Parc OL

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Bien

5.2

Note des lecteurs

Journal de bord de ma finale d’Europa League à Lyon

Avant le départ

Lorsque l’OM se qualifie après un retour dantesque contre [mks_icon icon= »icon-book-open » color= »#56d10a » type= »sl »] Leipzig et que le tirage nous offre le [mks_icon icon= »icon-book-open » color= »#56d10a » type= »sl »] Red Bull Salzburg en demi-finale, ça commence à fleurer une douce odeur de finale, à Lyon qui plus est. Mais je connais trop mon OM pour m’emballer à ce stade de la compétition. Salzbourg nous a déjà battu en phase de poules rappelons le, et ils viennent de sortir Dortmund et la Lazio.


[mks_icon icon= »icon-book-open » color= »#56d10a » type= »sl »] A lire également, la présentation du match aller.


Après le 2-0 du match aller, ce doux parfum de rêve me revient aux narines. Je commence à chercher des places. Mais, toujours inquiet face à mon OM imprévisible et un peu superstitieux, j’arrête bien vite mes recherches, tant que la finale n’est pas validée. Puis surtout, je ne sais pas avec qui y aller : un de mes potes est chaud, un autre veut bien mais max 250€, un troisième est chaud + habite à Lyon, mais sa femme attend un bébé, arrivée prévue aux alentours de la finale. Suspens donc.

L’heureux évènement arrive au bout du bout des prolongations avec cette tête de Rolando (<3) qui nous propulse en finale officiellement. Le second heureux évènement, le plus beau de tous, se produit dans la nuit qui suit avec la naissance de cette jolie petite fille !
C’est bon, on est prêt, on est en finale. On peut chercher 3 ou 4 places, selon les prix.


[mks_icon icon= »fa-map-marker » color= »#81d742″ type= »fa »] Pour revivre la demi-finale Salzbourg-Marseille vue des tribunes, c’est par ici.


Le système de l’UEFA étant ce qu’il est (pourri, facilitant le marché noir), nous voici donc à la recherche du précieux sésame sur de sombres sites obscurs venus des bas fonds de l’Internet. Evidemment, vu le prix, je prends la peine de taper « nom du site + arnaque » et « nom du site + avis » sur Google pour me sécuriser (ou pas).

Je trouve 2 places sur leboncoin suisse (annibis.ch). 850€. Bon, on est 3 à vouloir aller à la finale à ce prix, mais c’est mieux que rien.

Et là, le miracle, un vendeur à 100+ ventes, 5/5 en review, propose 3 places aux enchères sur eBay. Mon pote enchérit. On se dit : on ne dépasse pas 350 chacun.
On est longtemps en tête. Ca s’emballe dans les derniers instants. On obtient les billets pour 360€ chacun. Ok on a dépassé le budget mais franchement, on n’est plus à 10€ près.
Bon, c’est pas tout mais il faut encore que je pose mes congés moi, j’ai 4h de route pour me rendre à Lyon.

Une fois les billets réceptionnés (le lundi avant la finale !), on pose les congés et on se donne rdv à Lyon.

Départ pour Lyon

Soyons honnête, aller à Lyon depuis la Suisse est moins une expédition qu’aller à Kiev depuis la France.
J’ai posé mon après-midi. Je prends mon maillot, un pull, je pose tout ça dans la voiture et je file travailler tôt. Au boulot, tout le monde me parle du match. Evidemment. 12h32, je décolle.
Je prends ma playlist « Marseille » (Psy4, Mino, IAM, FF, Massalia Sound System, Akhenaton et évidemment le bon vieux OM All Star) et en voiture Simone. Vu l’heure, peu de bouchons. Malgré un arrêt à la douane pour formalités administratives, le trajet se déroule assez vite. J’arrive à Lyon comme prévu vers 17h.

Le précieux sésame

Arrivée à Lyon

J’arrive chez mon pote (sans mon maillot de l’OM porté, rappelons que les « supporters » lyonnais ont promis un accueil « chaleureux » aux supporters marseillais), et là, que vois-je juste en face ? Le bus de l’ATM.

Oh, un bus sauvage apparaît

En homme civilisé je résiste à la tentation d’aller lui crever les pneus. On va plutôt aller faire un FIFA en attendant le 3e loustic, qui descend de Paris.

Il arrive, c’est parti, en route pour le stade.

Arrivée au Stade

Il faut savoir que pour aller au Groupama Stadium / stade des Lumières / Parc OL / Formidable Outil Connecté / Ruche aux abeilles / on ne sait pas comment le nommer il a 143 noms différents, c’est la galère. Soit on vient à pieds, soit on paye le parking mais il est fermé ce jour là, soit on prend UN tram. Oui oui, il n’y a qu’une ligne possible. Bien organisé le machin. Surtout que c’est en périphérie.


[mks_icon icon= »icon-book-open » color= »#56d10a » type= »sl »] Pour plus d’informations sur le Parc OL, relisez cet article sur OL – Montpellier.


On fait donc la queue en attendant de prendre le tram.

Légère domination territoriale de l’ATM (et, oui, léger recul en défense de mes cheveux)

Normalement, le tram nous pose devant le stade. Mais là, vu que c’est la finale, autant se compliquer la tâche. Donc le tram s’arrête à l’arrêt d’avant et il faut marcher 5 minutes. Soit. L’ambiance est bonne, les Madrilènes sont chauds et chaleureux. Les Lyonnais qui avaient promis un accueil musclé regardent le pré-match à la TV. Todo va bene.

On arrive devant le stade. On va enfin rentrer. Eh bien non ! Là ce ne sont que les supporters espagnols qui peuvent accéder à l’enceinte. On aurait pu simplement rentrer dans l’enceinte et faire le tour juste devant le stade, mais non, trop facile. Les supporters marseillais doivent marcher « 2 minutes puis tourner à gauche » selon un stadier.
En fait, on se retrouve à marcher/courir 20 minutes pour faire le grand tour et on rate presque le coup d’envoi. Des bus pour y aller ? Bien sûr que non ? Des informations en amont ? Bien sûr que non. Un guidage fléché ? Bien sûr que non.

Donc normalement, les jours de match, le tram s’arrête au point noir. En rouge, le trajet des supporters espagnols. En bleu, le trajet des supporters marseillais

Assez échaudé par ce détour dont on aurait pu se passer (même le policier à l’arrivée, nous demandons d’où on vient, a semblé désabusé devant l’organisation aberrante), nous avons toute fois pu sentir la pression monter avant le match. Et assister à quelques « stickages ».

La guerre des stickers commence sur le chemin pour le Stade

La guerre des stickers est maintenant gagnée par les supporters Marseillais.
Et dire que c’est un pote à moi qui a construit cette statue…

20h30 on arrive enfin dans le Stade. On va vite prendre nos places et on profite de la fin du spectacle d’Offenbach avant le début du match.

Par chance, on est à côté des supporters marseillais. Jean-Michel Aulas, on va tout casser chez toi !

Le Match

L’ambition est simple : ne pas faire comme en 99 et en 2004, ne pas avoir « match perdu » trop vite. qu’il y ait du suspens. Vibrer. On est là pour ça. Et si, sur un malentendu on peut gagner, on ne va pas se priver.

Le match commence très bien avec cette ouverture lumineuse de Payet pour Germain, qui fait un super appel mais sa frappe est trop envolée (penche le corps vers l’avant, comme dirait Jean-Michel Larqué). Dommage. On domine, on fait une grosse entame de match. Zambo est impressionnant, il est sur tous les ballons.

Il suffit que je dise ça à mes potes pour qu’il nous gratifie d’un contrôle américain, conclu comme il se doit par Griezmann. Conjugué la sortie sur blessure de Payet, les Dieux sont contre nous.

0-1 à la MT, et surtout, aucune occasion dangereuse concédée à part l’erreur du but. On est bien en place, on produit du jeu. On peut encore espérer.

Au retour des vestiaires, c’est plus compliqué. L’Atletico accélère et Griezmann s’en va marquer le 2e but, aidé par un air-marquage d’Amavi. C’est rageant. On est un peu résigné pour la fin du match, mais on s’autorise à prendre du plaisir, à profiter de cet instant. Par quelques rares occasions on se met à vibrer un peu. Comme sur cette tête sur le poteau de Mitroglou notamment, ou cette frappe d’Amavi avant. La frappe d’Njie nous a beaucoup fait rire également, même si on prend le 3e but sur la touche qui a suivi, celui-ci est anecdotique.

On ressort du match assez frustré (3 tirs cadrés 3 buts) mais on reste quand même pour la remise du trophée, au prix où on a payé la place, autant en profiter à fond ! Puis autant s’en servir pour féliciter les joueurs, qui restent sur le terrain.

Après le match

Petites anecdotes de fin de match. Germain semblait très touché par la défaite (et son occasion ?), il pleurait et semblait vraiment bouleversé. Bouna Sarr est allé faire un câlin à sa famille dans les tribunes pendant la remise du trophée. Beaucoup de joueurs n’ont pas voulu mettre la médaille autour du coup, trop déçus. A la fin du match, c’est Sarr et Amavi, puis Gustavo et Rami, qui sont allés voir les supporters pour les remercier. Mandanda est le seul joueur allait rentrer aux vestiaires, seul, quand il a entendu le public applaudir et a fait demi-tour.

Malgré l’immense amour que j’ai pour Mandanda, cette attitude est très décevante, surtout venant du joueur le plus capé de l’histoire de l’OM et qui se revendique leader et capitaine. Mais bon, chacun gérant la déception comme il peut, ne lui en tenons pas rigueur.

En sortant du stade j’ai la chance de croiser René Malleville, Toifilou Maoulida et surtout Mamadou Niang. Un petit selfie avec le meilleur attaquant de l’OM de ces 20 dernières années aura été le point d’orgue de cette soirée.

Il se fait tard, j’ai encore 4h de route et j’ai une réunion le lendemain matin 8h30 : il est temps pour moi de prendre la route et d’abandonner mes potes.

 

Merci à l’Olympique de Marseille pour cette expérience magique. On recommence quand vous voulez les gars (et dorénavant, je participe à tous les tirages au sort pour acheter des places pour les finales de compétition UEFA #Astuce)

 

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