Avec moi, un compte-rendu débute souvent avec une histoire de promo. Cette fois-ci, la compagnie de bus verte proposait des trajets simples à 5€ sur les semaines à venir. Il me fallait donc trouver quoi qu’il arrive quelque chose. J’ai retenu deux possibilités : 9h de bus pour le derby barcelonais ou 10h de bus pour Karlsruhe – SC Preussen Münster. J’ai donc tout naturellement choisi le dernier parce que l’Allemagne, parce que culture foot, parce que 15€ le match.
J’arrive samedi matin en ville et les premières heures sont un peu compliquées avec de la pluie, du vent, du froid. Je traverse donc ma visite de la ville par les centres commerciaux. Je passe néanmoins devant un zoo, qui se trouve juste en face de la gare ! Sans avoir à payer l’entrée, on peut par exemple voir des éléphants. Malgré mes doutes suite à ma surprise d’un zoo en centre-ville, le zoo semble bien noté par les visiteurs. Il s’étend sur 9 hectares + 16 hectares de forêt, peut-être pas de quoi être plus malheureux qu’ailleurs.
Le match est à 14 heures et c’est tant mieux avec cette météo. Je me rends rapidement au Wildparkstadion en passant par le château de Karlsruhe et son parc environnant. Le SC Karlsruhe est un club de 3. Bundesliga et pour ce niveau observer le flux de fans arriver est assez gratifiant. Toute la population est réunie autour de ce match : des anciens, femmes, enfants, ultras. C’est de toute façon tout ce qui a toujours été entendu sur le foot allemand qui se vit aussi bien dans les divisions inférieures qu’en Bundesliga (on trouve aussi des stickers du club partout en ville). La boutique est une preuve de plus d’un certain rayonnement d’économique malgré la division puisqu’on trouve une vraie gamme de merchandising de qualité.
Le stade est moins de qualité puisqu’il est actuellement en travaux, vous avez peut-être vu ces images pour rendre hommage au Wildparkstadion. Pour ma venue, une tribune est donc détruite mais sans incidence sur mon ressenti : le charme du stade n’est pas du tout parti. Les ultras occupent la tribune latérale et je me suis mis à côté d’eux. C’est difficile à quantifier mais je dirais qu’il y’avait près d’une centaine d’actifs à chanter. L’ambiance était déjà bonne mais c’est l’atmosphère dans sa globalité (le stade, les + de 10 000 fans, le rapport joueurs-supporters) qui rend l’expérience encore meilleure.
Il faut bien dire que les joueurs vont faire leur taff’ puisqu’ils vont exploser Münster 5-0 avec des évènements de matchs très favorables (deux pénaltys, un carton rouge sur une autre action). Sans les contester (impossible à juger objectivement en direct), ça a quand même fait beaucoup sourire dans les tribunes de voir le match tourner aussi favorablement en la faveur des hôtes. Et ce n’était pas rien de le gagner de ce match puisque les deux équipes occupaient le haut de tableau avec une promotion en vue. Le SC Karlsruhe est en bonne voie pour fréquenter la 2. Bundesliga la saison prochaine. Joueurs et supporters peuvent donc partager un bon moment entre eux à la fin du match avec des chants.
Depuis le temps, la météo se porte mieux et je vais quand même avoir quelques heures pour visiter Karlsruhe en extérieur. Il fait nuit avant la fin d’après-midi mais c’est Noël et donc la ville vit encore énormément pour son marché, sa patinoire en extérieure. J’ai donc tout le loisir de découvrir une ville très agréable avec sa belle place du château (Schlossplatz), exceptionnellement j’ai même dépensé un peu d’argent dans son musée pour 4€. C’était court et jamais instructif (tout est en allemand) mais on peut observer la ville et surtout la place de tout en haut. Ne serait-ce que pour ça, ce n’est pas de l’argent perdu. Je ne suis pas un fan invétéré des marchés de Noël mais en le parcourant ici ça ressemblait vraiment à quelque chose de local et espacé, où l’on ne se retrouve pas avec des stands qui nous vendent de la merde. Le temps de manger un bon hot-dog au Black Dog et d’écouter une jeune artiste de violon à la gare (fort appréciable), il est temps de reprendre le bus pour moi.