Swissporarena

Visité
6.9

Pas mal

6.5

Note des lecteurs

FC Lucerne – FC Saint-Gall

FC Lucerne – FC Saint-Gall

FC Lucerne - FC Saint-Gall

43€ Block C1
6.9

Le stade

7.0/10

Le football

6.0/10

L'atmosphère

7.0/10

La ville

7.5/10

L'expérience groundhopping

7.0/10

Pros

  • Bon aspect général du stade
  • Et de son environnement autour.
  • Coursives espacées et ouvertes entre les tribunes.
  • Organisation excellente pour retour en ville.

Cons

  • Manque d'animations autour du stade.
  • Le parcage trop "caché".

Je complète mon tour des stades de Super League. Le FC Lucerne sera mon neuvième sur dix. Il ne m’en restera qu’un après celui-ci : le FC Sion.

Étant déjà sur Zurich le samedi, j’ai rejoint Lucerne par train le dimanche matin. Le trajet de 40 minutes m’en aura coûté 7€ (et 22€ le retour Lucerne – Genève). Des prix attractifs mais sous la condition que la SBB propose des billets dégriffés.

La ville

On est plus du tout sur la taille de Zurich, seule métropole de Suisse, puisque Lucerne n’est qu’une ville de 80 000 habitants. Je m’y suis promené avec plaisir le matin même si un dimanche, et fin octobre, ce n’est pas la période la plus vivante. La ville, et plus largement le pays, est reconnu pour ce magnifique pont médiéval en bois, le Kapellbrücke. Dans le genre, la ville de Thoune en a aussi un très joli.

Outre la vieille ville, j’ai été voir le Monument du Lion : un édifice d’un réalisme saisissant de 6m de haut par 10m de long. Il honore le sacrifice des gardes suisses du roi de France.

Le stade

Le coup d’envoi du match à 14h15 me pousse à me rendre de bonne heure au stade. Il faut 30 minutes de marche pour s’y rendre depuis le centre-ville. Au retour, il est en revanche facile d’utiliser les bus organisés pour nous ramener rapidement à la gare. Un choix qui se révélera plus tard propice à du spectacle supplémentaire… mais non sans conséquence sur le futur du football suisse ?

La Swissporarena fait partie d’un ensemble de complexes sportifs et d’un Palais des congrès. Vous avez même un terrain de foot à disposition mais sinon pas grand chose à faire en attendant le match. Il vaut mieux manger avant d’aller au stade, à moins de consommer directement à l’intérieur.

Le stade est vraiment clean, avec sa propre identité de l’extérieur. Les coursives sont étonnantes car on accède librement aux tribunes entre la latérale et le virage. Astuce : vous achetez dans le Kop et vous vous déplacez en latérale si envie.

Et dans les tribunes, on a une très belle vue sur le paysage. Et même cette grande tour qu’on aperçoit donne un bon cachet au stade. Par contre point noir pour moi sur le parcage visiteur encastré dans son coin et qui nous est très peu visible si on est du même côté qu’eux. C’est le moins bon que j’ai vu en Suisse. La meilleure vue est finalement peut-être l’autre tribune latérale pour au moins les voir de face, mais c’est aussi des places à un prix que vous ne voulez pas mettre pour un match de SFL.

Le match

FC Lucerne – FC Saint-Gall est un match de bas de tableau de Super League (8ème et ex-aequo après le match). Cela s’est vu. Pas grand chose à retenir, le niveau était très limité par moment. Au moins j’ai vu la première victoire de la saison du FC Lucerne (2-0).

L’atmosphère

Comme dit dans la partie « stade », je n’étais pas en position de prêter une grande attention aux supporters de Saint-Gall malgré les quelques craquages. En tout cas le parcage pourtant petit ne semblait pas rempli, un peu déçu parce qu’à domicile j’avais été agréablement surpris par la popularité du FC Saint-Gall. Et qu’il y a une rivalité entre les deux clubs.

Passons sur ceux de Lucerne. Sur cette seule expérience, comme ça, je les classerais évidemment en dessous des autres clubs alémaniques de Super League (dont Saint-Gall), et probablement au dessus des clubs romands. C’était bien, efficace, sans en rajouter. On retrouve une bonne affluence et une atmosphère passionnée dans toutes les tribunes.

Comme à Zurich la veille, j’ai eu l’illusion d’un match sans frasque. Je quitte le stade tranquillement en bus, comme tout le monde. J’arrive à la gare et là je tombe sur des scènes objectivement “inquiétantes”. Je ne parle pas forcément pour moi mais pour la population d’une gare et de familles, etc qui ne demandent pas à se retrouver devant ces scènes. Le quai du train spécial réservé aux supporters est enseveli par les fumigènes. Des pétards explosent dans la gare, on peut même se demander si ce ne sont pas des tirs. Des policiers armés sont planqués derrière les trains et tentent dé gérer la situation. Je suis rentré dans la gare je me suis vraiment demandé c’était quoi ce bordel et jusqu’à quel point la situation était incontrôlée.

La Swiss Football League se l’est aussi demandée ce week-end suite aux événements ayant eu lieu sur mes 2 matchs. Elle est maintenant prête à prendre des mesures bien plus fortes, comme l’interdiction des déplacements de supporters. Maintenant, il faudra voir…

Mon avis, qui repose davantage sur un ressenti, c’est que la solidarité et le pouvoir des ultras en Suisse sont autrement plus forts qu’en France où l’opinion est déjà extrêmement divisée, même au sein des tribunes, sur les ultras. Il est aussi et surtout financièrement plus probable qu’un club français (12% des revenus générés par la billetterie) puisse vivre sans ses ultras qu’un club suisse sans (environ 1/3 des revenus d’un club). Si la SFL venait à prendre cette décision, les virages de tous les stades se videraient donc je n’y crois pas. Ou alors, il faudrait au moins prendre des décisions au cas par cas selon les faits des supporters de chaque club. Mais le communiqué ci-dessus ne va pas dans cette logique plus admissible. Et à regarder certains clubs, à Zurich mais même dans des clubs européens comme Bâle ou Berne, le taux de remplissage du stade est extrêmement dépendant des ultras. Mais je serais ravi d’écouter l’opinion de fans suisses qui s’y connaissent mieux. Jusque-là, j’avais toujours eu un sentiment que les fans suisses étaient assez libres et qu’ils n’impactaient pas négativement la vie des clubs. Quid des amendes pour fumis par exemple : existent-elles ? Pour quelle somme ?

Familiarisé aux parcages pour suivre le FC Nantes, un stage sur Liverpool, mon autre club de coeur, a développé ma passion pour le groundhopping en 2016. Cofondateur au-stade.fr.
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