Inaugurée il y’a quelques mois, j’ai forcément craqué sur la ligne WizzAir Lyon – Belgrade qui me proposait pour à peine plus de 30€ de partir sur le week-end du derby de Belgrade. A quelques jours du départ, les vols A/R étaient encore sous les 60€. C’est une solution très intéressante, d’autant que les parisiens n’ont pas facilement des vols à bas prix vers cette destination.
J’arrive donc le samedi matin, et le derby Partizan – Etoile Rouge ayant été programmé le dimanche soir, je me suis calé un petit bout de match de D3 FK Radnicki Beograd – OFK Belgrade puis le match de D1 RAD – Radnik Surdulica le samedi soir. C’est notamment cet article bien utile de Footballski qui m’a orienté vers ces choix. Pour info, Radnicki veut dire “ouvriers”. On retrouve ce terme dans plusieurs noms de clubs serbes.
FK RADNICKI BEOGRAD – OFK BELGRADE (D3)
Le terrain se trouve dans la municipalité de Novi Beograd. Etant incapable de trouver une application ou un site vraiment efficace pour les transports publics dans Belgrade, l’emplacement du stade m’a été assez chiant. Le match débutait à 15h30 et je ne suis resté qu’une trentaine de minutes car le match du RAD m’attendait à 18h de l’autre côté de Belgrade. J’ai plutôt bien fait de partir si hâtivement puisque le temps de m’arrêter pour le check-in de mon auberge (Mosaic Hostel, auberge sans prétention mais OK) en plein centre, je ne suis arrivé que 5 minutes avant le coup d’envoi du RAD.
C’est dommage que je n’ai pas eu plus de temps car ça restait sinon plutôt sympa. La place était gratuite, on était une petite centaine et le lieu est cool. Il y’a un restaurant avec terrasse quasi intégré au stade (accolé aux vestiaires à droite sur la photo). A mon avis, ça peut valoir le coup de prendre le temps et d’y bouffer avant de se faire un match de l’équipe.
Cela reste une atmosphère totalement champêtre et peut-être bien que seuls les groundhoppers les plus acharnés trouveront un intérêt à un tel match. Un tel niveau amateur sans public, c’est pas trop mon truc. Ce qui m’avait surtout décidé, c’est de devoir déjà récupérer ma place pour le derby dans un Ticketline “proche” (40 minutes à pied quand même).
Ci-dessous le chemin pour arriver en tribune :
Pour le match en lui-même, j’ai eu le plaisir de voir un but en moins de 10 secondes tout de même.
FK RAD – RADNICK SURDULICA (D1)
Même en fraudant les transports en commun en prenant le tram pour aller au match, je me suis retrouvé à marcher + de 20 minutes en forêt pour enfin réussir à atteindre le stade. Sans application pour nous guider d’un point A à un point B, c’est vraiment la merde.
Du coup je me suis pointé au premier guichet que j’ai vu du stade sans me poser de questions. C’était la tribune des ultras du FK RAD. Allons-y. La place n’a coûté que 100 dinars serbes soit 85 centimes d’€.
Je rentre là-dedans et je me sens immédiatement pas vraiment à ma place. Les mecs sont une petite centaine grand maximum dans cette tribune avec des gradins d’un ancien temps (“terrace” à l’époque populaire de ces stades en Angleterre), des filets nous séparant du terrain et aucun service (pas de toilettes, etc). Dans ce petit périmètre, forcément ils se connaissent tous. C’est facile de voir les intrus. Je reste un peu à l’écart pour éviter les emmerdes.
Comme le dit Footballski, je cite : “Le FK RAD est la troisième force en présence à Belgrade, représentée par les UF pour Union Force. Les ultras sont les plus à droite sur l’échiquier politique”. C’est l’impression que j’ai en tout cas quand un fan un peu bourré vient me parler du PSG et d’arabes. En ne comprenant que partiellement ce qu’il tentait de me dire, j’ai compris que c’était péjoratif. Il y’a quelques autres fans impressionnants (95% du visage tatoué), etc. On a pas envie d’aller leur chercher la merde donc j’ai pris seulement une photo en vitesse.
Ça s’est très bien passé, les ultras animaient la tribune de façon détendue par quelques chants et drapeaux. Plus qu’ailleurs sans doute, c’est aussi un moyen de se retrouver entre potes. Pour le prix, ça se comprend. Donc quelques fans n’étaient pas très intéressés par le terrain. Mais voilà, je suis blanc. Pas certain que les réactions auraient été aussi indifférentes finalement à ma présence si j’étais d’origine arabe/africaine.
La seconde et dernière tribune du stade, en latérale, était composée d’à peine plus de monde. L’affluence était donc en dessous les 300 personnes. Le club est habitué à perdre cette saison et le match du jour en sera l’enième démonstration avec leur 7ème défaite en 9 matchs de championnat (0-1).