BSG Chemie Leipzig – 1. FC Lokomotiv Leipzig: In Leipzig nur Lok und Chemie

BSG Chemie Leipzig – 1. FC Lokomotiv Leipzig: In Leipzig nur Lok und Chemie

BSG Chemie - 1. FC Lokomotiv

20€ Latérale
8

Le stade

10.0/10

Le football

4.0/10

L'atmosphère

10.0/10

La ville

6.0/10

L'expérience groundhopping

10.0/10

Pros

  • Stade bien Oldschool comme on aime.
  • La rivalité d'un vrai derby.

Cons

  • Le niveau de jeu.

Si ce derby entre les deux (vraies) équipes de Leipzig est inconnu du grand public, il n’en demeure pas moins très intéressant en terme de supporterrisme. Les deux équipes évoluant toutes les deux en Regionnalliga NordOst qui est le 4ème niveau allemand, il n’a quasiment aucun intérêt footballistiquement parlant. Le Lok et le Chemie sont éclipsés par le géant produit de Redbull.

Pour parler de l’histoire de ces deux clubs, qui est un mélange de fusions et de faillites, il faut revenir sur l’histoire du football Est allemand.

Toutes les infos qui suivent, évidemment incomplètes, viennent d’un abonné du club de Chemie depuis plus de 20 ans, rencontré au stade le jour du match, surpris de voir un français ici. J’ai échangé avec lui durant les 90 minutes (et les 30 minutes d’arrêt) sur l’histoire des deux clubs.

Le 1.FC Lokomotive Leipzig, un des clubs les plus prestigieux de l’ancienne Allemagne de l’Est (RDA) fut finaliste de la Coupe d’Europe des vainqueurs de coupe en 1987. Le Lok, comme on le connaît aujourd’hui fut (re)fondé en 2003 par d’anciens supporters en repartant de la 11è division allemande. Il évolue dans le Bruno Plache Stadion, stade ultra Old school. Les supporters du Lok sont historiquement plus marqués politiquement à droite contrairement au Chemie plutôt à gauche.

Le BSG Chemie Leipzig a quant à lui une histoire ultra complexe. Comme son nom l’indique et dans ses origines, il a été crée par les ouvriers d’une entreprise chimique. Il est notamment l’héritier du FC Sachsen Leipzig. Il évolue dans le Alfred Kunze Sportpark, lieu du derby du jour.

Au niveau de la billetterie, je ne prends aucun risque en contactant un membre du club sur Instagram lors de l’ouverture de la vente qui me fournira les 4 billets demandés. 20 euros la place en latéral. Cela peut paraître onéreux pour de la 4ème division, mais croyez moi que cela en vaut largement le coût. En m’y prenant à l’avance, je trouve un aller-retour pour 2 personnes entre Karlsruhe et Leipzig pour seulement 75 euros.

Nous arrivons au Alfred Kunze Sportpark, dans le quartier de Leutzsch environ 1h30 avant le début du match, histoire de sentir l’atmosphère de ce Derby tant attendu. Le quartier est situé à environ 20 minutes en tram du centre ville. Le chemin en tram m’aura marqué par le nombre incalculable de policiers. Beaucoup de maillots de l’Eintracht Frankfurt aux abords du stade. Ayant une amitié avec les supporters du Chemie, ils sont venus en nombre en ce samedi après midi.

Le AKS est un stade de 4999 places. Il possède une sorte de bute derrière un des buts où se situent les ultras et supporters actifs. En face se trouve le parcage où les supporters du Lok ont été autorisés à venir à 400. Il y seulement une toute petite tribune couverte.

Le match d’aujourd’hui n’a aucun enjeu. Les deux équipes sont dans le ventre mou du classement et ne peuvent plus rien espérer. Seul le titre officieux de  »Stadtmeister » traduit part  »champion de la ville » sera joué en cette après midi.

Le coup d’envoi est donné à 15h30.

Coté local une fresque représentant la peste est hissée à l’avant. Le reste de la tribune se pare de Vert et de Blanc. Quelques pots de fumé noire sont allumés. Deux grandes banderoles où il est inscrit :

« Seul le Vert et le Blanc de l’AKS. Si tu ne craques pas pour Chemie alors je te souhaite la peste. »

A l’opposé, les supporters du Lokomotive tous de jaune vêtus derrière leur grande bâche FUSSBALL LOKOMOTIVE LEIPZIG, lèvent des feuilles jaunes et des  »deux mâts » qui forment la phrase FORZA 1.FCL avec le logo du club au milieu.

 

La police est aussi présente, à coté des supporters visiteurs.

Au niveau du terrain, le niveau de jeu est assez catastrophique.

Le Chemie ouvre le score sur un CSC du meilleur joueur adverse. Joueur qui pour la petite histoire gagne quasiment autant que toute l’équipe local. Le Lok a pour but de monter en 3.Liga à court terme et y mets donc les moyens. Les joueurs du Chemie sont quant à eux des étudiants ou alors ont un job à coté. Les visiteurs égaliseront à un quart d’heure de la fin avant que locaux remportent le derby à la toute
dernière minute dans un chaos total.

Le match aura été stoppé par deux fois, environ 30 minutes au total en raison de jets de fumigènes
et d’affrontements avec les forces de l’ordre.

Les supporters du Chemie ont eu un affrontement de facilement 5 minutes pour le moins musclé avec les forces de l’ordre, juste devant mes yeux Jets de toutes sortes de projectiles et affrontements directs. Les policiers seront forcés de quitter la zone des supporters tant l’affrontement fut violent.

De l’autre coté, après un gros craquage au début de la seconde mi temps, les supporters du Lok balanceront des torches directement sur le terrain et la tribune située sur leur gauche.

Les forces de l’ordre viendront par centaine sur la pelouse pour éviter l’affrontement suite à un petit envahissement de terrain coté Chemie.

Malgré un faible niveau de jeu, ce derby aura tenu toutes ses promesses en tribune. Des tifos, des torches, de la tension, des affrontements et une véritable haine entre les deux cotés qui peut s’expliquer en partie au niveau des influences politiques.

Le Chemie et le Lok font partie de ces nombreux clubs allemands qui végètent dans les basses divisions mais qui ont une véritable identité et un fort passé historique, contrairement au club de la boisson énergisante.

IN LEIPZIG NUR LOK UND CHEMIE

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