Avant-match
En week-end à Milan, il était naturel – voir obligatoire – que je découvre San Siro ! L’avantage de ce stade, où cohabite l’Inter et le Milan AC, c’est que l’on est sûr de voir du football, quel que soit le week-end. En ce qui me concerne, je n’ai pas choisi mes dates de voyage en fonction de l’affiche à San Siro mais plutôt d’un match Brescia-Salernitana au Rigamonti (que je vous raconterai dans un autre article !). Le week-end de Pâques est donc coché. Et là, le hasard me gâte… une superbe affiche entre l’Inter Milan et la Roma est programmée à ces dates !
Passionné de foot italien, je sais à quel point cette opposition est capitale pour la course à l’Europe. La Juve venant d’être sacrée champion sans surprise, c’est le dernier intérêt majeur de cette saison de Serie A. L’Inter est troisième et la Roma cinquième. En cas de victoire, les Intéristes peuvent distancer leurs concurrents directs, éliminer la Roma de la course à la Ligue des champions et mettre la pression sur un Napoli en perte de vitesse. Ajouter à cela une inimitié réelle entre les deux tifoserie et vous obtenez une opposition passionnante.
La ville
Avec Milan je ne savais pas réellement à quoi m’attendre. Bien sûr, j’avais en tête le Duomo et la galerie Vittorio Emanuele II, mais en dehors de ces deux monuments, la capitale lombarde m’a très agréablement surprise. En trois jours, dont deux avec un temps magnifique, on a pu brasser l’ensemble de la ville : les Navigli, le Castello, le Cimitero monumentale ou encore les immeubles végétaux du quartier d’Isola… Sinon, les moyens de déplacement sont énormément facilités par un réseau de métro, bus et tramway efficace et dense. Personnellement, je recommande l’usage de la Milan Card qui est vite amortie.
Le stade
Avant d’y mettre les pieds, San Siro était, selon moi, l’un des plus beaux stades du monde en terme d’architecture. Aujourd’hui, après avoir vécu un match dans cette cathédrale du football, ce constat ne peut qu’être renforcé. Sa structure massive qui se dresse devant les tifosi à la sortie du métro, ses quatre immenses tourelles reconnaissables entre mille, son immense parvis clairsemé de stand de supporters… San Siro est un véritable monument que tout amateur de football se doit de visiter un jour. La simple idée de détruire ce lieu presque centenaire qui a bercé nos soirées foot parait tout simplement impensable. Malheureusement, pour des raisons économiques, les deux clubs de Milan semblent se diriger vers cette option…
Par manque de temps je ne peux pas faire le tour du stade et pleinement profiter de ses alentours, mais l’extérieur du stade m’a fait très forte impression. Et l’intérieur est du même acabit ! Je suis positionné dans le deuxième anneau, en plein coeur de la Curva Sud, et en dessus du parcage romanista. La verticalité des tribunes et l’absence de piste d’athlétisme (ce qui est TRÈS rare dans les stades italiens) permette une excellente vision du terrain !
L’ambiance
En ce qui concerne l’ambiance, la Curva Nord a donné de la voix pendant tout le match alternant chant et gestuelle. Étant situé juste en face des ultras intéristes, j’ai pu pleinement profiter du spectacle des tribunes. Et je peux vous dire que lorsque toute la Curva pousse en même temps le rendu sonore est extrêmement puissant ! En début de match, un petit tifo composé d’un écusson et de grands drapeaux, rappelait l’importance de la rencontre.
Je tiens à ajouter une mention spéciale aux supporters de la Louve qui disposait d’un parcage de 5500 places au dessus de nous et qui ont réussi à se faire entendre. Comme dans beaucoup de stades, malheureusement, le reste du stade n’a pratiquement pas repris les chants de la Curva Nord. D’ailleurs, la rentrée d’Icardi en début de seconde période a mis en lumière le désaccord entre les ultras qui ont sifflé l’argentin et le reste des tifosi.
Le public de ma tribune est extrêmement familial… mais dans le bon sens du terme. Ce n’est pas un public de consommateur. Des jeunes enfants parlent tactique avec leur père, des femmes ou des grand-pères vivent le match avec passion. Mon petit moment frisson de la soirée c’est lorsque tout les supporters reprennent en coeur l’hymne de l’Inter, « Pazza Inter », pour lancer le match !
Le football
Bon, et le football dans tout ça ? L’Inter a mal débuté son match en encaissant un superbe but d’El Shaarawi dès le premier quart d’heure. Les Nerazzurri tiennent le ballon mais de façon totalement stérile. C’est même les romains qui se créent les situations les plus dangereuses en contre, ce qui vaut des sifflets aux hommes de Luciano Spaletti à la mi-temps. Un homme était particulièrement attendu pour ce choc : Radja Nainggolan. L’ancien joueur de la Roma n’est jamais rentré dans son match, perdant d’innombrables ballons. Son remplacement en début de seconde période par Icardi a coïncidé avec l’accentuation de la pression milanaise sur les buts de Mirante. Cette domination est récompensée à l’heure de jeu par l’égalisation de Perisic d’une magnifique tête plongeante… sous nos yeux. Aidés par ses supporters, les intéristes poussent en fin de rencontre pour prendre l’avantage. Mais à l’image du match, le trop plein d’erreurs techniques scelle le score à 1-1.
L’aventure groundhopping
Pour résumer, San Siro m’a laissé une excellente impression. C’est un stade avec une véritable identité avec son architecture propre qui devrait ravir tous les amoureux de ballon rond. Il faut en profiter tant qu’il est encore debout !
[…] je l’ai dit dans le compte-rendu d’Inter Milan – AS Roma (http://au-stade.fr/groundhopping/europe-international/italie/inter-milan-as-roma/), j’attendais ce match avec impatience. J’ai une affection toute particulière pour […]