Peu inspiré en ce week-end du 20 octobre, je cherchais un match à me faire « à proximité » de la région lyonnaise et c’est donc tombé sur Dijon – Lille. Ce n’est pas ce qui fait vibrer sur le papier, mais on va essayer.
J’arrive samedi midi dans la ville de Dijon, capitale de Bourgogne. Le centre-ville historique est inscrit à raison au patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est effectivement agréable de s’y balader, bien mieux conservé que d’autres centres-villes moins originaux qui ont une tendance forte à se ressembler à force d’y trouver les mêmes boutiques. Il y’a quoi y passer une belle après-midi avant le match.
Le stade Gaston-Gérard est à une trentaine de minutes du centre-ville à pied. Bon, il n’y a rien à en raconter. C’est un vieux stade de 1934 sans particularité ni originalité mais de petite capacité (tant mieux) qui au moins propose des tribunes proches du terrain. Il a été rénové en 2017 et est donc dans un état tout à fait correct. Ce qui contribue finalement d’autant plus à cette impression tout à fait ordinaire qu’il dégage. Néanmoins saluons l’uniformisation des couleurs (rouges et blanches) à l’extérieur et à l’intérieur du stade. Même les sponsors et panneaux publicitaires jouent le jeu. On ne retrouve pratiquement aucune autre couleur.
Il a aussi une qualité qu’on retrouve rarement : les ultras et le parcage visiteur sont voisins de tribune. Je me suis mis dans un angle entre les deux et ça compense au moins un minimum l’ambiance assez feutrée de Dijon. Grève des supporters oblige, l’ambiance d’avant-match était exclusivement portée par le speaker qui lançait quelques chants, etc. Je suis pas fan des speakers qui s’imposent comme « ambianceur officiel » mais pour ce petit club, c’est sans doute aussi bien ainsi. Sans lui, ça serait bien calme malgré un stade presque rempli (capacité de 15 000 places).
En face de moi, j’entends des tambours et des spectateurs chanter malgré la grève suivie sur tous les terrains de Ligue 1. Je ne pense pas que ce soit un groupe de supporters mais plutôt une tribune familiale comme l’Erdre à Nantes. C’est à la 20ème minute que les ultras se réveillent et mettent fin à la grève des encouragements suivie sur tous les terrains de Ligue 1. Je constate seulement un petit groupe d’une quarantaine de personnes, qui n’est jamais suivi par les autres supporters de la même tribune. Les lillois ne sont pas bien plus nombreux. On dira poliment que chacun fait avec ses moyens pour faire vivre ce stade qui heureusement sait au moins pousser son équipe lors des quelques passages de domination.
Si Dijon va être mené 2-0, ils vont en effet réussir à revenir dans le match sur pénalty. Et c’était bien mérité. Ça aura vraiment bien poussé pendant les 20 dernières minutes. Malgré son statut, le DFCO affiche une bonne volonté de jouer et avec quelques qualités techniques. C’est ce que j’en avais entendu d’eux la saison passée mais j’avoue n’avoir jamais passé un samedi soir devant un match de Dijon.
Ça ne sera pas suffisant ce soir, Lille s’impose 2-1 et confirme être la meilleure équipe de Ligue 1 derrière le PSG à cet instant.