Un classique du championnat Tunisien et un duel pour les compétitions continentales après que le leader Espérantiste ait pris le large. Une lutte à trois pour deux places pour la prochaine Ligue des Champions et la Coupe de la Caf. L’Étoile qui vient de chiper la 3e place au Club Africain lors de la journée précédente en allant s’imposer chez Metlaoui se présentait avec deux points d’avance à El Menzah.
Les locaux ont l’occasion de revenir plus que jamais dans la course à la seconde place occupée par le CS Sfaxien lors de ce match
Côté tribunes, 4 000 supporters Clubistes seulement étaient conviés dans un stade qui peut accueillir 45 000 personnes mais la situation sécuritaire du pays impose des restrictions.
Au parking du stade le contrôle sur les papiers est rigoureux puisque une personne qui n’a pas ses 20 ans ne peut pas entrer et des fouilles sont réalisées par la Police avant d’accéder à l’enceinte.
Une heure avant le match, les principaux groupes de supporters sont là et révisent leurs classiques et des chants anti-Étoile dans une enceinte qui se remplit petit à petit.
Les supporters Clubistes sont perplexes quant à la situation du Club qui était à la fin de la phase aller un candidat plus que sérieux pour le titre talonnant pendant plusieurs journées tous ses concurrents avant de couler littéralement enchainant les contre-performances depuis l’arrivée de Landry Chauvin qui a réussir faire dégringoler les rouges et blancs à la 3e place en quelques matchs sans oublier les problèmes de directions qui plombent l’ambiance. Mais on se dit qu’avec les supporters, on peut pas perdre ce match là et quoi qu’il arrive on sera là a encourager même des bras cassés .
Le soleil est radieux, un temps à pratiquer un super football sur une pelouse d’un bonne qualité avec une affiche comme celle-ci on s’attend à une rencontre de haute facture. 14h45, quelques supporters étoilés font leur apparition dans un endroit traditionnellement réservé au supporters Clubistes entourés par les policiers, inutile de dire que les insultes ont fusés depuis le camp clubistes.
Acte I : Rythmé
15h, entrée des deux équipes, l’hymne de la FIFA couvert par le public Clubiste qui annonce la couleur avant le début de la rencontre . L’homme en noir (il doit en baver avec un soleil pareil) siffle le coup d’envoi donné par les visiteurs qui balancent un ballon sur le latéral droit Clubiste qui maitrise le ballon avant d’être agressé par un tacle assassin du milieu gauche Étoilé à la 15e seconde du match. C’est la bousculade devant l’arbitre qui est déjà surpris de voir un tel engagement si tôt dans le match et n’avertit pas Tej ce dernier copieusement insulté. Le ballon tourne petit à petit entre les Clubistes qui se sont présentés avec un 4-2-3-1 ambitieux où manque à l’appel Dhaouadi devant une Étoile coachée par Roger Lemerre qui a aligné un 4-4-2 ou l’Algérien Boudjenah est l’homme fort, l’attaquant meilleur buteur du championnat avec 12 unités fait la pluie et le beau temps.
4e minute de jeu, le flanc gauche Clubiste obtient un corner tiré par Korbi et c’est Yaakoubi le défenseur axial qui monte plus haut que tout le monde et croise sa tête pour tromper Balbouli et ouvrir la marque pour le Club Africain. Le stade est en délire, des fumis, des chants, on se congratule (Inutile de vous dire mon état). On pense que le Club Africain va encore appuyer sur l’accélérateur mais c’est plutôt l’inverse qui se produit puisque l’Étoile confisque la balle et combine notamment sur le côté gauche de l’attaque faisant souffrir la défense Clubiste mais sans réel danger mais dans les tribunes on se le murmure « Ils sont prêts c’est ****** d’étoilés ! ». A la 14e minute, le corner mal botté de l’ESS se transforme en contre-attaque éclair lancée par Hedhli, le trequartista lance Matt Moussilou dans le camp adverse, le congolais ne met pas la vitesse qu’il faut pour créer le danger et s’offre le luxe de rater un deux contre deux avec Djabou qui s’est extirpé en offrant une solution pour aller marquer et le ballon est perdu après le retour d’un joueur adverse. Le public est furax, on insulte Moussilou et son manque de lucidité. Dans le jeu l’étoile impose sa technique, le même Moussilou est peu impliqué et ne fais pas de pressing laissant la défense adverse passer une après-midi tranquille !
20e minute, une attaque placée Clubiste atterrit dans les pieds de l’International Algérien Djabou qui accélère sur le côté droit et passe en revue à coup de feintes toute la défense de l’Étoile et dribble le gardien mais trois défenseurs adverses étaient déjà dans la cage et empêchent le but… L’ambiance monte d’un cran dans le stade et on applaudit l’Algérien. Peu après, Hedhli côté droit est bousculé et tombe à terre, l’arbitre fait signe de continuer, mais le joueur a mal et les étoilés refusent de faire sortir la balle et lancent une action qui passe par Frank Kom la sentinelle Camerounaise qui lance Mouihbi côté gauche. L’ex-Clubiste dribble Korbi puis protège sa balle devant Agrebi et frappe à l’entrée de la surface profitant de l’appel de Bounedjah qui a semé la pagaille dans la charnière centrale Clubiste une frappe limpide qui atterrit sur l’équerre, une frappe contrôlée par Bounedjah dans tous les bons coups qui décale Slama placé au point de penalty qui ajuste Dkhili d’une frappe maitrisée petit filet. On vient de passer du 2-0 à 1-1. L’arbitre en prend pour son grade lui qui n’a pas arrêté le jeu mais on applaudit les Rouges et Blancs quand même mais une chose est sûre : C’est une pointure en face !
On pense à une réaction Clubiste immédiate mais l’ESS plonge le match dans un faux rythme avec quelques accélérations sans danger notamment une tentative de retourné acrobatique de l’attaquant Algérien de l’Etoile qui passe au dessus. Le temps passe et les Clubistes ne sont pas mordants et n’arrivent pas a créer les brèches devant, inquiétant puisque le match nul arrange l’Étoile qui garderait ses distances au classement. Les joueurs du Sahel font beaucoup de fautes dont quelques attentats toutes averties par l’arbitre. L’arbitre joue la compensation et l’équipe adverse est à deux doigts de péter un câble, cinq cartons jaunes seront distribués pour les visiteurs pendant la première période.
Pendant la pause, chacun y va de son analyse dans les tribunes et on suggère des changements pour trouver la faille, d’autres plus sceptiques parlent d’un Club Africain qui n’ira pas loin avec ce niveau faible de jeu.
Acte II : Gâchis !
Reprise des hostilités, le public reprend un rythme de chant soutenu mais il est refroidi par une domination tactique des Étoilés devant des approximations Clubistes. A la 58′, un corner Clubiste se transforme en contre éclair, la base arrière des rouges et blancs est dépassée puisque un deux contre deux est créé puis Bounedjah se retrouve seul lancé aux 20 mètres, avance, ajuste le gardien et réalise une pichenette qui frôle le poteau droit. La balle du match est gâchée, OUF !
Djabou sonne une petite révolte en réitérant la même action qu’en première période, élimine trois joueurs puis s’exile côté gauche mais personne ne suit dans la surface et sa frappe se transforme en un renvoi aux 6 mètres.
L’entrée de Ezechiel à la place de Moussilou calamiteux était dans l’optique de peser plus sur la défense étoilée et de faire monter le bloc mais le Tchadien n’était pas à la hauteur. A l’approche de la 67′, Hedhli est lancé dans la profondeur de la défense des hommes de Lemerre et fixe la charnière centrale adverse et adresse un joli ballon pour l’Ezechiel. Le Tchadien est seul devant le gardien et n’importe quel attaquant sur la planète terre aurait frappé d(un coup de pied surpuissant pour marquer mais l’ex joueur du Terek Grozny opte pour un plat du pied qui ressemble plus à une passe, encore une balle de match gâchée. Le public est dégouté et on se remémore des gloire du Club qui auraient marqué cette opportunité, c’est dur à avaler.
Brigui un des hommes forts de l’ESS est expulsé pour un second carton jaune pour s’en être pris à un défenseur Clubiste sur une action anodine (Et ratera l’ESS-CSS de la prochaine journée), le Coach Clubiste muscle le milieu de terrain et fait rentrer Baratli et Jbeli l’international espoir pour créer la percussion devant, mais ce dernier inexpérimenté se montre timide et ne prend pas de risque…Un coup d’épée dans l’eau.
Roger Lemerre réalise des changements pour garder la mainmise sur le match d’une façon limpide. La fin de la rencontre approche, les supporters donnent de la voix parce que ce match peut être arraché et on y croit . Mais dés la 75′ les joueurs de l’Étoile commencent une mascarade qui a achevé la rencontre en passant 3 minutes à terre pour chaque faute sifflée. On perd patience côté Clubistes et on saute à l’abordage pour marquer ce second but salvateur mais ça pêche devant. L’étoile procédera par contres mais sans succès. Le 4e arbitre annonce 4 minutes d’arrêts de jeu (Or c’est 23 minimum) et à la 91′ le latéral droit du Club Africain Agrebi, de son couloir droit récupère un ballon renvoyé de la défense de l’ESS et frappe, son tir atterrit sur la transversale mais pas de passe décisive cette fois, la balle atterrit hors de limites du terrain. Pas de chance.
Fin de la rencontre sur un match nul, voulu et obtenu par l’Étoile face à un Club Africain qui a montré ses limites tactiques et surtout offensives devant une équipe bien en place. La course aux compétitions continentales est toujours ouverte avec le CSS accroché par le CAB chez lui.
La fin de saison s’annonce palpitante