Stadio Diego Armando Maradona

Visité
7.4

Bien

7.5

Note des lecteurs

Napoli – PSG

Napoli – PSG

Naples - PSG

30€
8

Le stade

7.0/10

Le football

9.0/10

L'atmosphère

8.0/10

La ville

8.0/10

L'expérience groundhopping

8.0/10

Pour commencer, laissez-moi vous présenter mon équipe, que vous retrouverez dans mon récit. Nous faisons partie d’un forum regroupant une centaine de membres. Une majorité de supporters parisiens mais le fofo est ouvert à tous dès lors que l’on est parrainé par un membre (nous avons inspiré les 300 ahah). De ce fait, tout le monde se connait, sans s’être forcément rencontré IRL.La maison mère du forum est la Seine et Marne avec l’axe Roissy/Pontault, mais nous avons désormais des membres partout dans le monde !


Les membres viennent donc principalement du 77 mais également de Pro Evolution Soccer (beaucoup d’entre nous sommes rencontrés sur le circuit au début des années 2000).
Le thème initial du « fofo » est le foot, mais aujourd’hui c’est bien plus large que ça : grâce au forum, certains ont acheté leur maison , d’autres y proposent des plans téléphones, billetterie, voyages, dépannages auto…

Pour ce déplacement à Naples, la team 77 est composée de :
– Jérémy aka Crovil aka le Gros : mon acolyte depuis plus de 15 ans!  Meilleur joueur de l’histoire de PES (c’est pas une blague hein)
– Mehdi aka Dimeh : une crème, bien qu’il soit COMPLETEMENT matrixé par MPG. Il est capable de kiffer un but contre nous au Parc le con.
– Ludwig aka le Colo/Colomiel : originaire de Pontault comme Jérémy, c’est la force tranquille du groupe.
La team 78 :
– Franck aka la boulange aka le Juif : ce dernier surnom lui vient de sa volonté constante de chercher la petite économie (il roule au point mort dans les descentes) alors que c’est un frère muz assidu!
– Alex, la dernière recrue, qui apporte à l’équipe son quota de rouquin.
Et enfin la meute d’un seul loup :
– Osama : le bon vivant (jamais sans son verre de vin), le clown de la bande. Complètement niqué, il est l’auteur de punchlines qui appartiennent désormais à la légende.

 

30/08 : QUAND MEME ! Le chauve de l’UEFA n’est plus là (il est bien trop occupé à accepter les pots-de-vin du [mks_icon icon= »fa-newspaper-o » color= »#000000″ type= »fa »] Qatar MOUAHAHAH), on va enfin pouvoir visiter l’Italie, manger des pizzas, jeter des scooters sur le terrain tout ça…

Naples, c’était LE tirage que l’on souhaitait dans le chapeau 2, on est donc aux anges.

Billets d’avion en poche dès le lendemain du tirage, on va devoir attendre 2 longs mois avant de découvrir le [mks_icon icon= »fa-map-marker » color= »#81d742″ type= »fa »] San Paolo. Juste le temps qu’il faut pour tout organiser et se mettre à jour administrativement afin de profiter au mieux de ce périple !

 

04/11 : on peaufine les derniers préparatifs. La boulange s’est occupé de l’appart, et a trouvé un super plan pour les voitures. Enregistrement en ligne histoire de gagner un peu de temps à Beauvais. Le commandant en chef s’en charge jusqu’au moment où… il ne peut pas checkin Crovil car son passeport est périmé depuis 10 mois. Pas grave, on voyage en Italie, la CNI devrait suffire. Sauf que ce narvalo (idiot, ndlr) n’a pas de carte d’identité non plus.

Pas de panique, ses recherches lui indiquent que l’on pouvait voyager avec un passeport jusqu’à 5 ans après la date d’expiration.

Finalement, on aura la confirmation que pour voyager avec un passeport périmé, il faut que la CNI soit à jour. Les contrôles étant légers, on va quand même tenter le coup en espérant que ça passe, le cas échéant on implorera la pitié des contrôleurs aériens.

 

06/11 : c’est le jour du départ. La team 77 déboule à la maison à 5h45, étonnement à l’heure. Oss est lui aussi présent. On charge le classe B et c’est parti pour Beauvais ! Une journée magnifique nous attend à Naples : gros soleil, 24°C.

 

(L’éditeur, plein de compassion, te propose d’aller directement à l’arrivée sur Naples si la partie concernant le trajet ne t’intéresse pas)

 

Sur la route, Osama nous rappelle pourquoi aucun africain n’a jamais gagné de trophée en sport automobile. Papis, mon pilote lorsque nous avons été voir Dortmund/Juve en 2015, étant l’exception à la règle (il a un doctorat en conduite). Dos d’âne pris à 60km/h, 2 roues sur le terre-plein central, ratage de sortie sur l’autoroute, empiètement sur la voie de bus qui a failli transformer le gamos en side car : il nous a fait la panoplie complète.

Dieu merci je ne me souviens pas comment on en est arrivés à parler d’elle, mais Aya Nakamura était au coeur des débats. Osama semble fasciné par sa personnalité, sa musique mais surtout son physique “ah mon pote t’as une meuf comme ça c’est pas toi qui la baise, c’est elle”.

Dernière bourberie en arrivant à l’aéroport où il ne voit pas le clavier sur la borne, pourtant devant ses yeux, sur lequel il doit rentrer le code du parking P2.

Sur le chemin menant au terminal, on sent déjà cette odeur de déplacement européen, des supporters parisiens partout, les gueules enfarinées mais tout simplement heureux.

Il est 7h, Osama propose de prendre un petit déjeuner en attendant la team Montesson. Jérémy, le ventre noué, ne peut rien avaler. Pour maximiser nos chances de réussite, on décide de passer les contrôles tout de suite. Rapide coup d’oeil sur la carte d’embarquement, aucune demande de papier d’identité, la moitié du chemin est faite. Il ne nous restera que le contrôle à l’embarquement, qui est censé être une formalité (rapide coup d’oeil sur la photo, pas plus). On sort les Switch et on commence à se la donner sur Mario Kart en attendant le 78 et c’est déjà l’heure d’embarquer. Dans la queue, on rejoint le bon vieux L’Historique avec son crâne encore plus chauve que celui de Dimeh. On tente d’analyser au mieux les 2 agents pour savoir lequel vérifie le moins bien l’identité des passagers. On optera pour la file de droite, et le petit babtou avec sa tête de gentil métrosexuel.

L’embarquement est en cours, et se clôturera dans 10mn, mais Franck et Alex ne sont toujours pas là…

On avance, c’est bientôt notre tour, je dis à Jérémy de préparer son passeport et son e-billet sur son téléphone. On y est, c’est maintenant que tout se joue.

“Passeport SVP” et là c’est le drame : bégaiement, tremblement, mains moites, pages collées. La borne bipe, croix rouge, ça sent la fin.

Après appel du responsable hiérarchique, la sentence tombe : ça sera sans le gros. Ce damné de gradé a quand même osé, sans aucune once de compassion, dire au pauvre Crovil “ Ton match est ce soir ? T’as qu’à te dépêcher d’aller dans un autre aéroport et tenter un vol avec une autre compagnie directement pour Naples, certaines acceptent les passeports périmés”.

Le coeur lourd, on dit au revoir à notre camarade en nous disant que finalement, il ne sera peut être pas seul dans cette galère, Alex et la Boulange n’étant toujours pas là.

On apprendra par la suite que Jérémy a présenté son billet retour, ce qui a poussé l’agent à mieux vérifier le passeport.

Au final, le 78 arrive, on embarque : cette fois-ci c’est la bonne, on est partis !

 

Dans l’avion, plein de petits groupes de supporters se placent pour être entre potes. L’attribution des places n’est pas du tout respectée. C’est ainsi que je me retrouve à côté de la boulange, au fond de l’avion, pendant qu’Alex, Oss, Dimeh et Lud sont devant.

Un rebeu tout chétif, boutonneux, arrive et se met juste derrière nous entre un vieux et un jeune noir. Quelques instants après, une daronne rebeu 2.0 arrive, vous savez le genre hyper coquette, lèvres botoxées, grosses lunettes de soleil… Elle galère à mettre sa valise dans le compartiment donc Franck lui donne un coup de main. Elle s’assoit finalement puis se retourne vers le rebeu maigrichon et lui dit “mets toi là (elle montre du doigt la place où est le black, côté allée). On n’a pas payé pour que tu sois tout serré au milieu”.

Le jeune se chie un peu dessus, il ne veut pas déranger ca se sent qu’il est mal à l’aise. Il dit à sa mère “non ça va je suis bien là”. La mère s’énerve et dit au mec “bouge c’est sa place”.

Le renoi dit qu’il s’est mis là parce qu’il n’y avait personne mais qu’il se mettre au milieu si besoin, dès que l’avion aura décollé (on est déjà en train de rouler sur la piste à cet instant).

On décolle et le Boulanger, mort de rire, me dit de regarder sur le téléphone de la daronne, qui envoie un message probablement à son mari. L’écran est loupé au max sur Whatsapp, c’est facile à lire : “on est dans l’avion. Il s’est fait prendre sa place par un black… mais lui ça ne le dérange pas !!”.

On n’a plus de réseau, je crois qu’elle ne comprend pas comment ça marche, et elle enchaîne par un message, cette fois adressée à son fils : “mais dégage le ce carlouche !!!!”. Autant vous dire que j’ai failli tomber de mon siège.

La nuit a été courte, il est temps pour moi de m’endormir devant un épisode de Death Note, pendant que le juif joue à Mario Kart dans le mode pourri où tu dois éclater les ballons de l’ordinateur là.

La descente s’amorce, gros soleil, on peut apprécier l’architecture romaine depuis l’avion. On est à quelques dizaines de mètres d’altitude, prêt à atterrir quand le pilote remet les gaz et redécolle. Grosse frayeur, on reprend de l’altitude et on tourne en rond. La scène dure une bonne dizaine de minute avant l’annonce du pilote nous indiquant que la piste est prise et que l’on doit patienter qu’elle se libère : surréaliste de s’en rendre compte à quelques mètres seulement de se poser au sol mais bon…

On atterrit enfin, pas de bagages en soute à récupérer, on sort du terminal à la recherche de l’agence de location Goldcar, où 2 gamos sont réservés. Le timing est serré, il ne faut pas que l’on fasse au plus vite afin de prendre la route et récupérer nos places au Port de Naples.

On tombe sur une contrefaçon de Florence Foresti, qui fait des blagues pas drôles “je peux parler français si tu me donnes 50€” : allez va tartiner ta daronne ailleurs, donne moi les clés j’ai pas le temps.

Elle nous demande la carte bancaire histoire de bloquer l’assurance, on parle ici de 1200€. On vrille un peu mais bon, ce n’est jamais qu’une empreinte sur la carte. Là ou ça se corse, c’est quand elle nous réclame 102€ sous prétexte que nous n’avons pas de carte de crédit. On a beau lui expliquer qu’en France, il n’y en a quasiment pas (à part le Duc de Gironde et quelques milliardaires triés sur le volet), elle ne veut rien entendre : ou on paye ces 204€ (pour 2 voitures), ou on s’assoit sur les 60€ déjà payés pour la réservation sur internet.

On commence à monter en pression, et on voit l’Historique (LAURENT BLANC DÉMISSION !) en train de finaliser la location de sa voiture dans le stand d’à côté, chez Avis. Je demande à la vendeuse si de la même manière elle prend 100 balles si on n’a pas de carte de crédit : chez eux, pas d’arnaque de ce style. Elle prend bien 97€ mais uniquement en dépôt de garantie (pour s’assurer que l’on ramène bien la voiture avec le plein d’essence).

Après avoir fait le tour de tous les loueurs pour optimiser le coût, on part chez Avis sur un 7 places. Alex en pilote, la Mut en copilote et Lud dans le coffre avec un milieu Oss-Dimeh-Franck.

Sur la route, Yaya Nakamura est vraiment au coeur des débats. Le Maghreb semble vraiment très attiré par ce phénomène !

Arrivés sur Naples vers 14h30, on fonce directement prendre nos places après avoir garé la voiture sur le parking du port.

Pas trop de queue, on est bien ! Le PSG a ramené l’équipe de choc avec la très belle Sarah qui supervise pendant qu’une magnifique brune aux yeux bleus remet les billets.

Il est maintenant temps d’aller récupérer les clés de l’appart et de dévorer, avant de revenir très vite au port (on a moins de 2h) pour prendre les navettes qui nous emmèneront au San Paolo.

Alors que l’appart est à 600m du port à pied et 3km en voiture (petites rues à sens unique), le chef du Mossad a pris sa décision : nous irons en voiture, avant de nous garer au parking en ville. En effet, hors de question de s’asseoir sur la réduction promise par le propriétaire du BNB quand même !

 

On démarre, première rue je commence à tilter, les gens se garent comme des chiens, les rues sont méga étroites, et les gens laissent leur voiture en double voire triple file. Le GPS galère à trouver l’appart, pas de soucis! Le commandant propose qu’on laisse la voiture à l’arrache le temps d’aller prendre les clés. Impossible, il n’y a vraiment pas de place pour se garer.

Franck propose qu’en attendant qu’on monte les sacs à l’appart, Alex s’occupe d’aller garer la voiture (après avoir récupéré la réduction bien sûr). Je vais pas laisser Alex en chien, on part donc ensemble. Sur les tickets ramenés par la Boulange, il y’a écrit “Parking Porto”. On demande notre chemin à un flic qui nous indique… LE PARKING OU NOUS ÉTIONS POUR LES PLACES!!

Autant vous dire que je suis très, très énervé. D’autant que ni Mehdi, ni Franck ne répondent au téléphone. Et que ca fait quasiment 1h qu’ils sont partis! A aucun moment le capitaine de la bande ne se dit “putain j’espère ils ont trouvé le parking” : non non il s’en bat les couilles ce rat d’égout.

Bref, l’équipe revient, on se pète au port après avoir checké mon gros IBR : maintenant il faut dévorer!

Une fois de plus, on suit le Guide, ce qui nous amène sur un Trattoria un peu bourbier. Naples oblige, on opte tous pour une pizza. Ca commence à sentir le sapin dès que le patron nous dit “on ne fait que des margaritas, 8€ la pizza”. Bon, pourquoi pas finalement, ça reste LA spécialité.

On interroge le type sur la taille des pizzas car on est affamés et celui-ci se veut très rassurant “big, big” en faisant un signe avec les mains.

En attendant la bouffe, Franck ira chercher un gateau dans une pâtisserie à côté, un de ses rares bons choix (même si attention, c’était pas la folie non plus hein).

Une dizaine de minutes après, nos assiettes arrivent et on constate avec effroi que ce sont des pizza surgelées, celles qui sont packagées par 4 là. Celle de Franck (tout se paye dans la vie) arrive même ENCORE CONGELÉE mdrrrr.

Les pizzas sont toutes petites, dégueulasses, mais tant pis, on a faim. J’ai longtemps hésité à en parler ici parce qu’aller à Naples pour bouffer une pizza surgelée, c’est quand même la honte 

Osama, tout fier, nous dit :
hey les gars le mec est trop cool il m’a offert la boisson
Ah bon ? T’as payé combien ?
10€
Tocard, la pizza c’est 8, la boisson 2, t’as rien eu gratuit”.

Quelques instants après, il demande un café et un dessert fatigué. Le mec lui fait un signe “c’est pour moi la famille, je t’ai assez baisé avec ma pizza surgelée”. Osama nous dit “regarde il me refait un cadeau”. Il payera finalement 4€.

Au fait, Franck niera avoir choisir ce restaurant de malheur, mais on a les preuves.

 

Trève de plaisanteries, on retourne au port pour prendre la navette qui nous emmène au stade. En attendant, petite photo de famille, où se greffera une demoiselle fort charmante qui procèdera à un échange de compte Insta avec le Colomiel, toujours bien placé. Julien Cazarre fait son apparition et est acclamé par les supporters ! Nessim, le frère de Mehdi, arrive avec ses 2 potes et il est temps de prendre les bus.

Si tout va bien, on devrait être au stade en 45mn : il n’y a que 7km à vol d’oiseau mais il y’a des bouchons et les itinéraires bis sont chiants.


La bande se repose, on entend dans le bus des guignoleries niveau bar PMU du coin, l’envie de les recadrer est forte mais tranquille, on est bientôt arrivés. Sauf que… 1h15 plus tard, on est encore dans les bouchons, je mets Waze et vois qu’on est à l’opposé du stade. Ma tête commence à chauffer, ça m’excite fortement. Et t’as le renoi à côté, complètement alcoolisé, qui arrête pas de parler de poker en se prenant pour Phil Ivey, qui raconte ses coups misérables et donne la nausée, en finissant chaque phrase par “Walah” : je sais pas cousin, ne jure pas par Dieu alors que t’as une bouteille de Jack à la main et que tu racontes comment tu as perdu de l’argent en étant le plus gros des oiseaux migrateurs ! En même temps, vous me direz, Mehdi a dit “Walah je vais pas à Naples” et il est bel et bien présent, en chair et en saucisse.

Bref, j’ai mal au crâne. Heureusement, le poto Lorenzo m’informe par SMS qu’il est arrivé à temps pour retirer sa place (heure limite théorique : 16h alors qu’il atterrissait à plus de 30mn du port à 16h30 😀 ). Une bonne nouvelle qui fait plaisir!

 

A quelques centaines de mètres du stade, les portes du bus s’ouvrent enfin, on peut imaginer le bourbier que c’est de se déplacer à Naples, une seule petite rue mènent au parcage visiteur, elle semble avoir été pensée pour y faire des guet apens…

 

On arrive devant le stade, massif, vétuste, tout ce qu’on aime. Petite fouille rapide (alors qu’il a été dit et répété de ne pas venir au stade avec une ceinture, une sacoche…). On prend quelques photos des fresques dans les coursives et on monte dans le parcage visiteurs.

Ca y’est, on entre dans le San Paolo!

La team mou du genou ayant pris des places de riches à 60€ (moi 30), on n’est pas ensemble dans le stade. Pas de panique, j’ai un plan dès que les ultras seront en parcage. En attendant, je discute avec la secrétaire du CUP, je prends quelques photos. Les goals napolitains rentrent sur la pelouse et tout le stade, latérales comprises, se lèvent et chantent. Le bruit est vraiment impressionnant ! S’ils nous mettent ça tout le match, j’ai peur pour nos fiottes joueurs sur le terrain

 

Les Ultras commencent à arriver (enfin pas tous, certains étant rester dehors car y’a embrouille avec les Karsud…), et les stadiers laissent les mous du genou descendre. On est archi bien placé, probablement la meilleure place qu’on ait eu en dèp depuis tout ce temps : à mi hauteur, en ¼ de virage : parfait pour apprécier l’ambiance de la Curva A, éviter les drapeaux du CUP et bien voir le match ! On apprend à ce moment là que Liverpool est mené 1-0 puis 2-0 rapidement à Belgrade. On jubile mais on connaît l’oeil et Momo Salah : calmi calmi !

Lud me dit qu’il connaît un mec dans le bloc Ksoce, le cousin d’Ito (un ami de longue date également originaire du 77). On va le checker, ça fait plaisir de voir des têtes connues si loin de Paris !

 

Les stewards sont informés que d’autres groupes vont arriver, qu’ils sont bloqués dans les navettes et qu’il faut leur faire de la place. Début d’une négociation assez houleuse avec certains “lambdas”, dont un vieux d’une cinquantaine d’années, un blanc, qui avait la même gueule que Bouder (le vrai, pas Osama, je te vois Romain).

Saoulés que personne ne bouge, ils commencent à charger et les gens se poussent en gémissant “ouai mais on peut pas aller plus à gauche on verra rien avec la barrière” : ben arrête de râler, tu montes ! Fin de match à Belgrade, Liverpool s’incline en ayant poussé lourdement en 2è MT : à nous d’en profite r!

Devant nous, ya un babtou, rouquin (no offense Alex, vous êtes ENSEMBLE) qui semble parler italien. Du coup tout le monde le sollicite pour organiser la tribune avec les keufs, dont un espèce de métisse bizarre (on dirait un chinois un peu, genre Camoranesi), coupe à la Eddy Mitchell, avec son insigne autour du coup en mode étoile de shériff. Ce rouquemoute, il est au stade avec sa meuf : une thaï fraîchement importée du Hollywood ! Osama n’en peut plus, rien qu’il la regarde, il n’arrête pas de parler d’elle. Je vous jure, sans exagérer, qu’il a dû dire au moins 10x “hey le mec là, sa meuf il l’a ramené de Thaïlande tu sais ?”. “Elle est bonne sa meuf, je lui fais du sale” : on peut compléter le bingo, tout y est!

 

Le match ne va pas tarder à commencer, les derniers Ultras arrivent (UP et LPA) et prennent place dans notre bloc. C’est également à ce moment là que Lorenzo nous rejoint ! Sauf qu’il n’y a pas assez de places, donc ça pousse, ça râle. Le match va commencer, mouvement de foule quelques rangs derrière moi, ça commence à se prendre et je vois les mecs à côté de moi monter. Là, je vois les mecs chargent Nessim, je chope le mec énervé, qui commence à s’agiter et je lui dis que je connais le boug, que ça sert à rien de se monter la tête pour rien, le match va commencer. Il redescend un peu et me dit que le mec l’a démarré pour rien, qu’il n’a insulté personne… Je n’ai ABSOLUMENT rien vu de l’embrouille, je vois juste Nessim et le mec se chercher, il ne se passera absolument rien à part qu’ils risquent de se faire virer. Chacun reprend sa place, la pression retombe et tant mieux car les joueurs entrent sur la pelouse!

L’hymne de la Ligue des Champions est lancé, et je n’attends qu’une chose, le fameux “CHAMPIONS” du San Paolo! Rien qu’en y pensant, j’ai une montée de frissons tellement c’était puissant.

Coup d’envoi, ALLEZ PARIS!!!

Sur le terrain, l’entame de match des parisiens est plutôt bonne, voire très bonne. On sent de la maîtrise, de la sérénité. On contrôle le ballon, on défend en équipe : ouf, les joueurs ont compris les enjeux de ce match et nous ressortent pas un match éclaté comme ils ont pu faire à Anfield ou au Parc contre Naples au match aller.

En tribune, le début de match est délicat, les tambours ne sont pas encore en place, il n’y a qu’un seul Capo, de l’autre côté du parcage. Pour la petite histoire, Fabien, le capo d’Auteuil Bleu, n’est pas venu car son groupe (LCC) a été menacé par les ultras napolitains de par son affiliations aux ultras de la Roma : la haine entre les 2 clubs est immense.

 

L’ambiance commence à prendre et on croit ouvrir le score quand Mbappe, bien lancé côté gauche, se présente face à Ospina et déclenche une reprise qui passera finalement au dessus.

Ce n’est que partie remise… Ca arrive!

Dans les arrêts de jeu de la première MT, Neymar lance Mbappe, qui travaille bien sur le côté gauche, sert Bernat qui marque en se jetant. Bernat quoi ! Lui qui avait été, une fois de plus, tellement nul !

Le chaos en tribune est sensationnel, ça a pété comme rarement. A peine remis de nos émotions, on voit que ça se prend sur le terrain entre Kyky et Koulibaly.

Avec tout ça, on a complètement oublié qu’Osama n’a rien vu du but, il est parti chercher à boire pour la team.

Il a dit “je m’en fous je n’ai pas vu le but, mais vous n’avez pas vu la tête du mec à la buvette quand il a vu que le but était pour Paris” (cette phrase, nous l’a répété à maintes reprises le soir même, le lendemain matin, dans la voiture retour pour Rome…. Je crois même Michel, son collègue de taff, est au courant).

 

Le match reprend, on souffre, on serre les fesses. On va pas pouvoir tenir comme ça tout le match, c’est impossible.

Au moment où on semblait reprendre tant bien que mal le contrôle du jeu… ban, pénalty.

Bordel monstre sur le but, avec le plus célèbre speaker du monde et son énorme “LO-REN-ZO ?”. Le stade est en feu, mais même si globalement ils ont fait du bruit, je m’attendais à subir beaucoup plus l’enfer.

La fin du match est anecdotique ici, on ne sera pas trop mis en danger. On se fait voler un péno. 

On est partis pour être parqués un bon moment, on descend avec Lud pour checker Sou et Loic. On discute un peu, on voit que ça repart entre Nessim et le boug des UP. Mehdi est bouillant, on dirait qu’il a envie d’en découdre.

Apparemment, le mec a relancé Nessim, qui lui a dit d’arrêter de faire du cinéma. Ca propose un tête (et comme vous savez, un tête ça ne se refuse pas !) mais les potes de Nessim et son frère se lèvent, logique. Les mecs en dessous voient le regroupement, forcément ils suivent leur gars. Nessim dit “ouai pourquoi vous montez à 15”. Le mec répond “pourquoi quand je monte pour t’attraper toi, tes potes m’entourent”. Le ton est un peu monté, les esprits échaudés, déçus par le match. Mais rien de bien méchant.

Osama, qui est un des challenger possible pour Wilder après son combat contre Fury, avant d’affronter Joshua, dira : “ils sont 10, 20, 100, on les aurait niqué”. C’est à ce moment précis que j’ai compris que c’était lui Hulk !

 

On sort du stade à 00h passé, on a froid, on a faim, on est crevés. On va encore attendre près d’une demi heure dans les bus récupérés dans l’ex bloc soviétique, qui polluent plus en 10km que Tchernobyl lors de l’explosion du réacteur N°4.

Dans le bus, on croise Lorenzo et la Source en pleine préparation du Live Facebook.

 

Vers 1h, la boucle est bouclée, on est de retour au port. On voit un resto ouvert, alléluia ! En plus, ça a l’air ARCHI LOURD ! Dog Out, genre de snack qui fait des hotdogs, burgers traditionnels. Quand Franck est arrivé devant le resto, il a commencé à voir flou “vas y les gars je vais faire un tour voir si y’a pas un bon resto ouvert à côté”. La vue de tout ce cochon lui a donné des vertiges…

Hot Dog pour les Kouffar, Veggie burger pour les autres. Le boulanger s’est quand même laissé tenter par les “Cheesesteak Fries” avant de se raviser en voyant le Paradis s’éloigner peu à peu. Mehdi s’est également tâté à commander un bon gros Bacon Burger. Il nous a dit “tant qu’à être dans le péché, autant y être jusqu’au bout non?” mais on a su le raisonner in-extremis !

 

Il est pas loin de 2h du matin et on rentre enfin à l’appart pour un repos bien mérité. C’était bien entendu sans compter les 7 étages sans ascenseurs à monter, parce que la Boulange n’a pas été capable de trouver un appartement décent. C’était pourtant écrit “dans immeuble majestueux” sur l’annonce mais passons…

On arrive sur le pallier et l’appartement a l’air plutôt mignon. On était censés avoir 3 chambres, je n’en vois que 2 (et un salon qui fait donc office de 3è chambre).

Je réfléchis où je vais me poser et là, tout apparaît dans ma tête, comme Alan dans Very Bad Trip quand il va jouer au Black Jack là. Alors que j’avais émis une seulerequête (ne pas être dans la chambre d’Osama, qui ronfle comme un rhinocéros). Malheureusement, le Heinrich Himmler du Refuge a déjà tout prévu. A l’instar du resto Jap avant le match aller (le fameux plan de table, où il a éjecté Mehdi et Jeremy de leurs places initiales), le plan de chambres a été établi pendant qu’Alex et moi faisions le tour de Naples pour trouver un parking pas cher… Et guess what ? Je suis bien évidemment dans la chambre des terro-ronfleurs (Mehdi/Oss). Qu’ils mangent mon nem, je dormirais sur le canapé, c’est pas grave comme on dit chez eux “marlich”. Petite douche et position du foetus pour la mut qui aura très froid durant cette nuit.

Dans la Nuit, Lorenzo me SMS pour me dire qu’il est à l’aéroport, son hôtel ne l’ayant pas laissé check-in en raison de son arrivée après minuit : sickou.

 

Levé aux aurores le lendemain pour profiter un peu de la Ville, on a encore pu apprécier le commandement du Nazillon : alors que Lud, Mehdi, Osama et moi préconisons d’aller ranger les sacs à la voiture avant de prendre le petit déjeuner (certains sont venus à Naples avec des valises…), Herr Belanger en a décidé autrement : on prend le café, et seulement après on ira à la voiture. O kok, on follow le leader et on se tait, zerement comme dirait le 7è salopard resté à Beauvais.

 

Café pour les uns, jus d’orange pour les autres, on dépose les sacs et on part pour la visite de la ville, suivant le plan minutieusement préparé par la Boulange. Alors que des grosses averses commencent à tomber, le Colo et moi même sommes à 2 doigts d’aller siester dans l’Opel Alhambra. Au final, on suivra la team en découvrant le Château, Piazza Municipio, Galeria Umberto Uno, Piazza del Plebiscito et des superbes petites ruelles typiques.




A chaque coin de rue, Osama le relou reconnaît le lieu d’une scène de Gomorra. “Mais si Wallah c’est ici que le vieux fait ses réunions”, “mais si je te jure c’est là le resto de Carmen, la soeur de Sang Bleu”. N’importe quel mec qu’on croise dans la rue, il crie “Ciro di Marzio ! Gomorra !”. Pas sûr que ça enchante les mecs qu’on reconnaisse leur ville uniquement par le biais d’une série qui parle de mafia, de trafics en tout genre, de quartier difficiles, mais pourquoi pas. En tout cas, moi si un Japonais me suit dans Paris en criant “Guy Georges, Salah Abdeslam, Pédale dure” je suis pas sûr que je ne lui dise pas d’aller tartiner sa grand mère ailleurs…

Sur la place du plébiscite, alors que Franck (starfoullah) est parti brûler un cierge avec Alex, on fait la connaissance d’un Sénégalais qui parle 8 langues, pas un blédard réfugié bizarre. Le mec est propre sur lui, il présente bien, il parle super bien. Il nous explique qu’il vit en Italie depuis longtemps, qu’il a ses papiers mais que sa situation n’est pas idyllique, qu’il aimerait bien tenter une nouvelle vie en France. Il nous donne également des bracelets (que j’ai décliné, nous les Réunionnais on est trop suspicieux sur les histoires de sorts…), un chic type, une belle rencontre.

 

La faim commence à se faire sentir, on a quand même marché 10km, notre Guide se mue en canard dans un magasin de cosmétiques, où il achètera du maquillage pour Madame.

On marche, on marche et je milite fortement pour un restaurant que l’on m’a vivement recommandé, mais j’essuie un refus du Commandant : “il ouvre à 12h30, on n’aura pas le temps si on veut passer à la Scampia”. Sick menteur, il va brûler en enfer avec son cierge le mec, Google nous annonce une ouverture imminente (12h).

Après réclamation de la bande, le chef bend the knee et c’est ainsi qu’on se retrouve à la Lazzara Trattoria e Pizzeria tout près du port. La carte donne envie, les prix semblent ridiculement bas, la serveuse parle français et est plutôt mignonne : on va se REGALER (d’autant que l’addition est pour Osama ).

Pizza, Pastas, mozzarella di Bufala, bruschetta : tout y passe, jusqu’à la bouteille de Lete, le sponsor maillot du Napoli, pour mon Dimeh.

Fin du repas, Mehdi attendra gentiment que tout le monde ait payé sa part pour lâcher son plus beau “Arf dommage vous avez payé j’aurais bien pris la note pour moi, ça fait plaisir”. Pas grave mon gros, l’addition pré-Liverpool sera pour toi le 28.

 

On récupère le Gamos, direction la Scampia, passage obligatoire pour les fans de Gomorra que nous sommes. Osama en bon touriste, s’aventure au coeur de la cité sauf que 1- on est pressés et 2- t’es pas à Disneyland ma gueule! Mais bon, il s’en fout il a dit “moi j’ai peur de personne, seulement de Dieu” (gros verres de rosé à table soit dit en passant).

C’est le moment de dire au revoir à Naples, et de retourner sur Rome.

Sur la route, on a EVIDEMMENT parlé d’Aya Nakamura, de Gomorra et de la Nasa. Une prise de bec avec mon Oss qui refuse que je poste sur son mur “c’est un facebook pro, je veux pas de blague ici” me contraindra à le supprimer de mes amis et à jurer sur la tête de Jonas que je ne partirais plus en déplacement avec lui.

Arrivés à l’aéroport, on rend le gamos à Barbara, on en profite pour lâcher quelques insultes aux voleurs de Gold Car, et on se rend au terminal 2. Une alarme nous indique l’heure de la prière, Franck et Mehdi partent à la recherche de la mosquée de l’aéroport.

 

Dans l’avion, on se retrouve tous à côté sauf Osama, au fond comme un cancre. La Boulange fera un geste héroïque, salué par tous : il laisse sa place à une dame, pour qu’elle soit proche de son mari, en se dévouant pour aller… au premier rang (vous savez, celui à côté de la sortie, là où on peut étaler les jambes). Ils n’ont pas compris la fourberie du type, mais c’est pas grave, on va décoller !

 

De retour sur Beauvais, la boucle est bouclée : on se retrouve pile poil à l’endroit où Crovil était tombé au combat, le même petit brigand qui l’a bâché est là. On récupère le gamos, direction Paris Porte d’Italie.

 

Malgré quelques tensions ci et là, ce fut un superbe déplacement.

 

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[…] pour le CR de Naples, je vais vous présenter en quelques mots les acteurs de ce compte […]

[…] (NOTE : c’est le fameux renoi qu’on recroisera plus tard à Chelsea, Nantes ou encore Naples) nous indique notre itinéraire, en nous précisant qu’ici l’alcool coûte très cher. […]

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