Feyenoord Rotterdam – FC Twente

Feyenoord Rotterdam – FC Twente

Feyenoord Rotterdam - FC Twente

HH 40€
5.7

Le stade

7.5/10

Le football

5.5/10

L'atmosphère

4.5/10

La ville

5.5/10

L'expérience groundhopping

5.5/10

Pros

  • L'accessibilité du stade (P+R & Trams gratuits).
  • Un stade aux belles formes de l'intérieur.
  • Un joli but sur coup-franc direct.
  • Le chant repris par les 4 tribunes.
  • Kinderdijk, la ville aux moulins.

Cons

  • Aucune ambiance sauf 1 ou 2 exceptions.
  • Absence des fans de Twente.
  • Niveau de jeu moyen malgré la bonne volonté.
  • Minimum 40€, et en virage !

Feyenoord est le dernier des 3 grands clubs néerlandais qu’il me restait à faire en Eredivisie. Et peut-être aussi, la dernière chance que je laissais à ce championnat après des expériences toujours mitigées (Ajax, PSV, Utrecht) ? Verdict ci-dessous.

La ville

Amsterdam et Utrecht (coup de cœur) avaient le mérite, dans l’expérience globale, d’offrir une qualité de vie et des moments très agréables en ville. Sans être non plus décevante, c’est déjà moins le cas de la ville de Rotterdam dont la différence du cadre de vie se constate immédiatement. Même si les chiffres ne le disent peut-être pas, pour mon second passage dans la ville de Rotterdam je trouve que les voitures y sont bien plus dominantes On a évidemment fait un tour du côté de la “Maison cubique”.

Avant ça, on s’était également arrêté à Kinderdijk pour y voir les moulins à vent qui “reflètent la façon dont le pays s’est adapté à sa géographie unique pendant plusieurs siècles” (dixit Wikipédia). C’est une activité où il est préférable de venir en voiture mais sinon le bus 489 depuis Rotterdam peut vous y emmener. Vous pouvez vous promener pendant une petite heure.

Le stade

L’accès au stade est parfait. On peut se garer gratuitement au Rotterdam P+R Beverwaard (c’est également d’ici que part le bus 489). Et ensuite, le billet de match vous donne accès aux transports en commun gratuitement 3h avant le match et jusqu’à 3h après le match. En 15 minutes vous êtes au stade, en 30 minutes vous êtes en ville. La sortie du stade vers le P+R se fait facilement et rapidement avec les trams prévus devant le stade, aucune attente de notre côté. Vous êtes en plus du bon côté pour repartir vers la Belgique/France.

De l’extérieur, c’est un stade qui fait son âge (ouvert en 1937) mais tout à fait acceptable, avec une capacité de 51 000 places. Le club prévoyait d’ailleurs pendant un moment d’en construire un nouveau mais a abandonné ce projet en début d’année et prévoit désormais de rénover De Kuip. De l’intérieur, le stade a un charme certain avec cette forme ronde, en arène, tout en gardant de la proximité avec le terrain. De Kuip n’attend qu’à s’embraser ?

Cependant, le stade semble essuyer des critiques puisque les groupes de supporters de Twente s’en sont partiellement plaints. Suite aux sanctions à leur encontre (750 supporters autorisés sur un parcage d’une capacité de 1 200), liées à des événements de la saison passée, ils remettent également en cause spécifiquement l’organisation et l’accessibilité déplorable de ce stade (pas de parking visiteurs ? Transport obligatoire en car, traitement de la police de Rotterdam, etc).

L’atmosphère

Ces critiques unanimes de la part des groupes de supporters de Twente les ont amené à boycotter ce match. Une bien triste nouvelle puisque j’avais quand même choisi ce match et ma position dans le stade en fonction d’eux. Mes espoirs aux Pays-Bas se rattachent en effet aux fans de Twente qui m’avaient agréablement surpris à Eindhoven.

Je ne peux alors parler que des fans du Feyenoord qui ont, à ma connaissance, une bonne réputation. Mais encore une fois, je vais être déçu. Avec ce quatrième stade, je pense commencer à avoir le CV pour analyser plus largement la scène néerlandaise. Ces quatre expériences m’ont plutôt amenées vers les mêmes conclusions : le foot néerlandais ressemble au foot anglais sur l’ambiance. Parfois, ça va chanter mais ça reste rare et ça ne semble pas organisé, sans objectif. Comme en Angleterre. Et pourtant contrairement aux anglais les groupes ultras existent (encore que, aucune bâche non plus sur ce match) mais il ne se passe rien. J’ai le sentiment qu’à domicile, ils s’en foutent.

Il est vrai que réflexion faite, sur les réseaux sociaux c’est souvent sur des matchs européens, d’autant plus à l’extérieur, et tout autant dans les rues, que la scène néerlandaise se montre véritablement. Mais à domicile, en Eredivisie, moi j’ai arrêté d’y croire car je me fais à chaque fois plutôt chier. C’était moins pire que le PSV mais quand même. Il y’a un ou deux bons moments, comme lorsque le virage, en chef d’orchestre, fait répéter tour à tour les 3 autres tribunes du stade. Là oui, on voit ça très rarement dans un stade et c’est d’un superbe effet. D’ailleurs, autre fait original : ils restent debout pendant tout le match sur chacune des tribunes basses du stade.

Mais globalement, on reste sur une équivalence du football anglais en ambiance. Sauf qu’en atmosphère (les stades, l’environnement autour, la passion des fans, les réactions et l’humour des chants, etc), l’Angleterre arrive à nous faire sourire et vibrer à sa façon. Les affluences sont pourtant aussi bonnes en Eredivisie (le stade était quasi complet), mais émotionnellement c’est le néant. Autre point commun : le prix des places. C’est que payer 40€ en virage, c’est pas donné et ça explosait dans les latérales (dans les 70€) ! Même en Suisse à ce prix j’arrive à être en latérale. Mais pour être complet et juste, l’abonnement le moins cher serait autour des 270€ la saison (13€ le match).

L’expérience groundhopping

Est-ce que j’ai manqué de chance à chaque fois ?  En tout cas, à moins d’une opportunité qui se présenterait sous mes yeux pour voir Twente dont j’ai encore un profond respect (mais sur une expérience Away), désormais il est assez clair que l’Eredivisie sera le dernier de mes choix. Me retaper un week-end au départ de Lyon (par les transports terrestres) pour voir ça, ce n’est plus possible.

Attention, y’a de superbes villes aux Pays-Bas quand même. Donc pour du tourisme, le passage vaut le coup. Et c’est toujours bien de se faire sa propre expérience, la mienne n’est pas exhaustive. D’autres diront qu’il faut viser de meilleurs matchs (c’était un match entre 4 et 5 avec course pour le titre et/ou l’Europe d’actualité) mais doit-on juger des tribunes sur la meilleure opportunité d’une saison ? Non. En tout cas, j’ai vu mieux dans chacun des autres pays d’Europe (une vingtaine) où je suis passé.

Familiarisé aux parcages pour suivre le FC Nantes, un stage sur Liverpool, mon autre club de coeur, a développé ma passion pour le groundhopping en 2016. Cofondateur au-stade.fr.
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