Alors que ma saison pour le PSG a pris fin le 06/03/19 aux alentours de 23h, mon envie de parcourir le monde pour y découvrir de nouveaux stades est restée intacte.
Devant solder mes congés pour le 31/05, je décide de partir au bout du monde pour me changer un peu les idées. Cela peut paraître exagéré, mais cette élimination m’a fait énormément de mal. Je suis désolé pour les gens qui pourraient être choqués par mes propos, mais je n’ai pas eu aussi mal depuis la mort d’un proche ☹
Je pose donc mes vacances du 3 au 27 mai et je me rappelle que depuis le début de saison, j’avais noté le weekend du 05/05 dans mon calendrier : Galatasaray/Besiktas, à 3 journées de la fin, dans ce qui sera sûrement le match du titre ! Finalement, au moment de prendre mes billets, ces 2 géants stambouliotes sont distancés par le moins populaire Basaksehir d’Istanbul. Cependant, mon envie de découvrir le Turk Telekom Stadyumu ne bouge pas ! Ce stade qui me fait de l’œil depuis un moment, après que j’ai eu l’occasion de découvrir le Vodafone Park et le Fener Stadium pour 2 chocs en mars 2018 : Besiktas/Bayern puis le derby Fenerbahce/Galatasaray.
Le plan est parfaitement ficelé : Paris-Istanbul-Bali-Paris ! Je prends donc mes billets d’avion en croisant les doigts de pouvoir trouver le sésame pour rentrer au stade. Le calendrier m’offre également la possibilité d’aller voir un autre derby d’Istanbul opposant Kasimpasa et Fenerbahce.
L’obtention des billets
Les formalités administratives faites (mise à jour de mon Passolig, carte permettant d’acheter des billets pour assister aux matchs de Superlig), il faut maintenant chatter les billets !
Pour le match du samedi au Stade Recep Tayyip Erdogan, aucune difficulté à obtenir des billets (pour 7€ en latérale). Le vrai challenge, c’est de trouver les places pour l’affiche de cette journée de championnat, d’autant plus que le leader choke complètement sa fin de saison : en gagnant à domicile, Galatasaray qui comptait 7 pts de retard il y’a un mois, repasserait devant à 3 journées de la fin ! Malgré le prix très élevé des billets (j’en ai eu pour 220€ pour 2 billets avec une petite particularité dans ce stade : le virage est une cat 4 quand la latérale où j’étais, hyper bien placé, est une cat 6…), les places se sont arrachées en moins de 10mn vendredi matin, jour de mon départ.
Pour en savoir plus sur le système de billetterie en Turquie, suivez le guide
Je peux donc prendre mon avion l’esprit tranquille, je serai bien au stade 😊
La ville
C’est donc la 2è fois que je viens sur Istanbul, et je suis absolument conquis par cette ville. C’est une ville MAGNIFIQUE, les gens sont gentils, serviables, la nourriture est délicieuse. J’avais des à priori assez négatifs avant de venir la première fois, je la place aujourd’hui aisément dans mon top 3 des villes que j’ai eu la chance de visiter. A n’en pas douter, je reviendrais très vite (coucou toi <3 ). Red El Loco m’avait pourtant prévenu lors de ma première visite qu’Istanbul était sa ville préférée, j’avais des doutes mais là…
Arrivé en début de soirée sur Taksim, du côté européen de la ville (le « centre ville » comme on pourrait dire), je me pose vite fait l’hôtel puis je sors dîner et surtout m’acheter une puce pour ne pas avoir à vendre un rein avant de rentrer en France (12€/mo). La souris d’agneau glisse comme il se faut, petite balade nocturne et retour à l’hôtel pour me reposer (en réalité pas du tout, j’avais des trucs à traiter à Paris).
Samedi, petite balade autour de Taksim avant de me rendre au stade Recipe Erdogan pour retirer mon billet pour le match du soir. Le stade est à 10mn à pieds de Taksim, construit en plein milieu d’un quartier populaire où a grandi le président turc.
Kasimpasa vs Fenerbahçe
Vers 17h30, je quitte l’hôtel pour me rendre au stade. Je ne m’attends pas spécialement à une ambiance de folie, mais le fait que ce soit un derby fait monter l’excitation.
Arrivée, alors que la fouille est ÉCLATÉE, ils ne me laissent pas rentrer avec ma powerbank, le white privilège ça ne leur parle pas DU TOUT là-bas !
Dans le stade, les visiteurs sont déjà nombreux et mettent une superbe ambiance ! Ils sont à deux pas de moi et je me délecte de leurs chants anti-Galatasaray qui sont variés mais surtout bien fleuris. Roxana Maracineanu n’aurait pas trouvé cela très Charlie si elle avait été présente.
Les joueurs rentrent sur la pelouse pour l’échauffement, l’occasion pour moi de revoir un paquet de joueurs (Valbuena bien sûr, mais aussi Ayew, Soldado, Moses ou encore Veignaux côté Kasimpasa). Les supporters locaux agrémentent mon discours d’insultes par une pépite que je ne manquerais pas de réutiliser si l’occasion se présente : alors que le staff du Fener apporte les glacières aux joueurs pendant leur préparation, les locaux lancent un magnifique « Mets les glaçons dans la chatte à ta mère » aux waterboys mdr.
Dans le protocole d’avant match en Turquie, l’hymne national est chanté devant la tribune présidentielle, et je trouve ça mortel!
Au moment du coup d’envoi, même s’il n’est pas plein, le stade est bien garni.
En début de match, Kasimpasa ouvre le score sur un CSC « à la Ruffier » sur une passe en retrait on ne peut plus anodine (allez le voir, il est trop marrant).
Ceci dit, Fenerbahce joue vraiment mieux et c’est fort logiquement qu’ils égalisent sur un bon centre de Valbuena repris de la tête. Le parcage est vraiment ÉNERVÉ, ça fait plaisir (ils font beaucoup plus de bruit que les supporters locaux). Au passage, quel match de petit vélo !
Le niveau n’est pas ouf, les duels sont archis engagés, c’est un vrai combat. Koita, le 9 de Kasimpasa, qui est d’ailleurs né à Paris pour la petite histoire, a pris un tampon incroyable. Si c’est Valbuena ou même Mbappe, il aurait roulé d’Istanbul à Paris je pense. D’ailleurs en parlant de Paris, je me tiens au courant du match qui a lieu au Parc contre Nice et je vois qu’on n’a toujours pas fini de nous ridiculiser…
Sur le 2è but des visiteurs, une bagarre éclate dans la tribune d’en face, nécessitant l’intervention de la police.
En fin de match, Fenerbahce l’emporte au talent et la victoire est totalement logique. C’est à ce moment que je fais la rencontre de 2 français présents pour le weekend, ce Galatasaray – Besiktas n’a pas fait saliver que moi ! On discute un peu et on échange nos différentes anecdotes de groundhopping quand ils me disent avoir assisté à un match à Pyongyang (ils ont fait partie de l’expédition de l’égorgeur de chats ☹ ) : je m’avoue vaincu, je ne pourrais pas faire mieux !
Retour en ville
Je rentre vers Taksim et décide d’aller voir à Sultan Ahmet de nuit. Un véritable parcours du combattant (plus de 30mn pour faire 1km) en bus, puis tram, et me voici entre la basilique Sainte Sophie et la mosquée Bleue : j’avais eu l’occasion de visiter de jour lors de ma première visite, mais je suis subjugué par la beauté de ces édifices. Je profite un peu du moment puis je rentre dans le centre.
[…] Lire la Partie 1 : Kasimpasa vs Fenerbahçe […]
[…] Pour revivre les deux derby stambouliotes c’est ici : Galatasaray – Besiktas et Kasimpasa – Fenerbahce […]