Pierre Mauroy

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[EURO 2016] Russie – Slovaquie à Lille

[EURO 2016] Russie – Slovaquie à Lille

Décidément vous allez croire qu’on fait exprès de suivre la Russie après le compte-rendu du premier match de la Sbornaya face à l’Angleterre, bon c’est plus une coïncidence pour le coup. Ou alors les français n’en ont pas grand chose à foutre de voir Fedor Smolov, Vladimir Weiss et leurs amis et qu’il est assez simple d’avoir des places. Grave erreur car ce Russie – Slovaquie n’a pas échappé à la règle de cet Euro n’offrant que des matchs équilibrés et intéressants. Et puis entre nous, c’est pas comme si on pouvait faire la fine bouche après une saison entière de Ligue 1. Pardon, parenthèse fermée.

Je ne vous referais pas un large résumé du contexte extra-sportif de ce match, il fut assez commenté dans tous les médias après les incidents de Marseille. Côté terrain la Slovaquie se devait de réagir après la défaite inaugurale contre le Pays de Galles pour son tout premier match en phase finale d’un Euro. La Russie abordait elle ce rendez-vous avec un peu moins de pression grâce à l’égalisation de Berezutskiy au Vélodrome. C’est l’intérêt d’aller voir un match à la deuxième journée : on est certains d’avoir de l’enjeu quoi qu’il arrive. Avouez que la perspective d’un duel entre Martin Skrtel et Artem Dzyuba est quand même exaltante. Et puis parce qu’un match Footballskien, c’est à faire au moins une fois dans une vie !

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(crédits : Getty images)

Départ de ma Normandie sur les coups de 8h pour une arrivée dans le Ch’nord environ quatre heures plus tard. Pas grand chose à signaler à part une opération de police au dernier péage avant Lille, leur objectif est clair : il faut trouver du hool’ russe. Un minibus et un camping-car arborant des drapeaux sont contrôlés sur le bas côté alors que les voitures particulières passent dans l’indifférence. Ça n’a pas vraiment dû marcher et ce n’est pas très étonnant, c’est rare de se jeter dans la gueule du loup quand on se sait recherché.

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Si l’ambiance est parait-il chaude en ville, les alentours du stade Pierre Mauroy sont eux très calmes. Ambiance bonne enfant entre russes, slovaques, anglais, belges et gibraltarien. Oui vous avez bien lu, gibraltarien. Car après avoir retrouvé un certain Mr Footballski père et fils autour d’une bière, c’est bien Fred aka Mr Gibraltar sur TLMSF qui arrive avec son drapeau sur le dos et un maillot du FC Hound Dogs. Pas vraiment possible de le rater quoi. Quelques bières plus tard et avec des stickers Footballski plein les poches, il est temps de bouger et d’entrer dans l’arène.

Contrôles assez poussés par rapport à ce que l’on peut voir d’habitude. On ne peut entrer dans le périmètre que par six accès et derrière c’est trois contrôles et une fouille avant de vraiment pouvoir s’installer. Le toit du stade est fermé de par les risques d’orage et j’ai donc droit à un premier match en enceinte close. On s’y fait vite et la résonance est encore meilleure pour les chants donc pourquoi pas au final.

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Très vite on comprends que l’ambiance sera presque intégralement slovaque. Leur virage est déjà bien plus conséquent tant en nombre qu’en puissance vocale. On remarque aussi vite que le match ne se jouera pas devant un stade complètement plein. Les premiers et deuxièmes anneaux étant par endroits très clairsemés. En revanche, le dernier anneau est rempli dans son intégralité ou presque. C’est devant une affluence très correcte que les équipes entrent en piste.

Niveau jeu c’est conforme à ce qu’on voit en tribunes : la Slovaquie domine, est bien plus en jambes et ouvre logiquement la marque par le virevoltant Valdimir Weiss. Un crochet suffit à envoyer paître deux défenseurs et s’offrir un duel face à Akinfeev. La frappe croisée est imparable et ça fait donc 1-0. La Russie ne sait pas réagir à cela, on sent bien des joueurs qui sont techniquement au niveau mais le jeu russe souffre d’une absence totale de percussion. Cette incapacité à changer de rythme et à bien utiliser leurs couloirs rend les hommes de Slutskiy simplement inoffensifs. D’autant plus que le bon pressing du milieu slovaque bloquant complètement Golovin et Roman Neustädter décuple leurs difficultés.

Pire, sur un corner rapidement joué dans les arrêts de jeu, Marek Hamsik se met sur son pied droit et envoie une mine terrible de l’angle de la surface qui fait 2-0 avec l’aide du montant. Avantage de deux buts à la pause et c’est bien mérité. La seconde mi-temps est facile pour les blancs et les « SLO-VEN-SKO » des supporters slovaques sont monnaie courante. Alors que l’on s’imagine bien un troisième but en contre, c’est pourtant bien la Russie qui va réduire la marque à 10 minutes du terme. Le virage russe se réveille et y va de son fumi pour marquer le coup et du coup on a une vraie fin de match ! Ce sera trop tardif pour égaliser néanmoins et c’est donc bien la Slovaquie qui remporte sa première victoire dans un Championnat d’Europe des Nations !

Le stade se vide très rapidement alors que le virage slovaque reste un peu plus longtemps pour savourer. Quand à nous on se retrouve là où ça avait commencé, à savoir à la Factory à la sortie du stade et autour d’une bière. Contents d’avoir pu bien être présents au « Rendez-vous » de l’Euro 2016. Le retour se passera bien, et peu après être rentré je vois Griezmann planter son but pour finir cette journée parfaite. Que demande le peuple ? Je vous le donne en mille : plus de journées comme ça.

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