Depuis le temps que nous devions le faire… je suis obligé de commencer mon premier compte-rendu de match sur cet événement car oui c’est un événement !!
Après des rendez-vous loupés cet été avec le FC Santa Coloma et l’UE Santa Julia avec des matchs de qualification en Ligue des Champions et en Europa Ligue, me voici lancer dans un projet un peu fou : partir à l’aventure pour une journée vers un championnat méconnu, inconnu et même folklorique.
Première difficulté : arriver à trouver comment se déroule une journée-type de championnat : en effet pendant 15 jours j’ai scruté tous les matins sur le site officiel de la Fédé Andorrane des informations précises mais impossible de mettre la main sur quoi que ce soit, et là grand bonheur fin Août : ils ont pensé aux Groundhoppers ! Un match à 12h, puis 14h, 16h et 18h, je vais pouvoir voir 4 matchs dans la même journée, voir 4 stades différents et assister à l’intégralité des matchs de cette première journée, rappelons que ce championnat mineur compte seulement 8 équipes dans sa première division. Nous ne serons pas à l’abri de nos surprises.
Dimanche 16 Septembre 2018, 8h matin, après un mois de rentrée compliqué à mon boulot,, je m’octroie donc cette journée pour me consacrer à ma passion ; après avoir récupéré 3 personnes en covoiturage sur Toulouse, nous voici partis pour le Pas de la Case et là déjà une anecdote particulière : l’une des personnes est complètement loufoque, excentrique, elle monopolise la parole, moment très gênant dans la voiture, je vois les autres co-voitureurs abasourdis tout comme moi mais nous devons tous arrivé à bon port donc nous prenons sur nous et nous passons un voyage assez atypique : après avoir déposé les deux premiers passagers, il me reste un jeune andorran dans la voiture qui m’explique qu’il joue au foot en Andorre, que le spectacle n’est pas folichon chez eux mais que c’était du niveau National en France (je partage son avis effectivement). Après avoir fait les courses « classiques » au Pas de le Case pour tout bon toulousain qui se respecte, je dépose mon hôte à l’entrée de l’Andorre puis je me lance dans l’aventure.
Et c’est la que les galères commencent : impossible de trouver les stades où les matchs de déroulent : les infos sur les sites étant peu fiables au départ, les horaires avaient même changé, bref, je visitais les stades vides sans trouver un interlocuteur pour m’aider… Je suis même tombé sur un match de rugby entre un club français de l’Aude et l’équipe Nationale d’Andorre !
Il ne me reste plus que 2 stades à voir, il est bientôt 13h et je n’ai pas encore vu un match… Je tombe finalement sur le bon stade et je comprends en fait le subterfuge : la journée se déroulera dans un seul stade : c’est le stade d’entrainement de l’équipe nationale d’Andorre, un terrain synthétique (puisque région montagneuse donc souvent enneigée), une tribune, pleine en l’occurrence, et un grand soleil. Les matchs vont s’enchainer au même endroit ce qui est vraiment dommage et ce qui gâche un peu mon enthousiasme d’avoir réussi à trouver le lieu.
La journée s’annonçait folklo, elle l’est : aucune ambiance, des maillots inconnus, des frappes dans les nuages, des équipes qui s’entrainent derrière nous prêtes à rentrer sur le terrain pour enchainer les matchs. Au niveau du jeu, c’est décevant, simplement à noter un but venu d’ailleurs en fin de match mais à part ça rien à se mettre sous la dent. Ce qui reste atypique c’est l’enchainement entre les matchs : les joueurs passent dans un couloir de 5 mètres pour rejoindre des vestiaires minuscules et 10 secondes après l’autre match commence. L’entrée étant gratuite les spectateurs s’installent pour regarder leur équipe et s’en vont à la fin du match pour être remplacé par les autres, etc.
Au final, j’aurais vu 2 matchs et demi, discuté à la mi-temps avec un défenseur français, été scruté et charrié par quelques français qui ont remarqué mon maillot du Tef’, avalé un sandwich club et reparti illico presto sur Toulouse.
Comme à mon habitude j’avais gardé un peu de temps pour jeter un coup d’œil au stade Paul Fédou le stade de Luzenac au retour, club injustement rétrogradé alors qu’il devait évoluer en Ligue 2 française il y a quelques années.