Estadio Nacional de Andorra

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Andorre – Pologne : Les pires groundhoppings font les meilleurs souvenirs

Andorre – Pologne : Les pires groundhoppings font les meilleurs souvenirs

Aujourd’hui, on va parler de l’une des pires expériences de groundhopping qu’il me soit arrivé. Et ça date du week-end dernier. Avec 4 amis, nous avions décidé d’aller voir Andorre – Pologne, match de qualifications pour la Coupe du Monde.

Nous étions déjà allés à l’Estadi Nacional il y a 2 ans et l’expérience s’était très bien passée. On avait eu des billets facilement au guichet avant le match et nous avions découvert le grand Ildefons Lima (défenseur central de 39 ans à l’époque, recordman de sélections et meilleur buteur de l’histoire de l’équipe nationale d’Andorre). Vous pouvez retrouver le compte-rendu ici : https://au-stade.fr/groundhopping/europe-international/andorre-moldavie-un-moment-dhistoire/ 

Mais, cette année le résultat a été tout autre.

 

 

Le stade vu à travers les entrées de service

Pour remettre les évènements dans le contexte, les supporters polonais devaient être interdits de déplacement en Andorre, à la suite de leur comportement dans le match face à l’Albanie. Ce que nous ne savions pas c’est que beaucoup de polonais avaient commencé à prendre des places sur le site Internet de la fédération andorrane. La FIFA a alors sommé Andorre de couper les billetteries et d’arrêter de vendre des places pour ce match.

Etant donné que nous avions eu une bonne expérience la première fois en prenant nos places au guichet, que la billetterie en ligne n’était pas accessible (il faut visiblement avoir un IP en Andorre pour y accéder) et que personne n’a communiqué autour de cette histoire de billetterie fermée, nous sommes allés en Andorre. Et c’est là que la galère commence car une fois arrivé au pied du stade, il y avait un dispositif de sécurité surprenant pour un match de l’Andorre. Et il y avait des polonais dans toute la ville, des centaines et des centaines de polonais.

Nous sommes allés nous adresser à des stadiers et à des policiers, tout le monde nous disait qu’il n’était pas possible d’acheter des billets, mais sans nous expliquer pourquoi. Leur expliquer que l’on venait de France exprès pour le match n’y changeait rien. Nous étions dans une impasse et le match était dans une heure. Nous avons même échangé sur Twitter avec Ildefons Lima, qui est quelqu’un de très accessible et très gentil, pour essayer de débloquer la situation (blessé, il ne jouait pas ce soir-là), mais si proche du match, il n’a rien pu faire. On a alors décidé de s’installer dans un bar pour réfléchir et se poser devant un verre.

Une fois installés avec une bière dans la main, nous avons continué à réfléchir à nos possibilités et à essayer de faire marcher nos contacts pour pouvoir acquérir les précieux sésames qui nous permettraient de rentrer dans le stade. Dans notre groupe, beaucoup de déception et de frustration se font sentir. L’un de nous retourna à l’entrée du stade et réussit à parler à un responsable de la sécurité, qui lui expliqua l’histoire de la billetterie et de la FIFA.

L’équipe au grand complet dans le bar

On se rapproche de l’heure du match. Nous sommes résignés, pas de stade ce soir. De plus, le bar ne passe pas le match car ils n’ont pas la bonne chaîne, la totale. On installe un téléphone avec le match en streaming sur notre table, alors que le terrain est à environ 50m derrière nous, de l’autre côté du mur du bar. Le match commence, nous ratons le carton rouge le plus rapide de l’histoire des matchs internationaux … Et nous commençons à rigoler (jaune) de toute cette histoire. Après quelques minutes de jeu, les enfants des supporters polonais autour de nous dans le bar commencent à s’installer avec nous, puis les parents nous rejoignent et nous commençons à discuter. On est tous dans la même galère après tout. Nous sympathisons durant toute la première mi-temps. Les polonais nous paieront même une tournée pour avoir diffusé le match.

Viens l’heure de la mi-temps et la suite de nos ennuis. Alors que nous étions bien installés avec nos nouveaux amis, le bar ferme. On se retrouve dehors. Ces derniers décident de retourner à leur véhicule pour rentrer. Mais nous ne nous avouons pas vaincus et nous montons un peu dans la ville pour apercevoir le match (de loin).

Nous trouvons un petit parking dans les hauteurs de la ville et nous nous installons sur le toit d’un garage pour « regarder » la fin du match et terminer tranquillement nos bières. Voilà comment s’achève notre périple en Andorre. Le match se termine, la bière aussi. Nous retournons à la voiture pour rentrer en France après une soirée de galère ponctuée de fous rires et de bons souvenirs malgré tout.

Malgré les galères la vue était belle

 

Photos by @Donass09 @ColiseumModern @RoMaInRoY96

"Il n'y a pas d'endroit dans le monde où l'homme est plus heureux que dans un stade de football." 153 stades, 12 pays. Twitter : @GontierO Insta : gontiero_groundhop
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