L’objectif était simple : faire les 3 plus gros stades de Russie. Avant le tirage au sort, j’avais ciblé le Krestovsky Stadium pour un match du groupe B, le stade du Spartak pour un match du groupe D et Luzhniki pour un match du groupe F.
Le tirage au sort a donné son verdict courant Décembre : ce sera Maroc/Iran à Saint-Pétersbourg et [mks_icon icon= »fa-map-marker » color= »#81d742″ type= »fa »] Argentine/Islande ainsi que Allemagne/Mexique dans les 2 stades moscovites (voulant dire que je ratais France/Australie à Kazan).
L’arrivée
Après 4 heures d’escale à Riga, nous arrivons à Saint-Pétersbourg dans la soirée fortement sollicités par les taxis. Notre AirbnB est situé à l’ouest de la ville et notre hôte est censé venir nous chercher. Il n’est pas là. 1ère mauvaise surprise. Nous prenons donc le taxi (il n’est pas cher) et avons toutes les peines du monde à dialoguer avec notre hôte (la barrière de la langue sera un problème tout au long du séjour). Arrivés sains et saufs dans l’appartement, nous nous rendons compte que l’endroit est sacrément isolé du centre-ville. La Russie a donné le coup d’envoi de la coupe du monde lorsque nous étions dans l’avion et on ne sent aucune liesse dans la rue malgré une victoire 5-0. Bon, c’est l’Arabie Saoudite d’un autre côté mais les rues sont aussi désertes qu’un jour lambda.
Le truc choquant en arrivant dans ce pays c’est le faible nombre de Russes qui parlent anglais. Arrivé à Burger King le jeudi 14 au soir (ouais, on a fait dans la grande gastronomie), la jeune femme ne comprend pas le mot « beer » mondialement connu pour désigner bière en anglais. C’est à ce moment-là que je me dis que mon séjour va être long.
Se rendre au stade
Le 15 c’est le jour de Maroc -Iran, une rencontre que nous n’attendons pas avec impatience et que personnellement je ne fais que pour ajouter le stade à mon tableau de chasse. Je ne sais pas vraiment s’il y avait plus de Marocains ou Iraniens mais je ne m’attendais pas à en voir autant des 2 côtés. Nous passons l’après-midi dans un bus roof-top (nous ne restons qu’une vingtaine d’heures à Saint-Pétersbourg donc autant tout faire rapidement) aux alentours de Nevski Prospekt (les Champs-Elysées de Saint-Pétersbourg).
Pour aller au stade, il faut prendre le métro. Rien de bien compliqué. Un stade du style plutôt majestueux : il faut monter pas mal de marches avant d’entrer dans le gradin. On a l’impression qu’il est au sommet d’une montagne mais un très joli endroit pour jouer au foot.
Le match
La 1ère mi-temps est passable. Il y a du jeu et de l’intensité. Une bonne surprise en tout et pour tout. Par contre le deuxième acte est une purge. L’Iran joue mieux, possède de meilleurs joueurs, mais refuse d’utiliser son talent à bon escient. Il reste derrière et joue le 0-0. Pendant ce temps, une femme iranienne s’égosille à scander le nom de son pays de la 60e à la 90e minute. Ça peut paraître ordinaire mais c’est vraiment impressionnant d’entendre une personne ne pas se taire pendant une demi-heure. Les Marocains à côté se retournent et commencent à devenir de plus en plus frustrés. Plus le match avance, plus le Maroc joue mal les coups et plus l’Iranienne gueule.
Enfin, le coup du sort arrive. Bouhaddouz, rentré à la 77ème minute, détourne un coup franc sans danger dans son propre but. Les quelques milliers de supporters Iraniens se lèvent et notre amie chanteuse d’un jour devient hystérique et nargue les Marocains. L’un d’eux s’énervent et se dirige vers elle et il faut l’intervention de plusieurs de ses compatriotes pour le calmer et le faire redescendre sur terre. Franchement, il aurait frappé une femme ? Ridicule.
De retour sur Nevski Prospekt, les Iraniens fêtent leur victoire et nous trouvons un endroit posé pour regarder Espagne – Portugal. Autre particularité russe : ils sont relax. Mais vraiment, vraiment pas pressés. Mon ami a dû le sommer de changer de chaîne et de mettre le son sinon rien ne se passait. Ça m’a un peu déçu car je croyais que c’était un pays de foot…