Brescia Calcio - Udinese Calcio
20€ Curva NordPros
- On ressent bien un côté "club familial".
- Anciennes tribunes encore visibles et nouvelles proches du terrain.
- Curva Nord pleine et debout. Autre groupe ultra en Curva Sud.
- Simple d'accès en billetterie en ligne et sur place (métro).
- 15€ A/R depuis Milan en train.
Cons
- Des tribunes préfabriquées quand même,
- en attendant 2021 et la fin théorique des travaux.
- Rien d'extrêmement notable en ambiance.
Mon week-end a débuté à Brescia et non plus à Venise suite à l’incompétence d’un chauffeur Flixbus qui m’a foutu en l’air mon samedi. Du coup j’ai pris un Lyon – Milan samedi soir en BlaBlaBus puis, et c’est bon à savoir, un trajet Milan – Brescia en train pour 7€30.
Prendre le train
Comme Bergame, Brescia est en effet une ville lombarde à seulement une heure de Milan. Il est très facile de s’y rendre depuis le cœur économique de l’Italie. Ce dimanche, j’ai donc prévu Brescia – Udinese à 15h puis Inter – AC Milan à 20h45. Parmi les conseils que je peux donner et que vous retrouvez sur notre page Transport en Italie : sur un tel trajet (équivalent TER) réservez pour le premier horaire de train que vous êtes susceptibles de pouvoir prendre. Les conditions d’utilisation sont en effet de ne pouvoir utiliser que le train à l’horaire prévu sur votre billet ou les trains SUIVANTS (mais pas avant). Je n’y avais pas réfléchi et j’ai donc perdu du temps en gare en laissant filer des trains Milan – Brescia et Brescia – Milan. Quand votre timing est déjà serré à l’origine, c’est con en plus de se retrouver à attendre en gare.
La ville
J’arrive sur Brescia vers 9h30. Un dimanche matin, la ville est assez « morte ». Ce n’est pas le meilleur moment pour en profiter et se promener dans le centre. J’ai néanmoins fait un tour à la cocathédrale Duomo Vecchio de Brescia,
puis surtout au Château de Brescia situé au sommet d’une colline et dont le principal attrait est d’offrir une vue sur la ville. Il y’a sinon même pas une heure à y passer. A proximité du château, j’ai mangé à Brothers Pizza. Le service est rapide, les pizzas autour des 6€ et ça diffuse les chaines de sports. Pour le prix, ça les vaut.
Rejoindre le stade
Après la pizza, je me dirige au stade. Le stade Mario Rigamonti est à environ une heure à pied du château et encore un peu plus du centre. Généralement, on préfèrera utiliser la seule ligne de métro de la ville créé en 2013. Pour 1€40 le ticket elle permet en 10 minutes de rejoindre depuis la gare et/ou le centre-ville l’arrêt de métro Mompiano devant le stade. Avec une seule ligne, c’est forcément très simple à utiliser.
Le stade
Le stade Mario Rigamonti est inauguré en 1959 et subit actuellement quelques travaux de restructuration. De l’extérieur, on ne s’en rend pas tellement compte. Le stade garde la vétusté de ses tribunes d’origine qu’on aime tant dans les stades italiens même si les guichets et le store semblent avoir été récemment retapés (cf. les photos en avril 2019). Car en effet, les anciennes tribunes sont toujours visibles mais des tribunes préfabriquées ont été installées devant, sur la piste d’athlétisme.
Voir un stade avec des tribunes préfabriquées, ça ne fait jamais rêver. Pourtant j’ai bien apprécié la découverte de ce stade et j’ai mes quelques arguments. Tout d’abord, malgré les travaux c’est appréciable de toujours voir les anciennes tribunes.
Vous pouvez sans problème imaginer le stade dans sa condition d’origine. Puis il faut accepter le changement quand il est justifié : les stades italiens avec des pistes d’athlétisme ce n’est plus possible ! C’est la suite logique des choses que d’installer des tribunes proches (la fin des travaux est prévu pour 2021). Et pour le coup, aucun stade italien que j’ai pu faire n’a une aussi bonne proximité et visibilité. Aucun filet, aucune vitre, c’est un luxe en Italie ! C’est très agréable pour voir le match, et pour favoriser l’ambiance.
J’ai également beaucoup aimé la forme des tribunes latérales dont celle légèrement incurvée avec les places présidentielles. Cela donne un autre petit cachet unique pour un stade de football qui me fait un peu plus penser aux formes qu’on retrouve dans des sports « nobles » (cricket, racehorse, etc).
Les couleurs des sièges forment sobrement le symbole de l’équipe. C’est toujours une attention appréciable. Puis enfin, difficile de parler du stade sans en venir à son environnement autour. Grâce à ces tribunes plus hautes, on a une vue encore un peu meilleure sur des collines des Alpes.
L’atmosphère
J’ai pris ma place en Curva Nord. Cela me laissait le choix entre l’étage inférieur déjà très occupé par les ultras et l’étage supérieur un peu plus calme, c’est là que je me suis placé. Brescia est sans doute une place importante du monde Ultra en Italie mais aujourd’hui les chants étaient bien irréguliers et peu suivis sur la partie haute bien que tout le monde vive le match debout. On avait en revanche une bonne présence des drapeaux sur toute la longueur de la tribune basse. Sinon j’ai vite remarqué que le club ramenait tous les publics : aussi bien les hommes que les femmes et enfants.
Des enfants ont sans doute été invité car l’autre Curva en était principalement rempli, exception faite d’un petit groupe d’ultras en bas de cette Curva Sud. Ils ont déployé quelques animations sur ce match contrairement à ma tribune.
Le parcage de l’Udinese à côté était lui plutôt bien rempli et bien actif. Ce n’est pas surprenant puisque ce match est pour eux le second déplacement le plus court de la saison bien que les deux clubs n’entretiennent pas de rivalité. Visuellement ils m’ont fait une bonne impression.
Le match
Ce match était pour moi aussi l’occasion de revoir Mario Balotelli, un joueur que j’ai toujours apprécié. J’ai donc observé ce match surtout à travers lui. Et Mario a fait du Mario en nous laissant sur une impression assez habituelle d’irrégularité. Il a ce talent perceptible qui en faisait sans doute le meilleur techniquement sur ce petit match de Serie A (19 contre 15ème) mais aussi un déchet et une attitude qui laisse planer le doute sur le joueur qu’il est. J’ai ressenti régulièrement une petite forme d’exaspération envers ses coéquipiers, les joueurs semblaient manquer bien trop d’automatismes entre eux.
Sur le match en lui-même, il n’y a pas eu énormément à voir avec seulement 39% de possession pour Brescia et 66% de passes réussies. Le plus important étant néanmoins que j’ai vu Brescia ouvrir le score à la 81ème pour voir le public s’en réjouir. Ce n’était pas une dinguerie en tribune, peut-être avaient-ils déjà prévu de se faire égaliser comme des merdes dans les arrêts de jeu. Brescia n’a toujours gagné que 4 matchs cette saison et est à 6 points du premier non relégable. Fraichement promu, Brescia devrait rapidement retrouver la Serie B.
L’expérience Groundhopping
J’ai bien apprécié cette petite escale par Brescia. Je n’ai pas encore exploré les stades autour de Milan pour comparer (AC Monza, Atalanta Bergame, etc) mais Brescia et son agréable côté « petit club familial » est déjà une belle manière de compléter sa journée avec un match de l’Inter ou l’AC Milan. Si le match est à 15h, vous pouvez prendre un train de Brescia vers 17h15-17h45 pour vous retrouver à San Siro autour de 19h45 au plus tard. Attention quand même car avec l’organisation italienne toujours contestable, une seule heure de marge pour rentrer dans le stade puis en tribune, c’est quand même un timing serré.
Pour être explicite : j’ai pris le train à 17h45 à Brescia. A 19h10 j’étais en gare à Milan. A 19h45 j’étais à San Siro. Après 20h15 j’avais enfin passé les contrôles. Et j’ai encore perdu quasi 15 minutes à monter en tribune.
[…] le match Brescia – Udinese dans l’après-midi, je m’empresse de rejoindre Milan et San Siro pour l’un des plus grands […]