Paris jouant le vendredi contre Lille, je me dis que j’ai le week-end libre pour me balader en Europe. Regardant un peu partout je demande à mon ami Baloîs où joue son équipe ce week end là et il me répond qu’ils vont à Zürich. Parfait je ne connais pas la ville ni le stade et ça va me permettre de revoir des gens que j’avais rencontré pendant un groundhopping à Bâle.
Je lui demande comment va ce passer ce week-end et il me dit de ne pas m’inquiéter il s’occupe de tout je dois seulement payer mon aller retour Paris – Bâle.
La ville
Du coup samedi matin départ de la gare de Lyon pour la gare de Basel SSB puis un autre train jusqu’à Zürich car mon pote m’attend directement là bas. On se balade dans la ville sous un temps gris et froid mais heureusement pas de pluie. La ville est assez calme malgré le monde dans les rues mais je ne trouve pas la ville très belle sûrement à cause du temps.
On se dirige vers 18h dans une gare secondaire de Zurich car les déplacements en Suisse se font en train affrété par la SSB. Je vois déjà des supporters de Bâle qui commencent à arriver petit à petit sur le quai et une présence policière mais beaucoup moins importante qu’en France alors que nous allons faire un cortège de la gare au stade.
Le train arrive et j’entends déjà les gens taper aux fenêtres du train et crier. Les 3 premiers wagons sont remplis de gars tous cagoulés et les suivant sont assez mélangés, pas mal de filles sont présentes mais tout le monde fait partie de la 12, le groupe principal qui regroupe les différents groupes de Bâle.
Tout le monde se regroupe à la sortie de la gare et c’est parti pour le cortège qui durera une vingtaine de minutes et qui sera encadré par la police qui ferme les rues adjacentes. Chant, pyro et chambrage avec les gens aux fenêtres mais tout ce passe très bien. En regardant un peu la population qui compose ce cortège je remarque que vraiment tout le monde est habillé avec la veste du groupe 12, il n’y a personne habillé avec des marques bien connues des tribunes pour éviter de trop se faire remarquer aux caméras. Fin du cortège, on arrive aux portes du parcage.
L’obtention des places
Mon pote en profite pour me présenter à son groupe d’ami de Bâle mais peu parlent français et malheureusement je ne parle pas un mot d’allemand du coup ça sera avec un anglais approximatif qu’on pourra un peu échanger.
Mon pote me dit que les places sont en ventes au guichet pour le prix de 25 francs Suisse (ce prix est partout le même en Super League suite à une réunion entre les clubs, les groupes de supportes et les instances du football Suisse) à payer en liquide. On se présente à un premier guichet mais la guichetière nous dit qu’elle vend seulement des places en tribunes du Zürich, alors qu’elle est pourtant juste à coté du parcage et alors que personne de Zürich ne peut accéder à cette rue. Bref nous partons vers un deuxième guichet et là on nous informe qu’un gars de l’autre coté du trottoir vend les places moins chères qu’au guichet. On ne se pose pas de question et on se dirige vers lui, mon pote arrive à avoir les 2 dernières places du mec mais je ne sais pas si elles étaient vraiment moins chères. Places en poche nous devons passer sous un barnum pour vérifier le pass sanitaire et nous mettre un bracelet en papier pour dire que c’est ok. On attend un peu avant de rentrer dans le stade, on discute et on finit nos canettes de bières. Une fois celles-ci finies, on se dirige donc vers les portes du stade et la fouille.
Le stade et l’atmosphère
Vers 20h je bip mon ticket et passe le portique et là, à ma grande surprise, pas de fouille, pas de stadier : rien. La police n’a pas le droit de rentrer dans les tribunes mais il n’y avait personne dans le parcage exceptés les supporters de Bâle et les personnes de la buvette. Je me dis que ça va être un joli bazar en tribune, pour mon plus grand plaisir. On se place en haut du parcage, les personnes les plus actives sont en bas. Les ultras de Zürich sont juste en face de nous et c’est un beau bloc bien massif qui risque d’envoyer aussi. Entrée des joueurs, Zürich déploie une voile qui fait toute leur tribune et du coté du parcage gros craquage.
Le match
Le match se passe, l’ambiance est bonne des 2 cotés, Bâle et Zürich n’ont pas énormément de chants à leur répertoire mais les chants sont bien tenus et il n’y pas beaucoup de blanc. 1er but de Bâle le parcage explose, une quinzaine de torches illuminent le stade et même un feu d’artifice allumé de l’extérieur du parcage.
Début de la seconde période, Zürich égalise directement et la gorgée de bière passe difficilement pour ceux qui venaient juste de revenir dans la tribune mais le parcage ne lâche rien puisque sur l’engagement Bâle reprend l’avantage. Les torches et le feu d’artifice de Zürich n’étaient pas encore éteints que le parcage redevient le brasier du coup d’envoi et du 1er but. Même après l’égalisation zurichoise le parcage continua à craquer durant toute la 2eme période. La fin du match est remplie de rebondissements. 3-2 Bâle, on est dans les arrêts de jeu et Zürich obtient un corner. Le gardien monte pour mettre sa tête mais la défense de Bâle repousse le ballon et part en contre attaque et marque le but du 4-2. Explosion du parcage, ça monte sur les grilles et les joueurs viennent célébrer ce but devant le parcage. Coup de théâtre ou plutôt coup de VAR, le joueur de Bâle était hors-jeu. Coup franc pour Zürich du coup et but de Zürich. Les gens dans le parcage crient en allemand c’est le chaos, tout vole contre le filet devant le parcage, l’un des capo balance son mégaphone et il y a même une grosse poubelle qui vole à travers toute la tribune. L’arbitre siffle la fin du match sur l’engagement et les joueurs viennent remercier le parcage qui les applaudit et lance un chant en retour. En sortant du stade, je vois des des gars remettre leur cagoule et je me dit que j’ai un flixbus à 1h45 à Bâle et que je ne suis pas trop chaud pour le louper. Finalement le cortège du retour se passe bien et je rentre dans le train des supporters du Bâle. Le houblon coule à flot et je ne vois pas passer le trajet qui durera 1h.
On arrive à la gare de Bale à 00h15, le temps de boire les dernières canettes restantes et de se programmer le prochain match puis retour à Paris.