Fan d’Al Sadd depuis tout jeune, du Qatar, et du football en général, admin du compte Twitter QatarFootFR, c’était pour moi un rêve d’enfin assister à une rencontre à Doha. A première vue (et je partageais cet avis), les stades qataris sont vides, sans ambiance, sans ferveur populaire, en comparaison directe avec le voisin saoudien, où les supporters ne cesseront de m’étonner tant leur passion est perceptible. Au Qatar, rien de tout ça, du moins, pas à première vue…
La ville
Doha est la ville touristique par excellence, entre ses nombreux hôtels de luxe, la promenade sur la Corniche en « hiver » où la météo est très très plaisante (entre 25 et 30°C), les différents centres commerciaux notamment Villaggio, un Venise miniature, en intérieur, la proximité entre toutes les différentes activités possible, sans oublier The Pearl, l’île artificielle abritant milliardaires, yachts et hôtels de luxe, avec sa Croisette, très agréable pour une petite promenade. Il y’a tellement de choses diverses à découvrir que j’en oublie ! Voici quelques clichés de mon séjour, de divers lieux afin de vous montrer un aperçu de ce qu’est Doha.
The Pearl, vue du ciel.
Le musée Fanar, en plein centre de Doha
The Pearl, depuis les fameuses Zigzag Towers, à l’aube
Souvent comparée à Dubaï, la capitale qatarie n’a rien à envier à sa voisine émiratie.
Se déplacer à Doha
A propos du transport, la situation s’est nettement améliorée depuis l’ouverture du métro, depuis un peu plus d’un an. En effet, en projet depuis presque 10 ans, le métro qatari est enfin sorti de terre (ou pas) et permet de relier les différents points importants de la ville, et à très bas prix (9 QAR, 2.2 euros pour la journée). Grâce à ce dernier, les transports en commun ont pris une nouvelle dimension au Qatar, étant précédemment mis de côté car seulement utilisé par les moins fortunés, souvent les travailleurs étrangers, n’ayant pas l’argent pour se procurer un véhicule. Mais aujourd’hui, le métro est utilisé par toutes les strates de la société, et contredit les craintes que l’on pouvait avoir à propos de ce projet très couteux, que l’on vouait à l’échec au départ.
Cependant, malgré ce constat positif, le stade n’est desservi par aucun moyen de transports en commun…
Le stade
Par rapport à l’achat des billets, il n’est pas possible d’acheter ses places en ligne, du moins pas pour la Champions League, mais ce n’est pas un souci, étant donné que les stades au Qatar ne sont que très rarement à guichets fermés. Je me suis présenté au stade une petite heure avant le coup d’envoi, et grande a été ma surprise quand le vendeur au guichet m’a tendu ma place gratuitement. Le prix de la place étant déjà dérisoire en règle générale (10 QAR pour ce match, équivalent à 2.5 euros), cette petite fleur est toujours appréciable !
Dans un souci d’image, les spectateurs sont répartis en grande majorité sur une seule tribune, celle filmée par les caméras de télévisions. A l’opposé de celle-ci, les loges VIP sont peu remplies, et les tribunes latérales sont totalement vides, à l’exception du parcage visiteurs, qui était relativement rempli par les iraniens. Ce soir-là, 5 843 spectateurs ont assisté à la rencontre.
Le match
Le match, qui opposait en phase de groupes de la Ligue des Champions asiatique Al Sadd aux iraniens de Sepahan, était un match très plaisant, tant sur le niveau de l’ambiance que de la qualité du jeu.
Dès l’entrée des joueurs sur le terrain, l’Al Sadd Fan Club a commencé à donner de la voix pour encourager les Saddaoui ce soir-là, en tambourinant avec envie, et tentant de réveiller les foules. La première mi-temps avait été plutôt médiocre, avec quelques occasions pour les locaux, sans grande conviction, et avec peu de résultats. Mais cette ambiance chaleureuse prenait le dessus sur la qualité de cette première mi-temps. Les fans n’ont cessé de chanter et d’encourager les champions de QSL (Première division qatarie, Qatar Stars League) en titre. Tout au long du match, à chaque touche de balle du petit prodige Akram Afif, un frisson parcourait le stade, avec le pressentiment de quelque chose de grand.
Dès l’entame de la seconde période, le meilleur joueur asiatique 2019 a ouvert le score sur un petit ballon piqué à bout portant, faisant exulter la foule présente dans le stade, qui acclamait son petit prodige ! Le match a commencé à se débrider après ce premier but, et a mené, quelques minutes plus tard au deuxième but, cette fois du capitaine Hassan Al Haydos, le doyen de la sélection qatarie, d’une madjer somptueuse, et qui fait également chavirer le public qatari. Dans la foulée, il inscrira son doublé grâce à une passe décisive d’Akram Afif, Mister Assist, et qui vient conclure le match sur un score clair, net et précis, 3-0. Un match maîtrisé par les hommes de Xavi, qui leur permet d’aborder sereinement la suite de la campagne asiatique désormais.
L’expérience groundhopping
Un constat très positif de cette expérience à Doha, j’ai été très surpris par la belle ambiance qui régnait dans le stade ce soir-là, je m’attendais vraiment à une ambiance bien plus calme, comme j’avais déjà pu constater au Stade Saint-Symphorien de Metz ou au Stade Auguste Bonal, Sochaux, où j’ai déjà assisté à plusieurs matchs par le passé. Mon séjour à Doha était superbe, et bien que le critère économique ne soit pas le premier recherché en allant au Qatar, Doha vaut vraiment le coup d’être visitée, surtout à cette période de l’année, qui change radicalement du climat hivernal européen.
Je vous remercie de votre lecture, et espère vous avoir éventuellement convaincu à vous rendre à Doha, pour le football ou simplement le tourisme.