Dinamo Moscou – Zenit St Pétersbourg (Partie 1/3 avec Helsinki & Saint-Pétersbourg)

Dinamo Moscou – Zenit St Pétersbourg (Partie 1/3 avec Helsinki & Saint-Pétersbourg)

Dinamo Moscou - Zenit St Pétersbourg

16€ Secteur A111
7

La ville de Saint-Pétersbourg

8.5/10

Le stade

7.5/10

L'atmosphère

7.0/10

Le football

4.5/10

L'expérience groundhopping

7.5/10

Pros

  • Saint-Pétersbourg (activités et restaurants).
  • C'est pas cher.
  • Un nouveau stade innovant.
  • Un show d'avant-match divertissant.
  • Des chants continus et bruyants

Cons

  • Club malgré tout assez peu suivi.
  • C'était pas du haut niveau.
  • Helsinki, on en fait vite le tour.

 

Pour cet été, nous avions prévu un séjour de 9 jours et 3 villes : Helsinki, Saint-Pétersbourg et enfin Moscou. Dans ce premier article russe je vais revenir sur les villes d’Helsinki et Saint-Pétersbourg qui ont été le début de notre séjour. La ville de Moscou sera abordé dans un prochain compte-rendu pour les matchs du Lokomotiv Moscou et du CSKA Moscou.

Les démarches administratives

Vous pouvez retrouver mon article pour le visa sur cette page et mes conseils pour le transport ici. Au départ, quand on regarde trop les démarches à effectuer pour aller en Russie il y’a de quoi se décourager. Du coup, on s’est lancé en achetant un A/R pour ne plus pouvoir reculer. Et puis finalement, même si ça fait pester un peu en suivant bien les consignes on arrive relativement facilement à compléter notre dossier. Il faut juste prévoir la centaine d’euros de son coût, et des heures disponibles pour aller dans les consulats déposer son dossier puis récupérer le visa.

Helsinki

Notre porte d’entrée vers la Russie fut Helsinki. En effet, un vol Paris – Helsinki nous coutait que 70€ via la bonne compagnie Norwegian. C’était bien plus intéressant qu’un vol vers Saint-Pétersbourg en terme de prix. Du coup, c’était pas plus mal de se faire une petite escale par la Finlande avant de rejoindre Saint-Pétersbourg.

On y a passé que 2 jours, et c’était suffisant compte tenu de ce qu’il y’a à faire et du coût de la vie en Finlande. Il n’y a pas grand chose à faire dans la ville d’Helsinki, on a donc passé notre première journée sur les îles de Suomenlinna et de Seuraasari. Ces îles font partie de l’archipel d’Helsinki donc vos billets de transport pour y accéder sont les mêmes que ceux pour la ville. Je recommande de payer au moins à la journée son transport. Vous pouvez tout simplement en acheter le moment venu depuis le site et l’application HSL. Nous avons préféré l’île de Seuraasari qui est un musée en ciel ouvert sur la vie d’autrefois en Finlande.

Après une journée, nous avions déjà le sentiment d’avoir fait le tour d’Helsinki. Deux chois se proposaient à nous : partir pour la journée à Tallin en ferry ou nous rendre à Porvoo en bus (10€ A/R), la deuxième plus vieille ville de Finlande. Celle-ci est devenu très touristique ces dernières années. On a opté pour la seconde solution. C’était sans prétention mais agréable de se promener dans cette petite ville qui essaye de conserver ses lieux historiques.

Pour vous donner quelques bonnes adresses où manger, nous avons aimé le restaurant de burgers NAUGHTY BRGR et le Karl Fazer Café (le café le plus ancien de la ville qui daterait de 1891) sur Helsinki. Sur Porvoo, le restaurant népalais Ravintola Khukuri était très bon, avec un rapport qualité/prix excellent. Et d’autant plus en Finlande. Pour dormir sur Helsinki, l’auberge CheepSleep Helsinki était sinon très satisfaisante.

Saint-Pétersbourg

Pour nous rendre à Saint-Pétersbourg, on a choisi le bus de nuit depuis Helsinki en passant par la compagnie LuxExpress pour seulement 25-30€. Nous avions 2 nuits à passer dans la ville, on a choisi de dormir à Hostel Rooms. Spb qui présentait l’avantage d’être à côté de la Gare de Moscou et de l’avenue principale de la ville (Nevsky Avenue). Les premières heures, on a cru tomber dans un traquenard car l’hôtel était introuvable dans un quartier en pleine reconstruction. On l’a finalement trouvé en suivant mieux les indications laissées sur ma messagerie Booking. Enfaite, il s’agit d’un logement chez un habitant (une famille âgée). La chambre de 3 était top, la dame super sympa. La communication ne s’est faite qu’en russe par Google Traduction. Et franchement, même si ça peut compliquer les choses c’est bien plus agréable ce folklore plutôt qu’en étant reclus dans un hôtel ou une auberge à touristes.

Je vous citais ci-dessus l’avenue Nevsky que les sites m’avaient conseillé. Elle est de toute façon immanquable tant elle est longue et dominante sur la ville. Pourtant, vous pouvez vous en dispenser car c’est une avenue très fréquentée par les voitures. Et c’est peu de le dire car la voiture est encore trop présente en Russie et ne pas respecter les feux piétons ici comme à Moscou peut vous coûter la vie. Le tourisme dans cette avenue en devient donc peu agréable. Et petit conseil : si vous utilisez des taxis (l’application Gett est très efficace) sortez tout d’abord de cette avenue. Elle est épouvantable pour en sortir et les pauvres taxis on se demande comment ils y gagnent de l’argent sur des courses de quelques euros dont +15 minutes dans les embouteillages de cette avenue.

On a visité les grands classiques : la Cathédrale Saint-Isaac, la Cathédrale Saint-Sauveur, le Musée de l’Ermitage. Ce dernier est le plus grand Musée au Monde en nombre d’objets exposés et l’un des trois plus grands musées d’art avec le Louvre notamment. Le lieu est magnifique.

Aussi intéressant, on a passé une demi-journée dans les magnifiques jardins du Palais de Peterhof qui se trouve à 40 km de Saint-Pétersbourg. C’était la résidence de Pierre le Grand qui en ayant été impressionné par le château de Versailles voulait faire encore mieux. Pour y aller, on vous conseille tôt le matin en taxi pour une dizaine d’euros. Cela vous permet de commencer à vous balader avant l’afflux des touristes asiatiques. A 11 heures, il y’a le lancement de la Grande Cascade. C’est donc le point culminant de l’affluence. Vous pouvez ensuite repartir en bateau depuis les jardins.

Il faut également se rendre sur la petite île aux Lièvres sur la Neva (fleuve). Il y’a énormément de choses à y voir (musées, etc) si vous le souhaitez, en plus des promenades agréables à y faire.

Pour finir nos deux jours à Saint-Pétersbourg, nous nous sommes programmée la levée des points sur un bateau. C’était un peu plus chiant à réserver en direct (ou impossible ?). Je ne passe jamais par des intermédiaires mais ce coup-ci je n’ai pas eu le choix. J’ai dû réserver depuis le site GetYourGuide cette activité pour une dizaine d’euros. Toutes les nuits, les ponts de Saint-Pétersbourg se lèvent pour laisser passer les bateaux les plus imposants. C’est un vrai spectacle, devenu une activité touristique prisée. De nombreux bateaux de touristes circulent sur la Neva dans la nuit, tout comme les piétons viennent se placer pour observer la levée des ponts les plus importants. Il y’a aussi quelques soirées arrosées sur certains bateaux. Le tour en bateau de 90 minutes est un peu long car sur toute la première partie du trajet il ne se passe rien d’intéressant. La seconde partie est bien plus agréable car on y voit les plus beaux bâtiments de Saint-Pétersbourg illuminés puis la levée des ponts.

Ça peut vous sembler court 2 jours sur Saint-Pétersbourg. On ne se voyait pas réaliser un aussi bon programme en 48 heures et pourtant on a réussi à en faire le tour de façon assez complète. Évidemment, un jour de plus ne serait pas de refus mais en étant très bien organisé (notre cas), on arrive à éviter les périodes d’affluences un peu partout et à ne pas perdre inutilement notre temps.

C’est à Saint-Pétersbourg que nous avons également le mieux manger. Il y’a deux adresses qui ont particulièrement retenu notre attention. La première, c’est le restaurant Dachniki dans un style d’époque URSS. La bouffe y est en plus très bonne. C’est vraiment la meilleure adresse faite de notre séjour. Elle ne semble même pas vraiment connue des touristes, et ça c’est que du bonheur supplémentaire.

Une autre bonne adresse, c’est le restaurant géorgien Phali-Inkali. Il est préférable de réserver si vous êtes nombreux car sinon ils vous demanderont de laisser la place d’ici deux heures, par exemple. La décoration, plus sobre et moderne, est néanmoins jolie. Et pareil, on y mange très bien et notamment des plats typiques. Il faut en profiter, car c’est moins cher qu’à Moscou et de notre propre expérience les bonnes adresses sont plus nombreuses.

 

Dinamo Moscou – Zenit Saint-Pétersbourg

On profite de ce passage par Saint-Pétersbourg pour faire la transition vers le match du Zenit chez le Dinamo Moscou. Pour rejoindre Moscou, rien de bien compliqué : on a pris le Sapsan (train russe) en tout début de matinée pour une 30aine d’euros et 3h30 de trajet. Ça fait aussi un peu partie de l’expérience de découvrir la SNCF russe, les contrôles à la gare, l’accueil dans le train par une hôtesse, etc.

Le Dinamo n’est certainement pas le plus grand club de Moscou, mais depuis l’été dernier il a un nouveau stade très attirant : la VTB Arena. Ce stade a été créé pour que le Dinamo retrouve de sa splendeur (des affluences sous 10 000 avant ça) avec des objectifs d’affluences quasi doublées. Et pour cela, ils ont fait un stade quasi unique au Monde : il abrite d’un côté le football, et de l’autre la salle de hockey. A savoir que le HC Dynamo Moscou est le seul club à avoir joué tous les championnats au plus haut niveau depuis la création du championnat en 1946. On peut passer d’une place en tribune de l’un à l’autre en une trentaine de secondes.

On a acheté notre place les jours précédents le match sur la billetterie officielle. En latérale excentrée comme n’importe quel autre match cela nous a couté seulement une dizaine d’euros. Il n’y avait aucune restriction concernant les achats, rien à craindre de ce côté là. Pour se rendre au stade c’est très simple puisqu’une station porte le nom du Dinamo. Dans les couloirs du métro, on y retrouve plusieurs représentations en marbre de sportifs célèbres du club (de foot et de hockey).

Le quartier du stade est encore en travaux mais le stade est lui bel et bien parfaitement fini. Personnellement, j’aime bien son aspect de l’extérieur. Dans le stade, j’ai été impressionné par l’écran large. Il est qui plus est très bien utilisé pour la présentation des joueurs, pour l’hymne, etc. Plus globalement, le show est d’ailleurs bien maitrisé. En entract on a un petit show musical avec des pom-pom girls. C’est sympa, ça nous fait plus facilement passer le dernier quart d’heures.

A l’entrée des joueurs, les ultras du Zenit qui occupent tout le virage à notre droite nous ont concocté un tifo avec un sous-marin. Les fans seront actifs tout le match mais il sera difficile pour nous d’y prêter attention car les fans du Dinamo sont à notre gauche. Ils ont eux aussi prévu un tifo, sans grande prétention néanmoins.

Comme vous pouvez le constater, le bloc des ultras du Dinamo n’est pas du tout impressionnant. Par contre les chants sont constants, soutenus et très bien suivi par des supporters en latérale quand ils en font la demande. Les DI-NA-MO et autres chants deviennent bruyants. Il y’a d’ailleurs un petit bloc de fans en latérale face à nous qui reste debout. Fait étonnant compte tenu de la sécurité impressionnante en Russie, un fan adverse s’est quand même permis de traverser le terrain en faisant des doigts d’honneurs aux ultras du Dinamo. Avant lui, le premier des 2 buteurs du Zenit, Dziouba, avait lui-même chambré face-à-face les fans. On aime ça.

Le Dinamo Moscou, forcément plus faible que son adversaire, va perdre 2-0 dans un match d’un niveau plutôt faible. On a pu voir des anciens joueurs de Ligue 1 comme N’Jie ou Malcolm qui est rentré en seconde mi-temps. Le score n’aura jamais refroidit les ultras du Dinamo qui restent toujours aussi motivés. A la fin du match, les joueurs viendront à juste titre les saluer et les entendre chanter à la gloire du club.

Pour revenir sur la sécurité, il y’a des soldats un peu partout avant le match et surtout après les matchs. On file droit jusqu’au métro… Cependant, cette impression est peut-être renforcée par les tenues militaires auxquelles je ne suis pas habitué. Un russe pourrait tout aussi légitimement être choqué et craintif de la présence massive des CRS en France, même quand il n’y a pas de supporters… Ici, les supporters adverses ont en plus le droit de se déplacer. Et d’ailleurs, il y’avait des fans du Zenit qui ne se cachaient pas dans les tribunes latérales.

Bilan de cette première expérience ? Un stade et un bon travail sur l’atmosphère d’avant-match que j’ai bien apprécié même si on pourrait trouver ça surfait. C’était plus léger pendant le match compte tenu du faible nombre de supporters du Dinamo bien que l’affluence autour des 20 000 était très bonne aujourd’hui. Pour leur nombre, les fans font quand même très bien le job et puis il y’a quelques chants qu’on peut reprendre malgré la barrière de la langue.

Familiarisé aux parcages pour suivre le FC Nantes, un stage sur Liverpool, mon autre club de coeur, a développé ma passion pour le groundhopping en 2016. Cofondateur au-stade.fr.
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