Ma première expérience de foot belge se passe à Liège. Le stade Maurice Dufrasne ou le Stade de Sclessin est connu pour être l’une ou la meilleure atmosphère de Belgique. Ils surnomment ainsi leur stade l’Enfer de Sclessin.
Vous avez pu en entendre parler de différentes manières puisque Canal avait diffusé un bon documentaire autour des fans du Standard : [mks_icon icon= »fa-play-circle » color= »#000000″ type= »fa »] « Standard, le film« . Tandis qu’un film dispensable [mks_icon icon= »fa-play-circle » color= »#000000″ type= »fa »] « Je suis supporter du Standard » était sorti au cinéma en 2013. Depuis ce documentaire et l’arrivée d’un ancien Nantais au club en la personne de Trebel, aujourd’hui à Anderlecht, ce stade m’intéressait. La journée débute par un peu de tourisme et également par un plat typique : le boulet liégois.
Ensuite on quitte le centre pour se rendre dans la zone du stade. Il se trouve en pleine zone industrielle qui n’a vie un samedi que dans les bars et stands installés pour l’occasion. On se gare alors n’importe comment dans les quartiers autour, au bord des routes, etc. Si la zone ne plait pas, l’existence de nombreux stands de bouffe fait apprécier l’environnement un jour de match. Le Standard est un club au bassin populaire et on le sent très bien même à deux heures du match.
Avant de rentrer dans le stade, il faut savoir que le Standard a environ 21 000 abonnés (sans tarif réduit, de 140 à 370€ l’abonnement). Il ne reste plus que 6 000 places maximum pour des places sèches. Alors pour se procurer une place c’est compliqué : il faut d’abord posséder une carte de membre gratuite mais impossible à faire en ligne. Je suis donc passé par un ami pour en obtenir deux. Autant dire que le simple fait d’accéder à un match était déjà un succès en soit et que le reste (choix de la tribune, choix du match) n’est plus que secondaire.
J’ai voulu faire le tour du stade avant d’aller dans ma tribune et première déception : on nous bloque carrément l’accès entre les tribunes. Ce n’est ni pratique pour nous qui aimons découvrir toutes les facettes d’un stade, mais même pour un habitué qui aurait un collègue dans une autre tribune. En plus de cela, on ne trouve qu’un stand de bouffe en bas de tribune. Autant dire qu’une fois en haut de sa tribune, ça vous décourage vite de redescendre la cinquantaine de marches pour acheter à manger. On peut légitimement en voir les bons côtés : c’est bien plus agréable de boire et manger à un stand « artisanal » à l’extérieur du stand qu’à un stand « industriel » d’une célèbre marque à l’intérieur. Cela reste étrange pour la gestion du flux de supporters car ça encourage vraiment à rentrer au dernier moment au stade.
Le stade de l’extérieur comme de l’intérieur montre son âge (1909) malgré 4 rénovations ces 23 dernières années. Ce n’est pas un problème, j’ai en revanche moins aimé qu’au dernier niveau de ma tribune 4 (F4), on ne puisse pas du tout voir les supporters des niveaux inférieurs. J’entendais le petit groupe d’ultras et le parcage away du Cercle Bruges sans les voir. Il y a également des places avec une vue restrictive largement perfectible (des barres de sécurité inutilement hautes).
En revanche en face je pouvais observer le principal Kop avec les Ultras Inferno qui se trouvent au second niveau de la tribune 3. Je n’étais pas situé parfaitement pour être au centre des bruits mais il y’avait toujours des chants. Malgré un score nul et vierge malgré de nombreux espaces, j’ai pu sentir un peu la chaleur du public lors de quelques passages sous une forte domination du Standard. La réaction passionnée des supporters venaient des quatre tribunes. Même si ce n’était pas trop le cas aujourd’hui, ça laissait effectivement présager de très grandes ambiances pour de meilleurs matchs, avec un public capable de suivre le mouvement porté par les ultras. Et d’ailleurs mon Standard – Cercle Bruges (qui n’est qu’un simple promu) se trouvait entre deux matchs de Coupe d’Europe contre l’Ajax. C’était assurément une plus grande ambiance lors du nul arraché en fin de match contre l’équipe néerlandaise.
À la fin, bien que le stade ne m’ait pas totalement séduit dans sa configuration du jour j’ai forcément une petite envie de revivre une expérience dans ce stade avec des buts. Ce n’était pas le meilleur jour aujourd’hui pour ça.
[…] On était à Standard de Liège – Cercle Bruges […]
[…] Liège, on prend la route en direction de Charleroi en prenant le soin de s’arrêter à Bruxelles […]