Stade de la Meinau

Visité
7.9

Bien

6.6

Note des lecteurs

Strasbourg – Stade de Reims

Strasbourg – Stade de Reims

Strasbourg - Reims

10€ (parcage)
8.7

La ville

9.0/10

Le football

8.0/10

L'atmosphère

8.5/10

Le stade

9.5/10

L'expérience groundhopping

8.5/10

Pros

  • L'odeur du stade
  • Les tribunes pesage
  • L'atmosphère populaire

Cons

  • L'éloignement du parcage

Depuis le temps que je le souhaitais, je l’ai enfin fait ! Je me suis enfin rendu du côté de la Meinau pour ce StrasbourgStade de Reims.

 

L’avant-match

Pourtant, ce n’était pas gagné d’avance. Avec cette finale de Coupe de la Ligue pour les Strasbourgeois, le match a donc été décalé un mercredi soir à 19h. La seule solution pour moi d’y aller était de poser mon après-midi. Après l’accord de mon chef, j’ai donc réservé un train pour l’aller. On reviendra sur le retour un peu plus tard dans ce CR. Je n’ai pas l’habitude de prendre les trains car les prix sont souvent plus élevés que les bus ou le covoiturage. J’ai aussi une fâcheuse tendance à prendre ceux annulés ou retardés…

 

Pour le coup, vu le peu de temps que j’avais pour me rendre au match, je n’avais pas trop le choix. Un train Ouigo à 15€ au départ de Paris, c’était parfait. Enfin presque, puisque celui-ci me prévoit une arrivée à 18h33 en gare de Strasbourg. Je me dis que celui-ci n’a vraiment pas intérêt à arriver en retard! En plus de ça, j’avais peu de possibilité pour me rendre de la gare au stade sans rater le coup d’envoi. Après l’arrivée du train à l’heure (alléluia), j’ai sauté dans un taxi pour un coût de 15€ (les Uber étaient plus chers sur ce coup).

 

Le taxi me dépose près du stade, il est environ 18h50. Malheureusement, je suis complètement à l’opposé du parcage, devant la tribune Ouest (celle des Ultra Boys 90). Je dois donc faire le tour en courant pour espérer voir le coup d’envoi. Cela me laisse le temps de m’imprégner de l’atmosphère qui règne autour du stade. Cela peut faire cliché, mais ça sent l’odeur de saucisse ici. L’odeur d’un stade est parfois marquante, celle-ci l’est complètement. Même en écrivant ces lignes, j’ai l’impression que l’odeur me revient dans les narines. De nombreux supporters Strasbourgeois semblent également avoir peur de rater le coup d’envoi (horaire à la con, merci la Ligue). J’aperçois de grands Barnums dans les coursives du stade derrière la tribune Ouest. Cela me laisse penser que les avants-matchs doivent être hyper sympa, dans un esprit festif et convivial.

 

Après avoir fait le tour par la Tribune Sud, je longe la Tribune Est et un fleuve pour accéder au parcage. J’entends déjà chanter dans le stade. Les joueurs ne doivent plus être très loin de rentrer. Il faut que je me dépêche. L’accueil de la police et des stadiers est très bon. Juste après la fouille et le contrôle de mes drapeaux, je monte les escaliers qui mènent jusqu’au parcage. J’arrive enfin dans le stade, les joueurs sont en place, le coup d’envoi va être donné dans quelques secondes. Victoire, j’ai atteint mon objectif. Je suis par contre surement arrivé trop en retard pour voir un éventuel tifo ou une banderole.

 

L’atmosphère

Ce timing serré ne m’a pas permis de profiter de l’ambiance d’avant-match, mais je n’ai pas vraiment de regret face au spectacle en tribune durant le match. Le Kop se trouve en face du parcage, ce qui nous offre une belle vue sur son activité. Peu de drapeaux, mais une très bonne gestuelle et de beaux tendus d’écharpe par ci par là. LA tribune Ouest me fait penser à Nantes et sa tribune Loire lors des deux saisons ayant suivi la remontée en Ligue 1. La quasi totalité de la tribune chante, saute et agite les bras. Mais ça ne s’arrête pas là. Le Kop entraîne avec lui le reste du stade. A commencer par la tribune Est, située sur notre gauche qui lui répond à chaque échange. Puis très souvent, du moins plus que la moyenne de la plupart des stades français, les deux tribunes latérales se lèvent et suivent les UB90. Imaginez le stade entier debout, en train de chanter à la gloire de ses joueurs. C’est beau à voir.

 

Du côté du parcage, nous sommes une soixantaine pour une dizaine d’actifs. Le scénario du match ainsi que l’opposition en tribune ne découragent pas pour autant les présents. Chants tout le match avec une deuxième mi-temps torse-nu pour la plupart.

 

Le stade

De l’extérieur, je n’ai donc pas vraiment eu le temps d’observer son architecture. On s’aperçoit tout de même qu’il est bien loin des stades modernes. Pour mon plus grand bonheur, il me fait replonger dans le football des années 2000 et mes premiers pas dans les stades. De l’intérieur, ce sentiment est encore plus fort. On retrouve des tribunes pesage au bord du terrain. Des gens debout autour du rectangle vert, ça respire le football amateur !

Le mixte des tableaux des scores est également plaisant. Écran dans deux quarts de virages, mais surtout panneaux d’affichage à l’ancienne sur chacun des virages. Cela donne un côté devenu classique avec une touche vintage. On apprécie également la proximité avec le terrain. Le stade paraît petit de l’intérieur, pourtant doté d’environ 25 000 places. Il ne semble pas non plus y avoir une zone VIP très importante. On a l’impression que l’ambiance populaire qui règne ici est favorisé par tout cet environnement.

 

Pour ce qui est du parcage, on regrette cependant l’éloignement du terrain et le sentiment d’être parqués comme des bêtes. Mais on apprécie les nombreux sticks dans la tribune et dans les toilettes. On sent qu’il y a eu du vécu ici. Les Sièges, en sale état pour la plupart, peuvent en témoigner.

Le match

En ce qui concerne la rencontre, vous comprendrez que je ne vais pas prendre trop de temps pour m’étaler dessus. Malgré une bonne première demi-heure, Reims a fait beaucoup trop de cadeaux aux locaux qui ne les ont pas refusé. Sur leur nuage suite à leur victoire en Coupe de La Ligue, ils n’ont pas pour autant semblé si excellents que ça. 4-0 pour les bleus et blancs, score sans appel malgré tout.

 

L’après-match et la ville

Quelques minutes avant la fin de la rencontre, la sécurité nous demande de nous préparer à partir dès le coup de sifflet final histoire de partir pendant que les locaux fêtent leurs héros. Nous avons à peine eu le temps de voir tous les flash des téléphones s’allumer, qu’on ne peut profiter autrement de l’ambiance que depuis l’extérieur du stade. La communion est grande. Sans aucun doute, nous étions là pour l’une des plus belles rencontres de la Meinau cette saison.

Une fois sorti du stade, j’en profite donc pour me balader dans la ville. Il faut dire que j’ai du temps, le Car que je prends pour retourner sur Paris n’est que dans 2h30. Je fais donc comme les supporters locaux, j’emprunte le tramway pour me rendre dans le centre. Je n’avais jamais mis les pieds ici, j’en profite donc pour me rendre du côté de la Cathédrale. Elle est impressionnante. Je m’y attendais, mais pas autant. Les canaux, son architecture et ses rues, la ville est vraiment plaisante de nuit. Elle doit l’être tout autant de jour.

Je recherche un bar pour attendre mon car et en profiter pour regarder la fin du match entre le PSG et le FC Nantes. J’en fais deux avant d’en trouver un qui retransmet le match. Je suis marqué par deux choses. Dans un premier temps, par le nombre de supporters Bleus et Blancs présents en terrasse, à 22h30 un mercredi soir. Dans un deuxième temps, j’entends autant parler allemand que français. Il n’y a quasiment aucune table de libre. J’ai le sentiment que les fans ont envie de prolonger leur belle soirée. Pour ma part, après un petit moment passé ici, il est temps de me diriger vers le Car et les 6h de route qui m’attendent. Payé 15€, il me permet de finir ce dép avec 55€ dépensés (place en parcage comprise). Je m’en sors plutôt bien. Je devrai arriver vers 6h30 chez moi et embaucher à 8h. C’est ça la passion d’un club et du groundhopping. Je recommencerai sans hésitation.

 

Pour terminer, je pense qu’il y avait bien entendu l’effet victoire en Coupe de la Ligue additionné par le scénario du match, mais cela valait vraiment le coup. Je vous conseille de vous y rendre avant sa rénovation prévue en 2020, car on ne sait pas ce que celle-ci pourra donner. La Meinau fut mon 45ème stade français. Incontestablement il fait partie de mon top 5.

 

Stade de Reims pour le cœur, Liverpool FC pour la grandeur, le reste comme Groundhopper ! Je comptabilise plus de 100 stades à mon actif à travers 8 pays différents. Une passion qui se vit au Stade !
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Dominique schaerer

Hello bravo et merci pour votre récit concernant notre stade, notre public et notre ville.
Effectivement dans le virage visiteur ca fait un peu parcage animal, mais croyez moi, il est des supporters de quelques villes qui en sont…Notre kop est plus impressionnant encore quand on en est plus proche, vous étiez a son opposé . J’aimeraI tant que les supporters de toutes équipes puissent cohabiter sans violence, et qu’un match puisse être uniquement une fête, avec des chants de confrontation ‘’du chambrage’’ et une biere et une saucisse à la fin qu’impoRte le résultat. Bravo et merci 🙏🏽 .

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