St Mary’s Stadium

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Southampton – West Ham pendant le Boxing Day

Southampton – West Ham pendant le Boxing Day

Southampton - West Ham pendant le Boxing Day

£32 Northam Stand
6.8

Le stade

5.5/10

Le football

6.5/10

L'atmosphère

8.0/10

La ville

6.5/10

L'expérience groundhopping

7.5/10

Pros

  • Les fans de West Ham
  • L'accueil des fans des Saints
  • Le chambrage entre fans
  • La Northam Stand

Cons

  • St Mary's Stadium

Pour la suite de mon séjour en UK, je me dirige donc vers le sud de l’Angleterre. Hasard du calendrier, et surtout influence de Skysports sur la programmation, ce Southampton – West Ham est le seul match outre-manche en ce jeudi 27 décembre. N’ayant jamais fait le St Mary’s Stadium, je me dis donc que c’est l’occasion, et ce malgré les 700km qui séparent Glasgow de Southampton. L’actuel 16ème accueille le 13ème. Le match semble donc équilibré sur le papier. Pour préparer cette rencontre, je me suis notamment rapproché de SouthamptonFR sur Twitter.

LE TRAJET POUR SOUTHAMPTON

L’avant-match commence bien plus tôt, à hauteur de Birmingham lorsque je prends le train en direction du sud de l’Angleterre. Le train comporte seulement deux rames. En cette période de fête, celles-ci sont bondées. Je passe donc quasiment 3 heures debout. Je n’accorde pas trop d’importance au confort mais là, ça pique. Fort heureusement, 3 fans de West Ham arrivent lorsque nous nous arrêtons à Oxford. Bières à la main, ils rendent ce trajet bien plus sympathique qu’il ne l’était auparavant. Déjà bien imbibé d’alcool, je ne comprends pas tout ce qu’ils racontent. Mais on a des échanges intéressants. Sur leur amour pour leur club, mes aventures de groundhopper ou encore le possible titre de champion de Liverpool. Nous sommes d’abord d’accord sur un point, ils regrettent Upton Park, tant le Stade Olympique de Londres n’a rien d’un stade football. En revanche à ma grande surprise, ils ne souhaitent pas voir Liverpool champion. En effet, si un choix devait être fait, ils préféreraient Man City. Je pensais, qu’au contraire, les Reds pouvaient compter sur le soutiens des autres clubs tant Man City n’a d’autres valeurs que l’argent. Mais en réalité, ils m’exposent deux raisons. Premièrement, le côté historique. « Man City n’a pas vraiment d’histoire. Ils ont mis beaucoup d’argent et ont gagné des titres. C’est tout. Leurs fans sont nuls. Man City, c’est l’indifférence totale. Au contraire de Liverpool, on ne peut pas nier qu’ils ont une histoire, on respecte ça, même si on les déteste. ». Deuxièmement, la rivalité avec les Reds. « On est parmi les meilleurs fans d’Angleterre, eux aussi. On joue dans le même tableau. Sauf qu’eux, ce sont des losers. Ils ne gagnent jamais rien maintenant. Ils espèrent toujours, mais non. C’est magique. On n’arrive pas à rivaliser sur le terrain, mais en tribune on peut. C’est plaisant. ». Ils s’amusent d’ailleurs à me renommer Loser « Hey Loser, do you wanna drink some beer ? ». Je prends les bières volontiers, mais je leur dis qu’ils boiront à ma santé en mai quand le LFC sera champion. Ils sont également unanimes sur un point : il ne faut surtout pas que Tottenham soit champion. La suprématie de Londres est en jeu. On termine donc par s’accorder sur un point, LFC champion c’est mieux que Tottenham.

LA VILLE

Suite à des galères de transports, j’arrive vers 16h dans la ville. Cela me laisse donc un peu moins de 4h avant le coup d’envoi. N’ayant pas mangé depuis un moment, je m’empresse d’aller dans l’énorme centre commercial West Quay. Véritable lieu de vie, le centre est bondé en cette période de Boxing Day. J’aperçois régulièrement les couleurs des locaux. Une fois mon festin terminé, je décide d’aller faire un petit tour en ville. Je passe devant quelques monuments, tels que le Bargate ou le SeaCity Museum. Il parait qu’il vaut le coup d’ailleurs. Je suis impressionné par le nombre de parcs dont dispose la ville, comme le Parlmerston Park. Pour le reste, pas grand-chose à signaler. La ville est somme toute classique. On y retrouve des rues piétonnes avec les enseignes habituelles. De plus, je trouve la gare routière et la gare centrale relativement petites. Pour être honnête, je m’attendais à une ville un peu plus impressionnante que ça.

 

L’AVANT MATCH ET LE STADE

A 1h30 du coup d’envoi, je décide de me rendre au stade. Situé à moins de 30min à pied du centre-ville, il est relativement facile d’accès. Des bus sont mêmes à disposition. La nuit est tombée. Il n’y a pas grand monde qui se dirige au stade à cette heure-ci. Je passe par des rues sombres, on se croirait presque dans un climat hostile. Près du stade, on peut passer sur des ponts aménagés pour les piétons avec des graffitis de part et d’autres.

Je m’approche tout doucement du stade. Une fois arrivé, j’en profite pour faire mon tour de stade habituel. Pas grand-chose à signaler, si ce n’est la présence d’une fanfare et des animations pour les enfants sous le thème de Noël. Il y a peu de monde à cette heure-ci, l’ambiance est détendue. Les alentours ne sont pas fameux et plutôt industriels. Difficile d’imaginer un centre commercial ici, comme le souhaitent la plupart des porteurs de projets sur les nouveaux stades. Je me dirige donc dans ma tribune, la Northam Stand. Comme souvent en Angleterre, je ne suis pas fouillé. On me demande juste d’ouvrir mon sac et on me laisse rentrer. Pourtant, j’avais plusieurs affaires susceptibles d’être utilisées comme projectile : dentifrice, adaptateur, bouteille d’eau, etc.

J’entre donc et me trouve dans l’arrière tribune. Elle est calme, relativement petite et sans réelle personnalité. Je gagne donc mon siège. Avec une seule hauteur de tribune et des sièges rouge, le stade est semblable à celui de Middlesbrough, le Riverside Stadium. Je ne suis pas un grand fan de ce genre de stade. Je les trouve trop classique, ne sont pas modernes et n’ont pas le côté ancien qui peut les rendre atypique.  Malgré ça, je suis relativement bien placé grâce au conseil de SouthamptonFR. En effet, je me suis à 1m50 des fans de West Ham et en plein dans le KOP des Saints. Placement quasi parfait, la soirée peut s’annoncer électrique !

 

L’ATMOSPHÈRE

L’électricité de l’avant-match n’est pas vraiment au rendez-vous chez les fans des deux camps. Qui, comme souvent, arrivent pour le coup d’envoi. C’est plutôt le club des Saints qui se charge de mettre de l’électricité dans l’air avec un petit show pyrotechnique et de lumière avant l’arrivée des joueurs. Ce genre de show apparaît de plus en plus dans le football. A la base, j’étais plutôt opposé mais lorsque cela est bien fait cela donne un beau rendu. Donc pourquoi pas. Mais la musique reste trop présente à mon goût durant l’échauffement et l’entrée des joueurs. Entendre les chants des fans, il n’y a rien de mieux pour lancer une rencontre !

Les gens autour de moi ne me connaissent pas, mais ils me parlent comme si j’étais leur pote. Eux par contre, ils se connaissent pour la plupart et se saluent. Il y a beaucoup d’habitué ici. Stone Island, Barbour, CP Company, toutes les marques sont représentées, tout comme le style béret.

L’atmosphère est donc relativement bonne. C’est la 4ème fois que je vois les Hammers à l’extérieur. Fidèles à leur habitude, ils mettent une belle ambiance en parcage. Plusieurs chants entonnés. Dont l’un à la gloire d’Issa Diop, sous le même air que celui entonné pour Dimitri Payet il y a quelques années. Bon, « We’ve got Issa Diop » ça sonne moins bien que « We’ve got Dimitri Payet » quand même. Après avoir entonné leur fameux chant « I’m Forever Blowing Bubbles« , les locaux leurs répondent avec un chant qui me fait sourire « You can stick your fucking bubbles up your arse« . Les fans se répondent constamment. Ils ne sont séparés que par une bâche d’1m et quelques stadiers/policiers. Je suis hyper bien placé, être au milieu de tout ça, c’est impressionnant. Ça l’est encore plus en seconde période grâce aux buts marqués. Je note par exemple un chant des Saints « Your fucking scared of Milwall ».  Je note aussi deux contrastes saisissants. Premièrement : durant l’avant-match, la mi-temps ou même la fin du match, les fans ne se chambrent pas. Ils s’ignorent presque. Pourtant, durant le match, notamment après chaque but, ils sont à deux doigts d’en découdre. Simple intimidation surement, tant la sécurité peut sévir à tout moment. Les fans sont conscients des possibles conséquences. Mais on sent une certaine hostilité. Deuxièmement : le stade, comme tous les stades anglais, peut être une enceinte en folie comme une cathédrale. Mieux que les mots, la preuve en vidéo.

L’absence de groupe ultras créé ce phénomène assez particulier, qui nous montre que l’atmosphère peut tout aussi bien être hystérique que pathétique. Comme souvent en Angleterre, ce qu’il se passe sur le terrain influence ce qu’il se passe en tribune.

 

LE MATCH

Sur le terrain, justement, la première mi-temps accouche d’un 0-0. Peu d’occasions de part et d’autre. La seconde période est davantage animée grâce à l’ouverture du score rapide des Saints. Cela se passe dans le but opposé, un peu sous la confusion car nous avons l’impression qu’il y a hors-jeu. Mais le but est bien validé, mon voisin peut me prendre dans ses bras et insulter les fans des Hammers. Mais il va vite déchanter, puisque coup sur coup, les visiteurs vont égaliser et prendre l’avantage définitivement. Les fans des Hammers vont s’en donner à cœur joie avec le fameux « Who are you ? ». Le match est globalement maîtrisé par West Ham. Les Saints sont impuissants et manquent de ressources. Cela est inquiétant pour la suite. Les voir descendre serait vraiment dommage.

L’APRES MATCH

Les fans quittent le stade un peu plus tard que d’habitude mais bien avant le coup de sifflet final quand même. Pour la première fois en Angleterre, je remarque en sortant du stade qu’il n’est pas possible de passer devant la tribune Away. Des barrières ont été mises pendant le match. Mais cela est inutile. Les fans des deux équipes repartent à pied vers le centre-ville. Cela donne lieu à de beaux échanges vocaux mais pas d’hostilité. On ressent que les anglais, pour la plupart, ne sont pas là pour réellement chercher l’affrontement avec l’adversaire. Ils veulent simplement de l’adrénaline et chambrer pour se sortir de leur quotidien.

De mon côté, je me dirige vers le Pub The Grapes pour prendre l’atmosphère. Les fans sont passés à autre chose, ce n’est « qu’une défaite ». La saison est encore longue. Et comme me dit l’un d’entre eux « C’est le match du Boxing-day, c’est la fête avant tout ».

Je repars donc de ce déplacement avec satisfaction. Plus que jamais, l’emplacement dans le stade est déterminant pour apprécier ce genre de rencontre. Nul doute que si j’avais été dans le tribune en face, j’aurai eu beaucoup moins de choses à dire. Prochaine destination, Liverpool et ses nombreux clubs de football.

Stade de Reims pour le cœur, Liverpool FC pour la grandeur, le reste comme Groundhopper ! Je comptabilise plus de 100 stades à mon actif à travers 8 pays différents. Une passion qui se vit au Stade !
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ALEXANDRE TRUDELLE

Top !

Ca m’a fait sourire, on s’est fait la même aventure !!!

Je retranscris tout ca sur ma chaine youtube : https://www.youtube.com/channel/UCtGkLdz7p9gG_C0e5HOTy0w?view_as=subscriber

Dis moi ce que tu en penses ! Ton avis m’intéresse 🙂

[…] mes visites à l’Ibrox Stadium et au St Mary’s Stadium, la suite et fin de mon séjour groundhopping se déroule du côté de la Mersey. En ce 29 […]

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