Des fois, une journée se fait sur un coup de tête. Comme un soir de week-end ou l’on se dit que rien ne va se passer mais finalement on passe l’une des meilleures soirées de sa vie. C’était un peu ça le 5 Janvier 2019.
Après une soirée bien arrosée, je me réveille vers 5h du matin en gueule de bois monumentale et me dit ce que je vais bien pouvoir faire de mon samedi. Mater de la Cup sur BeIn toute la journée? Ai-je bien le choix vu que la Coupe de France n’est diffusée que sur Eurosport…
J’ouvre mon PC avec peu d’entrain en me demandant quels matches succulents ces 32èmes de finale nous ont concoctés. Surprise générale : beaucoup de coups d’envoi à 13h dont un en région parisienne, à Viry-Châtillon dans le 91. Je fais vite mes calculs d’itinéraires (1h et quelques de chez moi j’ai fait bien pire !) et me dit qu’à 10h30 je suis parti.
Soccerway (un must-have pour tout groundhopper !) me dit que le match sera bien au stade Henri Longuet, stade municipal de 3000 places qui n’est pas sans rappeler celui de l’Entente SSG que j’ai visité il y a peu.
Cette « enceinte » est située juste à côté de la gare RER D de la ville. Après 5 minutes de marche, on arrive à un complexe sportif de plusieurs terrains et on tend surtout l’oreille pour avoir bel et bien la confirmation qu’un match de foot avec comme visiteurs une équipe de Ligue 1 va avoir lieu. Après 5 minutes de balade sur plusieurs terrains omnisports vides (ah si, il y avait un joggeur !) je trouve mon bonheur avec un arrêté préfectoral mentionnant la tenue du match. Derrière le grillage ou était agrafé l’arrêté se trouve, caché entre 2 arbres, le bus du SCO d’Angers ! Succès, le match n’a pas été délocalisé à Corbeil-Essonnes ou Brétigny-sur-Orge !
Le prix d’une place en tribune est de 10€ avec 2 pitches offerts (j’avais la dalle donc j’ai apprécié le geste même si c’est vraiment dégueulasse ce truc) alors que le pourtour coûte 5€. J’arrive une demi-heure avant le coup d’envoi et me place au plus haut de la tribune comme à mon habitude. 30 minutes plus tard, les gens sont tassés, les sourires sont larges, les embrassades nombreuses et la chaleur de la Coupe de France bien présente. Les gens sont contents de se déplacer dans leur stade municipal et soutenir le petit poucet (Viry-Châtillon est en Régionale 1 soit la D6) contre l’ogre angevin.
La pelouse est un champ de patates et très vite on se doute que le jeu ne sera pas léché et que la décision (si décision il y a) se fera dans les airs. Au début, je me dis que ça ne va pas déranger Angers car c’est une équipe plutôt physique, très solide dans le jeu aérien (autant défensivement que offensivement) mais je me rends vite compte que même une équipe pas intéressée par le beau jeu est tout de même habituée à des infrastructures de qualité et une pelouse d’un standing plus élevé. Résultat, Angers a toutes les peines du monde à inquiéter les amateurs de Viry et lorsqu’ils y arrivent, le gardien repousse leurs assauts poussé par un public en fusion.
Le second acte voit l’ouverture du score pour les locaux. Les joueurs sur le terrain sont aussi contents que les spectateurs. On retrouve les familles & amis des protagonistes dans les tribunes avec qui ils ont probablement joué la semaine dernière voire plus récemment. Le côté local prend tout son sens ! La pression monte pour les pensionnaires de la Ligue 1 qui ont toujours autant de mal à inquiéter le gardien adverse qui respire la confiance aveugle que lui a donné son public.
La délivrance arrive et la tribune explose ! Les joueurs viennent célébrer cet exploit avec… leurs supporters ? Non, leurs potes ! L’amateurisme a triomphé avec ses armes et Viry va continuer son petit bonhomme de chemin en 16èmes de finale. Dommage que ce soit en semaine…