Quelques jours avant ce match éliminatoire décisif pour la Coupe du Monde 2018, l’Écosse affrontait le Canada en amical dans le stade d’Easter Road (à Edinburgh) devant moins de 5 000 fans (25% du stade). On commençait donc légitimement à s’interroger sur l’intérêt d’aller à cet Ecosse – Slovénie. Les écossais auraient-ils lâché la Sélection nationale, faute de performances ? On sera finalement 20 000, ce qui était presque rassurant mais malgré tout faible. Hampden Park peut contenir 52 000 personnes et historiquement la Sélection n’a jamais aussi peu été soutenue. On pourrait ne pas s’arrêter là et comparer l’affluence aux 60 000 du Celtic Park ou 50 000 des Rangers à chaque match… Un énorme fossé de popularité. De ce que j’ai pu lire ici et là, le mécontentement provenait en bonne partie des tarifs : 30£ (en étant très décentré du terrain) à 40£ pour un Ecosse – Slovénie ça fait mal ! Ce n’était pas vraiment moins cher en amical contre l’Islande, dans une ville comme Edinburgh qui ne respire nullement le foot. Pour comparaison, l’Irlande m’a fait payer une vue « face au jeu » 20£ contre l’Islande. Bref, il y a clairement des dysfonctionnements au sein de la Scottish Football Association.
On pouvait en tout cas être heureux d’être présents pour découvrir le stade historique d’Hampden Park. Le stade a notamment servi pour la finale de Coupe d’Europe Real Madrid – Bayer Leverkusen et sa mythique reprise de volée de Zidane. Mais jusqu’à la création du Maracana, Hampden était surtout le plus grand stade du monde en 1950 avec une capacité de 149 415 spectacteurs. Une affluence atteinte en 1937 pour Ecosse – Angleterre. Si la sécurité a logiquement mis son grain de sel là-dedans pour diviser la capacité par 3, Hampden Park reste gigantesque pour un stade de 1903 et ce record ne nous étonne que peu. Les « portes » sont larges entre les tribunes et les coursives à ciel ouvert. De plus, derrière les derniers rangs on a encore énormément de places,. C’est encore plus vrai pour les coursives. Tout cela sans parler de la « piste d’athlétisme » (sic) qui laisse d’autres espaces vides autour de la pelouse. Aujourd’hui sans se mettre significativement en danger, on pourrait imaginer doubler la capacité. Même les sièges sont bien espacés. Il n’y a aucun reproche à faire sur le stade et sa situation géographique. Il est magnifique.
A défaut de se jouer au milieu d’une bonne affluence, les écossais présents n’en sont pas moins fidèles à leurs couleurs et coutumes. Ce qui nous place dans une ambiance originale. De nombreux supporters portent le kilt et les bérets traditionnels (Tam O’ Shanter, Balmoral Bonnet ou Glengarry). Dans le stade, la musique celtique avec la célèbre cornemuse est bien présente. En non-initié, le volume sonore nous casse les oreilles. Les fans supporteront de leur côté assez bien l’équipe. Étrangement toute la tribune latérale est debout tandis que les deux tribunes derrière les buts sont restées presque vides. Pour aider, il faut dire qu’on a été agréablement surpris du jeu de l’Ecosse en première mi-temps. Un poteau, une barre, et une main-mise assez claire sur le jeu face à un adversaire bien faible (voir le résumé du match). Les joueurs avaient bien compris l’enjeu. Il fallait obligatoirement une victoire pour encore croire à de potentiels barrages. Les efforts écossais ne payeront qu’à la 43ème minute d’une seconde mi-temps bien plus terne et faible techniquement. Avec ce but, l’Écosse croit donc encore en sa chance de participer à une grande compétition, ce qui lui échappe depuis 2006.
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— Scottish FA (@ScottishFA) March 27, 2017