En déplacement professionnel durant le mois d’août dans la région Rhône-Alpes, l’idée de partir à la découverte des stades du coin est venue comme une évidence. Plusieurs stades en ligne de mire: Lyon, Saint-Etienne, Grenoble, Clermont et d’autres… Lors de l’organisation de mon planning de matchs pour août, le week-end du 3-4 août a semblé bien creux sans L1. L’appli Groudhopper a très vite su y remédier, en me rappelant que la frontière suisse n’était qu’à 200 kms de Saint-Etienne, là où je crèche pour un mois.
Comment s’y rendre ?
Parfait, il y avait un match à Genève le dimanche 4 août. Le Servette FC recevait le FC Lucerne. Afin de minimiser les coûts pour y aller, il a fallu user de malice pour se rendre à Genève. Avec sa propre voiture, difficile de circuler sur le territoire suisse sans la fameuse vignette à 40€. Parait-il que la police locale veille à ce que les véhicules étrangers soient bien équipés. J’ai donc opté pour une grande compagnie de bus. L’aller/retour Lyon-Genève à 17€ (billets réservés la veille) reste assez abordable. Il suffisait plus qu’à relier Sainté de Lyon avec mon véhicule personnel.
C’est sur le prix du billet de match que les prix s’envolent. Au Stade de Genève, seulement deux tribunes sont ouvertes au public. Une latérale où les prix montent à 53 francs suisses (soit une cinquantaine d’€). Et un virage, où les places sont à 23 francs suisses (soit une vingtaine d’€). Des sommes assez élevées pour un match de Raiffeisen Super League. D’autant plus que le Servette FC est tout juste promu dans l’élite suisse. J’ai donc opté pour une place en virage, réservée sans soucis sur la billetterie en ligne du club.
Pour organiser son voyage en Suisse, suivez le guide : http://au-stade.fr/suisse/
Un stade accessible
Arrivé sur Genève sur les coups de 13h, j’ai pu profiter d’un dimanche ensoleillé pour découvrir la ville. Lac Léman, centre historique, siège de l’ONU… Une ville à taille humaine, propre et plutôt sympa ! Du centre-ville, un tram mène jusqu’aux abords du Stade de Genève.
Après 5 minutes de marche entre l’arrêt de tram et le stade, voilà l’enceinte qui accueille le Servette depuis 2003. Un stade très bétonné, pas forcément beau, sur laquelle ornent de nombreuses affiches publicitaires. Le Stade de Genève contient une bonne capacité de 30 000 places.
Surprise étonnante lors de mon entrée dans les grilles du stade. Aucune fouille n’est faite sur les supporters. Seuls les sacs sont regardés. On se sent très vite débile, les bras en T, devant un stadier qui n’attends juste que l’on passe gentillement. Aux bornes, les e-billets sur portable fonctionnent. Pas besoin d’imprimer le billet, une bonne chose. A la buvette, les prix sont honnêtes, contrairement à ceux des tickets d’entrée. Pour 12 francs suisses (environ 10€), on peut ressortir avec une pinte et une barquette de frites.
Une bonne expérience
Assis en tribune, l’image du stade vide est saisissante. Au final, seul le virage est bien rempli. La latérale est parsemée de quelques supporters. L’autre latérale et l’autre virage sont totalement vides. Côté Lucerne, un bon parcage est présent, preuve de l’importante culture ultra en Suisse.
Niveau ambiance, les ultras de Servette, présents dans le virage, n’ont cessé de chanter pendant les 90 minutes. Une ambiance agréable, avec pas mal de chants inspirés de la culture ultra sud-américaine. Sur la fin du match, tout le virage s’est levé et a chanté pour pousser l’équipe. Un stade vide, mais des supporters plutôt fervents.
Sur le terrain, un match très calme s’est déroulé. Servette a bien dominé les débats, se procurant quelques occasions en première période. Lucerne a paru fatigué par sa campagne européenne (ils sortaient d’un déplacement victorieux aux Îles Féroé, le jeudi en Europa League). Les visiteurs n’ont jamais été très dangereux, tandis que les locaux ont accéléré le rythme en seconde période. Après de nombreux assauts sur la cage adverse, Genève a ouvert le score à la 62ème par Stefanovic. Ils auraient pu enfoncer le clou à la 90ème. Mais le second but a été refusé pour un hors-jeu très limite. Mais la VAR – qui vient d’arriver en suisse – n’a pas été utilisée, preuve de la véracité de ce hors-jeu. Victoire finale 1-0 du Servette, qui grimpe sur le podium de Super League.
Pour cette première en Suisse, l’expérience fut agréable. Malgré une faible affluence, le stade de Genève respire le foot, notamment dans l’unique virage ouvert au public. Malheureusement, le spectacle proposé sur le terrain était loin d’être incroyable. Les prix des places sont très élevés pour ce genre de stade et de football…