerner le vieux du nouveau centre-ville pour cette Commune d’environ 30 000 habitants ; Pas de choses qui m’ont réellement marqué mise à part une très jolie place avec l’Eglise en bas du stade ; il faut savoir qu’Eibar est enclavée dans les montagnes basques : il y a beaucoup de dénivelé : pour l’avoir fait à pied, je peux vous certifier qu’il faut être sacrément sportif pour l’a visitée.

Enclavée à équidistance entre Bilbao au Nord-Ouest, Vitoria-Gasteiz (Deportivo Alavès) au Sud et San-Sebastien (Real Sociedad) au Nord-Est, et même par Pampelune (Osasuna) au Sud-Est, j’ai l’impression avec mes trois venues là-bas que rien ne prédestinait ce jeune club à monter un jour dans l’Elite ni même à se frotter à l’enfer des grosses écuries hispaniques. Mais en s’y penchant de plus prés, j’ai vraiment trouvé, selon mes critères, un club qui correspond à ma vision du football et surtout une équipe, un club et une ville tournés vers le dépassement de soi et la grinta. Je ferais dans quelques temps un article sur Moreirense, mon équipe de cœur portugaise, qui ressemble incroyablement au SD Eibar 1940.

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Bref revenons à nos moutons : premier exploit du club, monter en 1e division en 2014-2015 pour la toute première fois de leur histoire, puis malgré sa descente sportive la même année, ils ont profité de la relégation administrative d’Elche pour se maintenir et voilà donc 6 ans qu’ils arrivent à se maintenir en Liga BBVA.

Mendilibar leur coach charismatique fait des miracles : au-delà du fait d’avoir reçu le trophée du meilleur entraineur de Liga pour la saison 2016-2017, avec peu de moyens et, ils développent un jeu léché avec une équipe sans noms ronflants mais avec de très bons joueurs : je parle ici d’une équipe composée de joueurs d’origines diverses mais qui ont un véritable projet de jeu commun fait de valeurs inusables, dur sur l’homme en défense, propre techniquement au milieu et un Giroud devant (Sergi Enrich pour ne pas le nommer) capable de dévier les ballons et de peser sur les défenses adverses : si on rajoute un Serbe dans les buts, un milieu composé d’un Argentin, d’un Sénégalais, d’un Japonais et d’un Chilien et une attaque hispano-brésilienne, il existe dans ce XI-type un équilibre parfait selon moi : pas de joueurs-stars et un recrutement intelligent, une équipe qui roule quoi !

J’adore également le fait que la Présidence soit gouvernée par une femme en la personne d’Amaia Gorostiza, ça montre encore une fois le côté atypique du club.

Un stade minuscule, le fameux Ipurua, l’un de mes stades mythiques car en 2017, il était le stade le plus petit des 5 grands championnats majeurs, il me semble qu’il y avait 5 950 places à ce moment-là ; depuis 2020, après la rénovation de l’une des 4 tribunes, il y a 7083 places exactement : vous imaginez alors le plaisir d’y aller car peu importe où on est placé dans le stade, on peut apprécier les consignes, les courses, les gestes techniques, bref un régal pour tout amateur de beau jeu espagnol. Olé !

L’idée de me rendre là-bas me trotte dans la tête lorsqu’un jour je tombe sur un match quelconque à la télé et je suis impressionné par ce petit stade et cette proximité avec les joueurs : « on a même du mal à faire les touches et à tirer les corners ,non  ? » « C’est loin de Toulouse ce club » demandais-je à mon pote ? « Non ça va, 4 heures max »… » Viens, on prend 2 places sur leur site et on part découvrir tout ça ! Vamos !

Départ donc de Toulouse à 8h30 : température extérieure affichée : -7° ! Ca pique mais quand on sait le road trip qui nous attend, on a qu’une hâte : la découverte de 4 nouveaux stades en 24h chrono. On décolle en ce samedi 7 Janvier 2017 pour un week-end basque avec au programme : SD Eibar – Atletico MadridADRID, puis un Real Sociedad – FC Séville dans la soirée et le lendemain petit derby basque avec Bilbao – Alavès (et même pour moi un J.A. Biarritz – Stade Rennais en Coupe de France) bref…

En arrivant proche du stade sur l’autoroute, on aperçoit sur notre droite Ipurua éclairé : déjà on prend une petite claque : stade vraiment très beau de l’extérieur, cadre magnifique avec les montagnes qui nous entourent et l’intérieur vêtu de bleu et de rouge mais attention c’est pas le Barça ici bien au contraire : après avoir avalé un « Jamon con Queso » et quelques « cana de cervesa » l’un des rares mots que je sache dire en espagnol, on se fait alpaguer par un Girondin : comme à mon habitude je suis vêtu de ma tunique violette et il se demande ce que l’on fait ici. Tout en cassant la croûte avec nous, il nous explique sa découverte de ce stade et cette ville puis nous décidons de remonter l’artère principale pour nous diriger vers Ipurua.

Devant le stade on rencontre d’autres français, après quelques mots échangés, on prend la direction des gradins : attention fouille et consigne très strictes, pas de briquet, ni de verre d’alcool, je vous conseille donc de prendre le minimum car la fouille est drastique là-bas.

Quand le petit poucet Eibar rencontre Madrid et ses stars : Torres, Griezmann et j’en passe mais je suis tout de suite frappé dès l’échauffement par la technicité de ces joueurs : j’attends forcément avec impatience le début du match pour en prendre pleins les yeux.

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Malgré la défaite 2-0 de l’équipe avec deux buts en seconde mi-temps, j’ai adoré le déroulement du match : quelques Ultras dans la tribune d’en face, une quarantaine je dirais, le stade qui pousse dès qu’il y a une action chaude, des insultes envers l’arbitre bref le stade joue à fond son rôle de 12e homme : alors attention, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : il n’y a quand même pas de grosse ambiance comme la plupart des stades en Espagne : les Socios sont là pour manger des « pipas », boire des verres et engloutir leur « sandwich à l’omelette » à la mi-temps : je caricature le trait mais c’est que je remarque dans tous mes stades… Ils sont là d’abord pour le spectacle avant d’encourager à tout va leur équipe.

Au niveau de l’achat de places, tout peut se faire par Internet par contre soyez vigilants, petit stade égal places qui partent vite donc soyez à l’affût dès la mise en vente, souvent le mardi juste avant le match. Les places sont chères comme partout en Espagne ( de 35 à 80 € suivant le calibre de l’adversaire ) mais clairement le spectacle est au-rendez-vous donc cela vaut forcément le coup.

Je vous conseille également la boutique qui est très bien achalandée avec un personnel aux petits soins pour vous conseiller et vous aider sans vous forcer la main non plus, c’est assez rare pour le souligner.

Que vous dire de plus ? Je suis tombé amoureux de ce club que je vais voir au minimum une fois par an, je suis leur match quasiment tout le temps et que je vous conseille d’aller voir en priorité avant les gros clubs de la Région, je mettrais également dans le lot Alaves qui est à faire pour son stade et surtout ses Ultras et j’ai adoré également l’Osasuna Pampelune, ville magnifique au demeurant. Viva Pais Vasco !

 

Groundhopper toulousain
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