Grasshopper Club Zurich - FC Zürich
39€ Bloc C20
Pros
- La Sudkurve Zürich, comme d'hab.
- Une première mi-temps invraisemblable.
- Une excellente affluence qui fait oublier le contexte.
- Un public 50/50 = de l'excitation sur chaque but....
- La nouvelle auberge pour les petits budgets.
Cons
- ... mais 50/50 = une latérale jamais en transe.
- Etéignez cette sono à l'entrée des joueurs et profitons des chants!
- Un petit dérapage en fin de match qui ne plairait pas à certains.
Je reviens pour un derby de Zürich après celui vécu pendant l’été 2018. Le plaisir de celui-ci est notamment de se disputer en soirée grâce aux nouveaux horaires de la SFL (samedi 20h30). Pour le spectacle pyrotechnique, ça ne devrait que donner un meilleur rendu.
La ville et l’hébergement
Cet horaire permet aussi d’arriver tardivement (par contrainte Flixbus) dans la ville de Zurich. Je n’ai donc pu revoir Zurich qu’à travers mes trajets entre l’auberge/hôtel et le stade avant et après le match. Si peu donc. Malgré tout, en me relisant sur mon CR de 2018 j’ai l’impression d’avoir été presque sévère à l’époque, où j’avais peut-être trop concentré ma journée autour du lac. La vieille ville de Zurich donne des belles places.
C’est à l’une de ces places que j’ai trouvé mon hébergement : le Green Marmot Capsule Hôtel. C’est un lieu tout récent, ouvert en 2020, cela se voit sur la bâtiment lui-même et par la propreté de l’intérieur. C’est une excellente nouvelle d’avoir ce type d’adresse à petit budget (40-50€ la nuit) dans une ville souvent estimée comme la plus chère d’Europe. Sa construction récente lui fait abandonner les dortoirs devenus un peu ringards pour l’aspect plus moderne à mon goût des “capsules” (cabine-lit). Si ça ne nous change rien pour l’isolation, on peut se sentir plus tranquille (à condition de ne pas être claustrophobe). L’auberge nous donne également accès à un grand casier gratuit. Bref, c’est un lieu propre, sécurisé et économique (rien à prévoir pour la douche et aucun supplément tarifaire) . C’est tout ce que je demande et si je repasse à Zurich seul, je ne retournerais qu’ici (mais pour les autres il y’a sinon l’auberge plus classique en dortoirs que j’ai déjà faite : Zürich Youth Hostel).
Le stade
Je ne vais pas m’étaler trop longtemps puisque c’est la même expérience que la dernière fois. Les fans du FCZ sont venus tous ensemble par un cortège tandis que les fans du GCZ sont très discrets et arrivent toujours en dernier. Je pense qu’ils ont leurs habitudes dans le quartier historique de leur ancien stade Hardturm. Le Letzigrund est historiquement d’abord le stade du FC Zurich avant d’être devenu aussi celui du GCZ.
En tout cas je continue d’aimer ce stade plus que la normale malgré sa piste d’athlétisme dont il sera fait usage par les ultras aujourd’hui, vous le verrez plus tard. Nouveau contexte en revanche avec le Covid mais un impact nul avec 15 700 spectateurs, dans la moyenne haute habituelle de cette confrontation (pas de différence selon l’hôte). L’arrivée des tests payants n’a donc que très peu d’impact sur les affluences. Il ne ne nous sera même pas demandé de Pass sanitaire à l’entrée, c’est pourtant une obligation.
L’atmosphère
Après hésitation, on a pris notre place en latérale plutôt qu’en virage, un petit surcoût nous amenant le billet à 41.20 Chf. Je recommande vraiment de faire ce choix du bloc C car vous avez la meilleure vue sur le terrain, mais également la meilleure possible sur les supporters des deux camps. Dans un derby, un match contre le FC Bâle ou les Young Boys par exemple, on ne voudrait surtout pas être ailleurs pour assister au spectacle des tribunes.
La tribune latérale dans laquelle nous sommes se compose aussi bien de supporters du FC Zurich que de ceux des Grasshopper. C’est vraiment très partagé. L’avantage c’est qu’à chaque but une moitié de la tribune exulte. L’inconvénient, peut-être, c’est que c’est plus compliqué de créer une alchimie sur tout le match entre un virage et une latérale. J’en suis venu à une conclusion qui m’arrange bien : il faut que j’aille voir un match FC Zurich – FC Bâle pour comparer.
Côté Ultras, parce que c’est principalement ce qui nous intéresse, même constat qu’en 2018 : la Zürcher Südkurve (FC Zurich) est l’un des groupes les plus impressionnants qu’on puisse voir en Europe de l’Ouest et le cauchemar des organisateurs. Un parcage plein à craquer et mieux la dévotion de chacun dans l’animation de la tribune. C’est aussi carré qu’un orchestre, et ça sonne encore mieux à nos oreilles. Les chants claquent tous, y’a pas un seul silence et le tout sans créer à un seul instant de la monotonie.
Évidemment le spectacle pyrotechnique n’a jamais été en reste (un petit feu s’est même déclenché en tribune). Ça se fait plaisir sans compter. C’est pour ça que je dis aussi régulièrement qu’un stade avec une piste d’athlétisme apporte des points positifs. C’est par moment ce qu’il y’a de mieux pour l’ambiance et pour lutter contre l’aseptisation des stades.
Avec des tribunes plus proches, ce match aurait été contraint à l’arrêt plus longtemps et/ou plus souvent qu’il ne l’a été à cause de la fumée : une seule fois pour 2-3 minutes maximum. Quand ça se produit, souvent t’as un diffuseur ou Hervé Mathoux qui vient casser les couilles parce que la visibilité n’est pas bonne. Ta gueule.
Côté Grasshopper (à notre droite) l’occupation de leur tribune est bien plus faible, ça place des bâches bleues sur les extrémités pour rendre ça visuellement moins dégueulasse. Ça reste quand même très bien si on ne cherche pas à les comparer à ceux du FCZ. Visuellement, c’est le FCZ qui semble recevoir le Grasshopper. J’ai lu que les supporters des sauterelles gardaient un désamour pour ce stade et qu’ils étaient plus impressionnants à l’extérieur. Une nouvelle mission pour moi : voir le GCZ à l’extérieur pour me faire ma propre impression.
Le match s’est très bien passé dans les tribunes, sans débordement. Enfin ça, c’est ce qu’on croyait. Mais un match du FCZ qui se passe sans le moindre problème dans les tribunes, c’est louche. Dès le coup d’envoi final, des ultras du FCZ franchissent les barrières pour rejoindre notre tribune et la piste d’athlétisme afin de se rapprocher de leurs ennemis et s’échanger des fumigènes. Appréciez également le code vestimentaire unique toujours très impressionnant de ce groupe. En vidéo ici filmée par @Albrozovic.
Si ma mémoire ne fait pas défaut, j’ai trouvé l’ambiance meilleure sur ce match qu’à celle d’août 2018. Faire mieux qu’un excellent premier souvenir, c’est très bien.
Le match
Si cette soirée a été meilleure, c’est aussi grâce au terrain qui fut plus qu’à la hauteur des tribunes. Un match de fou où pendant longtemps chaque opportunité s’est terminée en but. Dès la troisième minute, le FCZ prenait les devants avant un second but dès la dixième minute. Un match qui prend une mauvaise tournure, un GCZ à la rue et des fans qui n’auront peut-être pas la motivation pour donner le meilleur d’eux-même. Mais de la 17ème à la 35ème, le Grasshopper va pourtant inscrire 3 buts et reprendre les devants. Un scénario qui n’a aucune incidence sur les ultras du FCZ. 3-2 à la mi-temps et un match qui va se calmer un peu en seconde mi-temps, il ne pouvait pas en être autrement. On se contentera du but de l’égalisation à la 66ème mais les dix dernières minutes ont été assez chaudes sur les buts du GCZ. On n’était vraiment pas loin d’assister à un but décisif sur la toute fin de match. Il n’y a que ça que le match aurait pu nous offrir de plus. Cela se serait fini trop calmement si la Zürcher Südkurve n’était pas intervenue après le match.
L’expérience groundhopping
Je partage les mêmes sentiments que la première fois. En Europe de l’Ouest, le derby de Zurich est l’un des derbys les plus recommandés. On est dans une superbe ville, on a aucune difficulté en billetterie pour – de 40€, depuis la France on peut envisager tous les moyens de transport, le calendrier est connu à l’avance, dans les tribunes c’est le feu. Et au pire l’alternative d’un FC Zurich – FC Bâle qui ne doit pas avoir moins à offrir au Letzigrund.
[…] Grasshopper – FC Zurich en octobre 2021 […]