2017 aura nul doute été l’année Red Star pour moi. En effet, c’est la 3ème fois que je vais voir cette équipe depuis la Saint-Sylvestre. Cela dit, les deux fois précédentes étaient contre Reims (le 30 Janvier, défaite 0-1, j’étais dans le parcage rémois) puis contre le Gazélec (le 8 Avril, je profitais du soleil plus que du spectacle – les Corses ont gagné 3-0) et toutes deux à l’immonde Stade Jean Bouin, éternel petit frère du Parc des Princes.
Que peut-on lire au loin? « Le Red Star est Bauer« . Oui, on se doute bien que cette valeureuse équipe du 93 ne prend que très peu de plaisir à jouer à Boulogne-Billancourt obligeant ses supporters à passer par le centre de Paris (ligne 13 puis ligne 9) pour aller dans un stade bien trop grand pour sa fanbase (5k personnes à tout péter selon mes vagues estimations).
C’est donc avec grand plaisir que je prends le métro direction Garibaldi pour assister à mon 1er « vrai » match à Bauer. Je la fais courte (l’histoire est longue. très longue) : le Red Star prend ses racines rue du Dr Bauer mais est obligé de la quitter pour jouer en Ligue 2. 2015/16 est une saison réussie où la promotion est loupée de peu (ils terminent un point et 10 buts derrière Metz en 5ème position). Le Red Star joue à Beauvais (c’est vraiment pas à côté) et joue plutôt bien. 2016/17, le club est pillé de ses meilleurs joueurs et joue à Jean Bouin et mal, très mal. Ils descendent sans aucune gloire en terminant 19ème à 7 points d’Auxerre, premier non-relégable.
Bonjour tristesse? Oui et non. Ok, c’est pas toujours fun de baisser d’une division mais le Red Star retrouve sa maison. Sa VRAIE MAISON. Je n’ai pas besoin d’entrer dans le stade pour m’en apercevoir; 10 petites minutes de marche depuis Garibaldi et je ne vois toujours aucun signe qui pourrait me faire penser qu’un stade de football est aux alentours (un peu comme Brentford pour ceux qui s’y connaissent en divisions inférieures anglaises).
Arrivé rue du Dr Bauer, je retrouve un PMU où la bière coule à flots (je n’ai pas pu déguster car je suis arrivé en retard (j’ai raté le coup d’envoi pour tout vous dire!)) et une longue, très longue file d’attente. Beaucoup de supporters sont exaspérés mais nous savons tous pourquoi il y a autant de monde: l’horaire. Le fait que les droits TV prennent un match de National 1 par journée le décalant le Samedi après-midi est formidable pour l’affluence générale de ce championnat (qui en avait bien besoin, il faut le dire!). Beaucoup de personnes n’auraient pas fait l’effort si ce match avait eu lieu le vendredi soir, j’en suis persuadé.
Info utile pour ceux qui souhaiteraient tenter l’expérience : la place est de 7€ et c’est le même tarif si vous voulez vous mettre avec les ultras ou pas (en fait il n’y a qu’une seule tribune donc faire une différenciation serait compliqué). En face vous avez les supporters adverses (kudos aux irréductibles lavallois qui ont fait le déplacement).
Cette tribune est formidable d’histoire. Oui, il y a des poteaux qui gênent votre vue et les sièges (s’il y en a) sont horribles pour votre confort mais quel charme ! Je ne pense pas être allé dans un stade français aussi vétuste mais qui représentait autant de choses pour une communauté (surtout aussi proche de la capitale française). C’est un plaisir pour les nostalgiques comme moi mais c’est vrai que si vous voulez être bien assis, ne pas avoir de poteau devant la gueule et du football de classe mondiale c’est sûr qu’il faudra repasser!
Cela dit le football en soi, n’est pas mauvais. On commence par une frappe de Sané sur la barre pour les hôtes avant l’ouverture du score à la 8ème minute par Pandor pour Laval. Le reste de la 1ère mi-temps est une domination sans partage du Red Star. Slati force le gardien lavallois à de bons arrêts et nous avons droit à plusieurs situations chaudes mais Laval tient bon même si les Franciliens mériteraient de marquer.
La reprise est assez faible par contre. On se doute que les joueurs veulent pousser mais on a l’impression qu’ils ont laissé leurs meilleures forces dans ce premier acte assez intense. C’est au final un penalty qui permet au Red Star d’éviter la défaite. L’égalisation de Keita ne sera suivie que d’autres occasions, le score ne bougera plus.
Honnêtement, je m’attendais à être charmé par Bauer mais pas à voir autant d’occasions. Après Grenoble le mois dernier, je suis agréablement surpris du niveau montré en ce début de championnat de National 1. Les équipes sont entreprenantes et pas du tout fermé au jeu (bon ok, Laval a joué à 10 derrière en 1ère mi-temps mais ils ont fait des efforts pour prendre les 3 points en deuxième ce qui est un détail important). Affaire à suivre…