Stade Renato-Dall’Ara

Visité
6.8

Pas mal

Bologne – Juventus, Coppa Italia

Bologne – Juventus, Coppa Italia

Bologne - Juventus, Coppa Italia

Curva Ospiti 40€
7.3

Le stade

8.5/10

Le football

6.0/10

L'atmosphère

5.5/10

La ville

8.5/10

L'expérience groundhopping

8.0/10

Pros

  • Très beau stade de l'extérieur
  • notamment en se baladant au sanctuaire San Luca
  • Patrimoine de la ville conservé

Cons

  • Stade moins surprenant de l'intérieur
  • Kop hôte à mon opposé...
  • Ambiance ressentie faible

Mon 6ème stade italien (les autres sont à lire ici) sera celui du Bologne FC pour un match de prestige en Coupe contre la Juventus. Comme souvent c’est une promo qui a tout déclenché : 26€ en bus A/R depuis Lyon au lieu de 62€ ? Et bien c’est parti ! Il n’y avait plus qu’à en rajouter 40 en parcage bianconeri (sans le vouloir) pour la place de match.

La ville

J’arrive vers 10h à Bologne et commence par visiter. Une ville dont son aspect général me fera bonne impression. On trouve de nombreuses structures médiévales ainsi que de la Renaissance très bien entretenues. Je comparerais cela à un mélange de Florence pour la qualité de l’architecture et à Gênes pour les couleurs et le coté un peu plus insalubre de certaines rues : usure des murs, tags et graffitis même si il y’a aussi des fresques/graffitis plus engagés. Peu de temps après un bon Panini, j’ai néanmoins l’impression de tourner en rond. En revanche, revenir dans le centre sous les lumières après le match va me faire redécouvrir le centre-ville. C’est peut-être encore dû en partie à l’esprit de Noël mais la ville est ainsi superbe. A faire une fois de jour et à prolonger un peu plus rapidement une fois de nuit.

Revenons-en à 14h. Je décide déjà de m’approcher du stade. M’y rendre en début d’après-midi me permettra au moins de le voir avant le soleil couché. Finalement, dans la continuité du stade se trouve une longue traversée de 30 minutes en montée jusqu’au sanctuaire Madonna di San Lucas. Non sans souffrance je m’y rends. Le lieu en lui-même est déjà très beau et il donne une belle vue surélevée du paysage. De ce point on est quand même à 10km du centre désormais. J’ai pris mon temps ensuite en observant à la fois le match de Liverpool sur le téléphone et le soleil se coucher sur le stade Renato-Dall’Ara. Je ne me lasse pas de cette vue.

Le stade

Je n’avais pas d’opinion avant de venir. Maintenant j’en ai une de l’extérieur du stade : j’en suis fan. On a tous en image la Marathon Tower qui fait la principale particularité visuelle du stade. Les matériaux utilisés pour le reste du stade sont du même credo. J’aime comment il en ressort subtilement une partie des tribunes : le bleu et jaune de celles-ci m’ont fait penser à la Bombonera (dans une moindre dimension).

Mon esprit divague peut-être. Mis bout à bout, l’architecture et la forme massive du stade, les vieux escaliers, des constructions en fer, les grilles du stade, les quelques gros conduits de ventilation et la vapeur qui s’en dégage m’ont fait penser à une sorte d’Arkham Asylum, d’un vieux laboratoire et/ou d’une prison. Voilà où le stade a emmené mon imagination. Je l’ai trouvé fascinant.

Autour du stade, j’ai également trouvé une longue fresque murale avec quelques très beaux graffitis des ultras de Bologne, dont des messages explicites.

De l’intérieur, on a donc la Marathon Tower mais sinon le stade est un peu plus habituel. Il fait penser au Stadio Grande Torino en un peu moins bien (présence d’une profonde fosse). Même si on est un peu éloigné du terrain la forme d’arène peut se transformer en argument positif.

L’atmosphère

Cela étant, ça n’aide évidemment pas la raisonnance dans le stade. Pas de réel impact en première mi-temps puisque les ultras de Bologne dans la Curva face à moi semblaient volontairement silencieux en restant en haut de tribune. Ils ont repris leur place en bas de tribune et sortis quelques drapeaux en seconde. C’est possible qu’ils aient été bruyants mais avec la distance nous séparant, l’effet était amoindri.

Dans ma tribune, étrangement aucun Drughi. Je ne sais pas la raison d’une telle absence. Cela n’a pas empêché notre Curva Ospiti d’être quasi pleine et d’avoir quelques chants bien repris mais sans organisation. A noter que l’accès était à peine sécurisé, on était loin d’un dispositif de sécurité habituel. D’ailleurs, étrange d’acheter sa place en parcage depuis le site de Bologne sans indication évidente. Parce que c’était la Coppa Italia ?

Enfin, dernière remarque : on a eu un petit show pyrotechnique organisé par le club en début de match (?)

Le match

Je répète toujours pareil quand je vois la Juventus : un match contrôlé tranquillement. C’est quand même Bologne qui ont fait les cons en offrant un joli cadeau sur une mésentente entre le gardien et le défenseur sur le premier but. Par contre, en précisant que je ne suis pas assidûment le foot à la TV, j’ai été impressionné par Douglas Costa. Il faisait tout ce qu’il voulait sur le terrain, à faire passer les adversaires pour des enfants. Est-ce son niveau régulier ?

L’expérience groundhopping

J’ai souffert pendant le match avec le froid mais le reste de l’aventure va rester un excellent souvenir. La ville est belle, le stade devient l’un de mes préférés de l’extérieur, d’autant plus grâce à la vue proposée en montant au Sanctuaire Madonna Di San Lucas. Même si il fera souffrir, ce dernier lieu est sans doute un incontournable à faire.

Familiarisé aux parcages pour suivre le FC Nantes, un stage sur Liverpool, mon autre club de coeur, a développé ma passion pour le groundhopping en 2016. Cofondateur au-stade.fr.
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