Voilà déjà bien plus de 10 ans que j’ai commencé à arpenter les stades de France, majoritairement pour le compte du FC Nantes. Le Stade Vélodrome aujourd’hui, c’était ma première ! Et mon 27ème stade français. Après ça, il ne me manquerait sans doute que Strasbourg pour avoir une expérience complète parmi les meilleurs clubs/stades/ambiances de France. Parce que je ne crois pas que ce soit au Stadium de Toulouse que je vais la trouver.
Comme d’hab, c’est un bus à 0,99€ qui m’amène de Lyon à Marseille. Par choix, j’ai pris les horaires qui me feront passer le moins de temps à Marseille, plutôt la flemme de visiter. Ce qui est néanmoins cool, c’est que depuis la gare St Charles jusqu’au Vélodrome on passe par le centre, l’Avenue du Prado, etc.
Les alentours
Pour aller au stade on ne traverse jamais un secteur isolé. J’en ai beaucoup aimé les alentours avec de nombreuses terrasses de bars ou des stands itinérants. La météo était en plus très agréable donc les fans étaient tous là à en profiter. On a aussi des Galeries Lafayette à côté, on s’en fout un peu mais au moins y’a un Auchan pour acheter sa bouffe et boisson c’est toujours pratique. Et enfin, les grandes marches menant au stade où les gens se posent tranquillement avant de rentrer dans le stade. De plus, le métro est juste à côté. Pour se garer ou circuler en voiture c’est sans doute une autre histoire mais personnellement j’ai trouvé ça très bien.
Le stade
Le stade, monstrueux, on le voit forcément bien avant de se retrouver face à lui. C’est toujours un sentiment agréable d’avoir vu sur le stade comme ça avant d’y être. Il est impressionnant de l’extérieur, c’est difficile de lui reprocher quelque chose en sachant que le choix de la rénovation a permis de conserver l’Histoire du Vélodrome, et au vue de sa taille incroyable et pourtant pas disproportionnée par rapport à la base de fans existante pour l’OM.
Pour rentrer dans le stade, pas de déception non plus : des consignes disponibles à côté, une fouille quasi inexistante qui demande juste à retirer le bouchon de ma boisson. Des toilettes nombreuses et propres. Les stades nous habituent à pire.
De l’intérieur, chaque siège semble proposer une vue excellente sur le terrain. Les courbes du stade sont belles. Il me rappelle dans une moindre dimension l’Aviva Stadium de Dublin, que je préfère encore cependant au moins pour son architecture depuis l’extérieur. Pour un match contre Angers, je n’ai à payer « que » 20€ pour être en latérale. C’est un autre point positif qui vient s’ajouter.
Le match
J’ai vu quelques matchs de l’OM cette saison car ça me fait marrer. On peut dire que celui-ci était dans la continuité de la saison avec un niveau de jeu effroyable pour un club avec de tels objectifs. Pourtant, et c’est bien le pire, ça va très bien débuter puisqu’ils vont vite mener 2-0. Un avantage du score qui suffirait à beaucoup d’équipes, même des équipes à chier, pour gagner. Mais pas suffisant pour l’OM incapable de s’en servir pour proposer un fond de jeu intéressant ou à défaut une envie supérieure face au monstre angevin.
C’est ainsi qu’en seconde mi-temps, Angers va avoir le contrôle total du match sans donner le sentiment de surjouer ou de consommer énormément d’énergie. Non, ils étaient juste là, serein, à mettre une branlée technique à l’OM, au Vélodrome. Très gênant. Ca m’a fait bien marrer aussi l’entrée de Luiz Gustavo. La majorité des joueurs sont simplement nazes mais alors lui j’étais déjà dubitatif avant de le voir entrer. En tant que présumé « leader », ça ressemblait à un choix tactique « t’as l’expérience, tu vas te mettre au milieu et me calmer tout ça ». Mais c’était putain de catastrophique, jamais dans l’esprit du jeu, jamais à vouloir faire la passe en une ou deux touches quand tout le monde la ferait. Le mec préfère se tourner sur lui-même comme un gogole pour finir par des passes aléatoires en arrière. Un aveugle sentirait mieux le jeu que lui. Franchement l’une des pires performances vu dans un stade sur la saison.
Bref, avec tout cette médiocrité ambiante Angers va revenir au score par deux pénaltys. Mais ils auraient même pu faire plus, et c’était bien leur objectif du soir. Ils ont d’ailleurs fait une barre transversale sur la fin de match. L’OM semblait suffoquer de l’intensité pourtant nulle du match. La préparation des joueurs, physique et mentale, par le coaching staff de Rudi Garcia ça doit être sacrément de la merde. J’aurais pu trouver ça drôle en tant que spectateur neutre mais ça ne l’était même pas. Plus surprenant, j’ai eu le sentiment d’être davantage accablé que les supporters de ma tribune. Comme si pour eux, il y’avait déjà une forme d’acceptation qu’un match de l’OM se jouait de façon aussi décousue et aléatoire, sans entrain. Je n’ai pas retrouvé le caractère marseillais qu’on définit souvent dans l’exagération, ce soir.
La VAR
Autre point fâchant du match, la VAR. Sur le premier but de Balotelli, l’arbitre de touche signale le hors-jeu après le but par précaution. Du coup, aucune célébration et but validé ensuite. Deux fois plus d’émotions ? Bah non. Aucune.
Plus tard, l’arbitre va siffler un pénalty pour Angers. La faute était-elle il y’a 1, 2, 3, 4 ou 5 minutes ? J’en ai franchement aucune idée. Je ne sais pas d’où elle sort sa faute, ça semble en tout cas revenir longuement en arrière. On va voir du football au stade mais en plus de cette technologie de merde, on a même plus le droit de comprendre ce qu’il se passe au cours d’un putain de match. Non, faut rester à la maison pour avoir des images (souvent filmés comme de la merde en plus) et peut-être enfin capter quelque chose à ce putain de match. Toujours plus proche, surtout en France, d’un football qui ne se vit plus au stade mais que grâce à son abonnement TV. Sérieusement, je vais à un match et j’en ressors je sais même pas d’où sortent les buts ! Quelle merde.
L’ambiance
J’étais en Tribune Ganay avec une vue sur les deux virages. Je vais en décevoir ou attrister mais je ne vais pas cacher mon ressenti : j’ai trouvé ça médiocre. Les 5 groupes ultras qui se partagent deux virages, sans aucune communication et cohésion entre eux. Chacun est dans son coin, à chanter par-dessus l’autre. Je suis obligé de trouver ça nul d’autant que je reviens du Besiktas où j’avais particulièrement valorisé ce travail commun des tribunes. En plus, aucun groupe ultra ne semble véritablement dominant et occuper plus de 20% d’un virage. Face à la dimension des virages, ça donne un ressenti de petits groupes étalés un peu partout. Et dans ce cas, forcément en rendu on n’a plus qu’un bruit de fond permanent, terriblement monotone, qui, depuis ma tribune, se fait simplement oublier.
Et les 3 fois où cette monotonie est enfin vaincue pour que je remarque ou comprenne quelque chose à un chant, c’est pour ce qui se fait de pire à mon goût dans un stade : « Aux armes » (désolé), « Oh Hisse » et « Arbitre enculé ». Sinon, aucune participation non plus des latérales à quoi que ce soit. Aucune hymne ou aucun chant à l’entrée des joueurs, juste quelques tifos mais encore une fois beaucoup trop esseulés pour que ça vaille quelque chose. Alors que toutes ces forces ensemble ça pourrait facilement être marquant. Mais évidemment, s’organiser et partager les mêmes intérêts entre différents groupes n’est pas aussi simple.
L’expérience groundhopping
Une expérience en deux phases : j’ai beaucoup apprécié l’atmosphère extérieure du stade mais à l’inverse à l’intérieur c’était vraiment en dessous du potentiel que peuvent donner autant de fans, même pour un match de L1 face à un adversaire un peu pourri (mais plus fort que l’OM).
Bonjour, dans le cadre de mes études, j’aimerais beaucoup discuter avec vous à propos de vos expériences de groundhopper. Je suis moi même un passionné de sport car je suis basketteur professionnel. J’ai également un passif de groundhopper dans le milieu du basket. Le fait d’échanger rapidement avec vous m’aiderait beaucoup !
Pourriez-vous me contacter s’il vous plaît ?
Merci infiniment,
Tom