Stadio Diego Armando Maradona

Visité
7.4

Bien

7.5

Note des lecteurs

Au San Paolo pour Napoli – Liverpool

Au San Paolo pour Napoli – Liverpool

En tant que fans des Reds, ça faisait un moment que je voulais faire un Away. J’ai saisi l’occasion de ce match à Naples pour mon tout premier away avec le LFC et la French Branch. Après [mks_icon icon= »fa-map-marker » color= »#81d742″ type= »fa »] ma dernière visite à Anfield, me voilà de retour en Ligue des Champions.

 

L’avant match

Pour me rendre à Naples, j’ai pris l’avion depuis Toulouse le mercredi matin, jour du match. C’est toujours un peu risqué d’arriver le jour du match. Un problème avec les transports et le match peut nous passer sous le nez. C’est bien ce qui a failli m’arriver.

L’adrénaline de ce groundhopping a en effet commencé dès le réveil. Mais ce n’était pas du tout l’excitation d’être le jour du match ou quoi que ce soit. Non non, j’ai tout simplement eu une panne de réveil. Mon avion était à 8h55. L’embarquement se terminait à 8h25. J’habite à 25min en tram de l’aéroport. Je me suis réveillé à 7h40 parce que ce maudit téléphone n’a pas sonné. Vous imaginez mon état à ce moment-là ? Fort heureusement, j’avais préparé le plus gros de mes affaires la veille. Une brosse à dent, une veste et c’est parti. Le temps d’arriver à l’arrêt du tram, je le vois partir au loin. Le prochain est dans 10min, soit à 7h55. Que faire à part attendre ? Pas le choix, j’attends le suivant. S’il est à l’heure, ça me fait arriver à 8h20. Par expérience, parfois l’horaire est respecté par les compagnies, parfois non. Ça me donne une petite lueur d’espoir. J’ai donc 5 min pour passer les contrôles et arriver à la porte d’embarquement. Ça va être chaud. Je perds limite espoir. Ce sentiment d’impuissance horrible car c’est impossible de faire en sorte que le tram aille plus vite. Heureusement, il semble être dans les temps. Même en avance. 8h17 arrivée à l’aéroport. Je tape un sprint, passe devant tout le monde au contrôle.

Histoire de ne pas arranger les choses, mon sac est contrôlé à cause de ma batterie portable. Le temps de voir le numéro de porte, je tape un deuxième sprint jusqu’à la douane. Il est 8h26. Au même moment, mon pote m’envoie un message pour me dire qu’ils sont sur le point d’embarquer. Le stress se transforme en espoir, ça devrait le faire. J’arrive au niveau de la porte et vois que l’embarquement est en cours. L’espoir se transforme en soulagement. C’est bon, je vais l’avoir cet avion. Je vais à Naples.

Les déplacements nous offre toujours quelques péripéties. C’est pour ça qu’on aime tant les faire. Ça rend toujours le déplacement plus mémorable. À ce moment là, je me suis dis que ça allait justement en être un. Ça ne pouvait pas en être autrement.

Une fois arrivé à Naples, on prend un taxi avec mes deux potes de la French Branch qui étaient dans le même avion. Direction le point de rassemblement des fans de Liverpool. On arrive assez tôt, il n’y a pas grand monde. On se pose dans un restaurant pour manger de la bonne bouffe italienne (pâtes, pizza quoi, vous l’aurez deviné). Accompagné d’une bière bien sûr. Il est environ 12h30, on lance les hostilités. Petit à petit, les tables autour de nous se remplissent d’Anglais affamés et surtout assoiffés. On rentre tout doucement dans la partie. Après ça, on décale dans un café pour continuer de s’hydrater. 5€ la bouteille de 66cl de Peroni, plutôt sympa. Naples ça n’a pas l’air cher, on ne va pas se priver.

On s’assoie à côté d’un mec seul. Devinez quoi ? Un Anglais bien sûr. Posé avec sa Peroni. On entame la discussion. Un Scouse. Quel plaisir d’entendre cet accent de nouveau. On lui dit qu’on fait partie de la French Branch. Lui nous dit qu’il assiste à tous les matchs à [mks_icon icon= »fa-map-marker » color= »#81d742″ type= »fa »] Anfield. On est tombé sur un Kopite. Il fait aussi tous les away européen. Ça laisse rêveur. Le temps de lui payer sa Peroni et d’en commander une autre pour nous, il nous dit à toute à l’heure. Il part faire un tour dans un autre bar pour voir ce qu’il s’y passe. On attend sagement 15h pour retrouver d’autres membres de la French Branch et faire le checkin à l’appart.

 

Là, les hostilités commencent vraiment. Pour atteindre l’appart on passe dans pleins de petites rues toutes aussi sombre les unes que les autres, où il n’y a pas un mur sans tague. On se dit qu’il va falloir faire attention, ça n’inspire pas la confiance. On reçoit le ticket de match par le responsable de la French Branch. Sentiment vraiment cool. Et dire que j’ai failli rater ça.

On est une bonne dizaine, on se dirige en ville au point de rassemblement pour retrouver d’autres membres. Une fois arrivé sur place, on se rend compte avec mes deux potes qu’on venait de passer plus d’1h30 dans le bar du rassemblement sans le savoir. C’est une anecdote sans importance mais ça a son charme. Avec nous se trouve la Branch italienne. On est posé au bar, en plein dans l’avant match. Inutile de vous faire un dessin.

 

Un mec de la French Branch va faire les trois déplacements européen pour les matchs de poules. Naples, Belgrade, Paris. Ça aussi ça laisse rêveur.

 

Ensuite on se dirige vers le point de rassemblement des fans de Liverpool pour prendre la navette vers le stade. Il y a beaucoup trop de monde et pas assez de navettes. Ça nous oblige à attendre, ce que nous voulons pas.

On décide de prendre le métro même si c’était interdit pour les fans Reds. Intelligents comme des bons fans de foot, on chante dans le métro. Lorsqu’on doit changer de ligne, on se fait intercepter par la police. Ils nous interdisent de prendre le métro. Trop dangereux pour nous. On va donc se faire escorter. On a attendu une vingtaine de minutes qu’un bus arrive. Voiture de police devant, camion de CRS derrière, direction le stade sous escorte. À 20 dans le bus, on se fait plaisir. On chante, au saute, on nargue les Napolitains qu’on dépasse. Autant le dire tout de suite, sans l’escorte on aurait sûrement pas agi de la sorte. À chaque station service il y a plusieurs petits groupes. On se prend des doigts par ceux qui passent en scooter. Ça se voit qu’ici ils ne rigolent pas, ils sont chauds. Tant pis, on en profite.

 

On découvre le Stade de l’extérieur. Rien de bien joli. On reçoit un bel accueil des forces de l’ordre, on se fait fouiller. Briquets et ceintures sont interdits. Certains sont quand même rentrés avec. Ça y est, on est enfin dans le stade. Le coup d’envoi est dans moins de 10min. Timing parfait.

Durant cet avant match nous n’aurons donc vu quasiment aucun napolitain. Pourtant facilement reconnaissable, les fans anglais ne semblaient n’avoir rien à craindre. Ce n’est finalement pas si dangereux que ça Naples ?

 

Le Stade

De l’extérieur, je n’ai pas vu grand chose puisque nous avons été escorté jusqu’au parcage. Je n’ai donc pas pu faire mon tour habituel. De l’intérieur, je n’ai eu aucune surprise. Le stade est moche et vieux. Les tribunes sont trop loin du terrain, ce qui terni un peu l’ambiance. C’est d’ailleurs dommage, car même si l’ambiance était bonne, elle serait énorme dans un stade comme celui de la Juve par exemple.

Ce qui est regrettable aussi, c’est que le parcage est loin des fans du Napoli et surtout très grillagé. On ne peut même pas vraiment les chambrer, ni les regarder dans les yeux. Frustrant.

Sinon, j’ai bien aimé les fosses qui se trouvent entre les tribunes et la piste d’athlétisme. Ça fait vraiment à l’ancienne.

 

Le match

Côte terrain, il n’y a rien à dire. On s’est fait chier. Liverpool n’a pas joué. Naples a mérité sa victoire.

 

Côte tribune, la tribune Away est pleine comme à son habitude. Pour les locaux les tribunes hautes sont pleines aussi, surtout dans les deux Curva où les fans sont même sur les escaliers. Par contre les tribunes basses sont quasiment vides. Il faut croire que les fans préfèrent se tasser en haut qu’être en bas.

L’ambiance

L’ambiance en parcage était loin d’être extraordinaire. Comme souvent chez les fans anglais, ce qui se passe en tribune est l’équivalent de ce qu’il se passe sur le terrain. Match de merde, ambiance de merde. Seulement quelques chants de temps en temps pour prendre un peu de plaisir et c’est tout. Du coup, plutôt que de regarder le néant du terrain, j’ai plus passé mon temps à regarder les fans du Napoli. Faut dire qu’il y avait à voir. Dans les deux virages, ça chante, agite les bras et drapeaux, craque des fumigènes. La Curva sur notre droite à côté du parcage est pas mal, mais il semblerait que la Curva en face soit un peu plus bruyante. Il faut avouer qu’en première mi-temps j’étais un peu déçu de l’ambiance. En deuxième c’était beaucoup mieux. Les sifflets dans ce stade sont assourdissants, impressionnants. Pas grand chose à signaler niveau chambrage/affrontement. Seulement un fumigène lancé sur le parcage mais qui est arrivé dans la tribune basse. Cela aura eu le mérite de réveiller les fans anglais d’un bon « What the fucking hell was that ? ». Comme d’habitude, c’est toujours plus motivant de chambrer l’adversaire qu’encourager son équipe. (surtout quand elle joue mal). Sinon, le seul point positif que j’y vois à avoir pris un but, c’est ça :

Voilà, maintenant je pourrai dire que j’ai vu de mes propres yeux le speaker annoncer le nom du buteur. Vraiment impressionnant, malgré le nombre de fois où j’ai vu les vidéos.

Très très belle ambiance en fin de match. J’en ai pris plein les yeux et les oreilles. Ce mélange des sentiments de déception de la défaire du LFC mais de bonheur de voir une telle ambiance, c’est difficilement descriptible.

 

L’après match

Le match est terminé, il est temps pour nous d’attendre 1h dans l’away stand que les fans du Napoli rentrent chez eux. 1h à se faire chier, en somme.

De nombreux bus nous attendent, mais aussi de nombreux flics. Je n’ai jamais vu ça sur un match. Je ne sais pas combien ils étaient, mais c’était impressionnant. Chaque coin de rue était bloqué. On y apercevait des gyrophares. On repart donc à, au moins, une vingtaine de bus vers le centre-ville, tout ça sous escorte.

Arrivé sur place, tout le monde n’a qu’une seule envie : manger et boire de nouveau. Tous les fans se dispersent, il est 1h du matin et plus grand chose n’est ouvert. Les rues sont quasi désertes. De notre côté, on retourne au même bar qu’à l’avant match. L’ambiance est une ambiance de défaite. On debrief le match jusqu’à 3h ou 4h pour certains. La police est toujours là, on aura même le privilège de se faire escorter jusqu’à l’appart. Elle nous surveille ou nous protège. Quoi qu’il en soit, comme à l’avant match, on n’a vu personne dans la rue. Très surprenant. En tout cas, pour moi, il est temps de rentrer. Mon avion est à 8h le lendemain (enfin dans 4 petites heures quoi). La nuit va être courte. Le réveil va piquer, faudra pas le manquer celui-là.

Stade de Reims pour le cœur, Liverpool FC pour la grandeur, le reste comme Groundhopper ! Je comptabilise plus de 100 stades à mon actif à travers 8 pays différents. Une passion qui se vit au Stade !
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