FC Winterthur - FC Bâle
Sektor C 30€Après le match de Schaffhouse, je rentre sur Winterthur où j’ai passé une nuit à l’hôtel Albani en centre-ville. Je n’avais jamais vu un hôtel aussi peu cher en Suisse (40€ la nuit). En contrepartie, vous êtes en réalité sur le lieu d’un bar et c’est donc bruyant jusqu’au milieu de la nuit (selon les soirées). Ce n’est donc pas recommandé du tout si vous comptez vraiment dormir efficacement et de bonne heure. Mais c’est toujours bien mieux qu’une auberge, d’autant que je me suis senti seul dans l’hôtel.
La ville
Le premier match de Super League du FC Winterthur en 37 ans ne se disputant qu’en soirée, j’avais toute ma matinée pour dormir et le reste de la journée pour visiter. Et bon, Winterthur n’est pas une ville qui mérite le détour. Une ville suisse sans lac, c’est quand même pas le même plaisir surtout par ces températures caniculaires. Il y a pas de quoi s’étaler sur cette ville où j’ai passé une partie de mon temps dans quelques parcs quelconques de la ville. Par sa proximité avec Zurich, il vaut mieux tout consacrer à cette dernière et ne se rendre à Winterthur que pour un match. Le stade est à 10 minutes de la gare.
Le stade
Je ne savais pas trop comment ça allait se passer pour ce match. Lorsqu’un club est promu en Super League, son stade doit se mettre en règle. Pour le stade de la Schützenwiese, il s’agissait notamment de séparer chacune des tribunes. Jusque-là, le stade permettait de circuler librement (comme à Aarau). Les contrôles de billet doivent aussi être renforcées/modernisées. Finalement, c’est bien l’intégralité du stade qui était ouvert aux fans pour ce premier match de la saison. Cela m’a donc permis de me procurer un billet sur le site officiel mais il ne fallait surtout pas tarder pour obtenir une place en tribune latérale.
A cet instant, le stade a semble t-il gardé toutes ses caractéristiques puisque les entrées ne semblaient pas encore modernisées : 2 entrées uniquement ouvertes (sur 4) pour ma latérale et pas de tourniquet. Et surtout, une tribune latérale sans siège et en placement libre ! Je n’imagine pas ça resté ainsi si le club se pérennise en Super League mais c’est génial pour nous. Cela contraint cependant les gens à venir en avance au stade pour obtenir une bonne place. En tant qu’abonné, ça pourrait être agaçant de devoir se battre à chaque match pour une bonne place. Et contre Bâle, le stade s’est rempli bien rapidement. Le prix des places est en adéquation puisqu’il ne fallait pas payer plus de 30 francs suisses pour être en latérale. Sans avoir à vérifier, c’est ce qui doit se faire de mieux en Super League.
Voilà pour les détails mais on ne peut sinon qu’adorer ce stade de 8 000 places avec son manque de modernité qui traduit bien l’absence du club au plus haut niveau depuis les années 70. Il ne ressemble à aucun autre stade et on espère que ça restera ainsi le plus longtemps possible.
L’atmosphère
Les caractéristiques du stade s’en ressentent forcément sur l’atmosphère générale autour d’un match. L’absence de sièges et la faible différence de prix entre cette tribune latérale et les virages font de la plus grande tribune du stade, une tribune populaire. Tous les fans restent debout pendant le match. Par moment, ils participent et répondent également aux chants de la partie de virage très active. Ce qui peut être surprenant, c’est finalement la seconde partie du virage, à côté des ultras, qui m’a semblé être passive pendant tout le match. On est pourtant sur de la petite tribune. Ça me confirme que la tribune latérale a tous les atouts : pas cher, meilleure vue, à proximité des ultras et une participation à l’ambiance.
Les ultras de la Bierkurve nous ont fait profiter d’un tifo de circonstance. Ils peuvent mettre derrière eux la ville du rival Schaffhouse et prendre la route de toutes les villes présentes en Super League : “Vous avez atteint votre objectif” est écrit sur le tableau de bord de la voiture.
Du côté du parcage bâlois, qui débordait encore un peu de fans en dehors du parcage, on a fait dans la pyrotechnie colorée pour débuter et les feux d’artifices en début de seconde mi-temps et à la fin du match. Comme on peut le voir, et ça fait aussi le charme de ce stade, on trouve des fans installés sur le toit des stands. De l’autre côté, il y’a également quelques habitants qui depuis leur balcon peuvent suivre le match.
Un bien joli spectacle. A noter, si ça peut avoir une utilité lors d’une prochaine visite, depuis le haut de la tribune latérale vous avez une vue partielle sur la rue où passe le cortège des visiteurs.
Le match
On a vu une équipe de Winterthur qui s’était immédiatement mise au niveau de la Super League avec un but dès la troisième minute pour faire exploser le stade. Ce score leur a donné la confiance pour continuer d’appuyer avec une belle qualité de jeu sur toute la première mi-temps face à un FC Bâle avec une possession stérile. Les choses se sont équilibrées en seconde mi-temps mais on est quand même un peu triste que le FC Winterthur n’ait pas pu garder cet avantage en subissant une égalisation à la 70ème. Les supporters n’allaient pas s’en plaindre. Il y avait déjà de quoi être fier de son équipe. Et comme vous le voyez, la tradition ici semble être de jeter tous les gobelets sur la pelouse.
L’expérience groundhopping
Une expérience irréprochable avec ce FC Winterthur qui vient nous fournir encore un peu plus de déplacements de qualité à faire dans cette Super League. Et plus précisément, le canton de Zurich devient d’autant plus fourni en sport (3 clubs de Super League, 2 de National League en hockey).