Pour agrémenter mon week-end à Milan initialement pour le concert d’Arcade Fire, je me suis fait un match de Como et de Monza. On démarre samedi avec Côme.
Le trajet vers Côme se fait en une trentaine de minutes en train depuis Milan, pour 10€ A/R. Les billets ont une validité de 3 heures, en tout cas sur l’application Trenord où j’ai pris mes billets. Vous avez sans doute déjà entendu parler de Côme. Un court voyage qui en vaut la peine.
La ville
Je me suis d’abord baladé dans le centre-ville, alors que la ville commençait à peine à se réveiller et les marchés à se préparer. La gare est à moins de 10 minutes à pied des centres d’intérêts, que ce soit les rues du centre-ville, le lac de Côme, le stade. On peut tout faire très rapidement.
Il y’a une chose qui nécessite plus de temps, et une motivation que je n’avais pas : atteindre les points de vue panoramiques sur la ville, le stade et le lac. Des vues probablement merveilleuses mais qui nécessitent quelques heures de disponibilité et d’efforts. Il y’a quand même un funiculaire mais je n’avais pas non plus le temps de m’y intéresser. Je suis arrivé à Côme les mains dans les poches, avec Google Maps et c’est tout. Je pourrais néanmoins y revenir un jour avec plaisir.
J’ai surtout profité de mon temps libre avant le match de 14h, à la brise du large, me relaxant face au lac de Côme et ses vues magnifiques, marchant jusqu’à la Villa Olmo.
Le stade
Depuis le lac de Côme, on peut garder un oeil sur le Stade Giuseppe-Sinigaglia, qui ne pourrait pas plus border le lac. Alors forcément, on est dans un environnement de stade qu’on ne va pouvoir qu’apprécier. En revanche depuis la tribune latérale le haut de la tribune est fermé et ne permet donc pas d’obtenir une vue sur le lac en attendant que le stade s’anime et les joueurs arrivent sur la pelouse. Il n’y avait en effet que les 8 premières rangées qui étaient utilisées. Cela donne rapidement une vue restreinte sur le terrain puisque les vitres et panneaux publicitaires obstruent la vue des premiers rangs. En l’état, il faut donc acheter sa place sur un rang 6 minimum pour avoir une visibilité confortable.
Le stade est sinon magnifique dans ses accès, sa vétusté et tant pis pour les quelques tribunes sur échafaudage. On n’y prêtera pas attention. Les efforts sont quand même faits puisqu’on y forme les lettres “COMO” en latérale et “1907” dans le virage. L’identité visuelle du club est donc largement présente à l’intérieur (HS : et ils ont d’ailleurs aussi de beaux maillots). On a un parterre large en bas de chaque tribune, pour circuler, consommer, jouer pour les enfants, s’exciter au plus près des joueurs, etc. J’aime également la position du parcage visiteur, qui était proche de ma tribune.
L’atmosphère
Depuis la latérale, j’avais ainsi une bonne proximité avec les différentes ambiances du stade. Déjà, en latérale le public n’est pas passif. Et ça a commencé assez tôt par des insultes à base de « MERDA” en nombre sur les visiteurs du jour. La Curva est composée d’un bon groupes de supporters. Elle est toujours animée par des drapeaux, etc et des chants sont quelquefois partagés et suivis entre curva et latérale. Que ce soit lancé par l’une des tribunes, ou par l’autre d’ailleurs.
De leur côté, SPAL 2013 est visiblement un club assez bien suivi par ses supporters (ça me change de Sassuolo deux week-end plus tôt) puisqu’ils avaient un bon parcage, bien motivé également. Pour de la Série B et des clubs dont je ne m’étais jamais fait d’avis, c’est très cool.
Cette ambiance tout à fait correcte, alimentée par l’atmosphère générale que nous procure ce stade, rend l’expérience très bonne. D’où cette note de 8 bien qu’intrinsèquement, on pourrait trouver que l’ambiance en vaut moins.
Le match
Ce sentiment général très agréable a en plus été aidé par la qualité du match et deux équipes qui se rendaient coup pour coup pour en finir sur un 3-3 dont une égalisation de SPAL 2013 à la 93ème minute. Un résultat – ou en tout cas un match – malgré tout plutôt satisfaisant pour Como qui affrontait l’une des équipes sans doute favorites de Serie B. Como étant pour sa part un club luttant en fond de classement. Parmi ces 6 buts, on en a eu quelques-uns très jolis dont le dernier. Pour une fois que j’achetais à manger dans un stade (un hot-dog à 5€) et tournait le dos au terrain, j’ai raté le second de SPAL. Ça m’apprendra. Vous noterez sur ces images la présence de Cesc Fabregas dans cette équipe de Como.
L’expérience groundhopping
Le lac de Côme est une raison suffisante pour faire le petit détour depuis Milan, match ou pas match. Mais alors forcément, si vous ajoutez en plus un petit match dans un stade pas banal, ça devient très cool. Et puisque tout s’y trouve à proximité, c’est encore mieux. Une destination recommandable.