Nous sommes ravis d’accueillir le créateur de l’excellent, la référence, la légende : BAE (<3 pour tes trois ans), ou plus simplement Pierre Vuillemot, ou aussi Mr Footballski. Il partage avec nous le compte rendu du match qu’il a eu le plaisir d’aller voir le week-end dernier. Et pour l’occasion c’est au Luxembourg que ça se passe pour un match entre Niederkorn et Differdange !
Voici son compte-rendu.
Ma dernière expérience dans un stade luxembourgeois (Pour les intéressés, vous pouvez retrouver mon récit sur Footballski) n’avait pas été un grand régal. C’est moins de le dire. Malgré tout, l’appel du football restant toujours plus forte que l’amertume du passé, me voilà de retour du côté du Grand-Duché pour une expérience loin de la précédente. Très loin même.
Pour découvrir l’expérience luxembourgeoise de Footballski, c’est par là !
Progressiv no vir !
Me voilà donc à Niederkorn, petite section de la commune de Differdange située dans le canton d’Esch-sur-Alzette, afin d’y voir le club local, le Progrès, quatrième au classement, dans un derby l’opposant à Differdange, second de la BGL Ligue. Autant dire que l’affiche donne envie ; d’autant que le club local n’a pas lésiné sur les moyens de communication afin de faire venir du monde au stade et toucher le plus de monde possible.
Invité par le Progrès afin de pouvoir rencontrer et discuter avec quelques joueurs du club, me voilà arrivé après une petite trentaine de minutes de route dans l’antre de Niederkorn, le stade Jos Haupert. Un stade plutôt agréable, disposant d’une tribune assise couverte, divers points de vente, allant du fanshop, à un bar intérieur ou encore les traditionnelles grillades où mettwurst et thüringer enfument parfaitement les environs.
Mais avant de s’enfiler bières et saucisses, j’ai le droit à une petite visite guidée des lieux proposée par Luc, l’homme qui m’a permis d’être là et qui, accessoirement, est le photographe du club, tout en s’occupant des réseaux sociaux. L’homme à tout faire, en quelque sorte. Grâce à lui, je peux rapidement discuter avec le directeur sportif et ancien joueur du Progrès, Thomas Gilgemann, qui m’explique les ambitions du club et les diverses évolutions qui ont eu lieu au cours des dernières années au tour d’une nouvelle direction dont la ligne directrice est portée vers 2019, pour le centenaire du club. Une ligne directrice pouvant être résumée par la volonté d’offrir un cadre de plus en plus professionnel aux joueurs, une envie de goûter une nouvelle fois aux joies de l’Europa League, ou encore de proposer des services de plus en plus importants pour les visiteurs afin que ces derniers vivent une véritable expérience, en plus de voir un match de football. Une sorte de PSG sauce luxembourgeoise, en quelque sorte. Mais surtout, l’objectif premier du club est de retrouver un titre pour 2019 et ainsi fêter 100 années d’existences comme il se doit.
La visite continue et me voilà emmené dans un bus « after party », présent pour la première fois de la saison. S’il n’est pas là pour rouler, ce dernier devrait surtout servir afin d’accueillir quelques invités VIP et, comme son nom l’indique, se mettre une mine et fêter les victoires jusqu’au bout de la nuit. De même, le club a également mis en place un système de live en direct sur YouTube grâce à quatre caméras présentes dans le stade pouvant ainsi permettre à quelques personnes de suivre ce derby, en live, partout dans le monde. Pas si mal pour un « petit ».
Après ce petit tour, direction le bar du club où l’on peut se poser tranquillement autour d’une première bière chaleureusement offerte par l’hôte du jour. L’occasion de parler football luxembourgeois, allemand ou encore français grâce au FC Metz. Car oui, ici, au Luxembourg, si le football n’est pas forcément très populaire, les amateurs du sport roi, eux, s’intéressent pour la plupart à trois pays : l’Allemagne, la France ou le Portugal. Des affinités qui se font en général en fonction de la nationalité de la personne.
Une situation que l’on retrouve notamment dans les quotidiens et sites d’information du pays, comme par exemple avec le Luxemburger Wort qui possède pas moins de quatre versions (français, allemand, anglais et portugais) dont les centres d’intérêt et les sujets sportifs traités diffèrent l’une de l’autre. Un exemple qui permet aussi de comprendre et mettre en lumière ce qu’est le Luxembourg.
Et le match dans tout cela ?
Après deux mois de trêve hivernale, le public luxembourgeois pouvait donc retrouver son football qui, disons-le, n’est pas forcément des plus reluisants, mais propose un spectacle pas si affreux à regarder. Si les grosses locomotives du championnat doivent avoir un niveau oscillant entre le haut du panier en CFA et le bas de tableau du national, l’égard avec les autres équipes reste cependant abyssal au Luxembourg. Malgré tout, ce Progrès – Differdange est un choc du haut de tableau qui ne demande qu’à enchanter les 1820 supporters et amateurs de football présents ce jour-là.
Un match important pour le club local dont le mercato fut marqué par les arrivées des Allemands Maximilian Watzka et David Bors, tous deux arrivant de Regionalliga (Nordost pour le premier cité, West pour le second). Deux arrivées présentes sur le terrain afin d’entamer ce derby.
Côté terrain justement, le match débute avec une belle intensité des locaux qui parviennent à se procurer quelques actions, notamment par Watzka ou Olivier Thill, frère de. Malgré tout, Differdange a de l’expérience et gère ses temps faibles avec sérénité, jusqu’à faire de grosses frayeurs aux supporters locaux avec un contre differdangeois non concrétisé par un Holter pourtant seul devant le but. Si la première mi-temps se termine sans aucun but, la seconde, elle, nous réserve spectacle et tension.
Plus en forme physiquement, Differdange décide de pousser et de bouger le Progès dès l’entame de cette seconde période. Un choix payant couronné par un premier but d’Er Rafik, très en jambe sur ce match. Un homme que l’on retrouve quelques minutes plus tard, après une égalisation des locaux, afin de donner la victoire à Differdange. Équipe qui doit terminer à dix, Er Rafik, toujours lui, étant expulsé après une échauffourée entre les différents acteurs de ce match.
Alors que les actions s’enchainent afin de trouver l’égalisation en fin de match, me voilà sur le bord du terrain, à côté d’un intendant du club local, afin de discuter football et suivre les dernières actions venant de toute part. Entre allemand et français, ce dernier me parle alors de sa passion pour le football en général, entre FC Metz, Progrès Niederkorn et surtout Gladbach, club qu’il supporte depuis 40 ans. Comme un symbole de ce football luxembourgeois, entre ici et ailleurs.
Ambiance chaleureuse malgré la défaite
Malgré cette défaite, le staff du Progrès n’a pas mis de côté son sourire et sa bonne humeur. Après ce match, voilà que l’on retrouve la totalité de l’effectif et du staff autour de frites et de bières dans le bar du club. Une volonté du président à chaque fin de match afin de ne pas oublier ses supporters. Un président que l’on retrouve d’ailleurs dans ce même bar, en train de servir des larges sauts de frites chaudes et quelques pintes de bières luxembourgeoises. Une proximité rare dans le monde du football qui fait toujours plaisir à voir.
Retrouvez l’auteur, Pierre Vuillemot, sur Twitter ou sur Footballski.fr
[…] On était à Progrès Niederkorn – Differdange, au Luxembourg […]
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