Luigi-Ferraris

Visité
7.2

Bien

6

Note des lecteurs

Derby de la Lanterne à Gênes

Derby de la Lanterne à Gênes

Derby de Gênes

25€
7.2

Le stade

7.5/10

Le football

5.5/10

L'atmosphère

8.0/10

La ville

7.0/10

L'expérience groundhopping

8.0/10

Pros

  • Le derby le plus coloré d'Italie
  • Une ville et un stade divisés en 2
  • Stade au style inimité en Italie
  • Couleurs, tifo, fumigènes et chambrage
  • Peut être très bruyant

Cons

  • La propreté de la ville : Des tags partout
  • Premier 0-0 dans le derby en 11 ans...
  • Donc peu d'émotions pour les supporters
  • Trop de filets/vitres qui gâchent la vue

Le derby de Gênes est considéré comme le ou l’un des plus beaux d’Italie. C’était donc une étape obligatoire pour moi après le beau derby de Turin. Le « Derby Della Lanterna » à la particularité, comme à Milan & Rome, de voir deux équipes se partager le même stade : Le stade Luigi Ferraris. De plus, chaque camp se retrouve avec une tribune complète en virage, les latérales restant à la cause des hôtes. Une configuration rare qu’on retrouve donc à Milan et Rome, et de manière plus particulière en coupe d’Angleterre. C’était en tout cas pour moi une première de participer à un derby dans ce type de configuration.

Pour répondre brièvement aux éventuelles interrogations sur le transport et la billetterie : C’est très facile d’accès ! Tout d’abord il faut compter 2h et 20/30 € pour réserver un Turin – Gênes A/R en train. Et pour les billets du match, ils sont en vente grand public tardivement (environ une semaine avant le match) et en atteignant difficilement un sold-out. Le soir du match des places sont encore en vente. Il ne restait en revanche pas beaucoup de choix pour un prix de 25€ (le reste étant à 60 € minimum). Je me suis donc retrouvé avec certains des fans de la Samp’ dans le parcage réservé habituellement aux supporters adverses, juste à côté du virage de ses Ultras.

Mais la journée a d’abord débuté par une visite rapide et pas du tout préparée de la ville qui ne m’a pas marqué outre mesure. Si bien que j’ai simplement à en dire que la décoration locale des murs consiste majoritairement en des tags tous dégueulasses dont une cinquantaine d’ACAB en trois heures de marche… On retrouve énormément de ruelles en ville sans plus d’indication, c’est à s’y perdre. C’est vraiment un cadre pittoresque. Il y’a évidemment quelques places plus « commerçantes » ou « touristiques ». J’ai par exemple été dans le cadre bucolique de la Valletta Cambiaso puisqu’il s’y jouait la Coupe Davis le même jour.


Pour en lire plus sur les derby d’Italie, on était à celui de Turin, et à celui de Milan.

 

En me rendant au stade par la suite, quelques appartements affichent les couleurs du club qu’ils soutiennent. Rien qui ne dépasse néanmoins de la normale, même si j’avais pourtant lu que c’était un derby très coloré et festif. Autour du stade, les supporters des deux clubs se divisent en deux zones qui respectent le positionnement de leurs tribunes respectives : Le Sud pour les fans de la Sampdoria (Gradinata Sud), et le Nord pour ceux du Genoa (Gradinata Nord). Plus loin, des fans des deux clubs peuvent néanmoins se croiser sans problème dans des bars, etc. Je n’ai rien entendu de plus que des bombes agricoles en avant-match. A noter la très faible présence de stands itinérants pour manger, il faut se contenter des petits commerces aux alentours.

Pour prendre place en tribune, il y’a de quoi se perdre dans les « coursives » (sic) : Aucune indication, des escaliers un peu partout, accès à toutes les parties d’une tribune et même à un sous-sol inutilisé… On y va véritablement au hasard pour trouver son bloc. J’ai d’ailleurs dans un premier temps accédé à la tribune supérieure par erreur et je ne pouvais plus la quitter sans l’aide du personnel d’accueil, pas beaucoup plus compétent pour m’en sortir et m’ouvrir des grilles. Cette organisation inexistante est surprenante ! Et en terme de service à l’intérieur, c’est également le néant. J’ai simplement vu des gens se ravitailler à travers un « stand » (sic) dont l’ouverture et les barreaux feraient penser à l’amicalité de la porte d’une cellule de prison. Une autre époque. Les cours de marketing ont été proscrit de cette ville.

Je rentre enfin dans mon bloc et je découvre ce joli stade qu’on compare souvent aux stades anglais. Et c’est plutôt vrai. Il est voisin de quartiers résidentiels, il a des des tribunes droites et proches du terrain : Il fait figure d’exception dans le paysage italien, c’est une grande réussite. Je regrette simplement que d’extérieur il y’ait trop de grillages, en tout cas pour un jour de match. Ça ne reflète pas aussi bien la beauté que l’on observe du stade sur des plans aériens.

A plus d’une heure du match, les fans de la Sampdoria se mettent tout de suite à la mesure de l’évènement et commencent à chanter. Les premiers frissons. Le volume sonore monte haut. Je ne vais presque jamais entendre les rossoblù, à mon opposé et donc couvert par le bruit des fans de la Samp’. Les ultras se chambrent par quelques banderoles jusqu’au coup d’envoi. Les « doriani » remettent en cause l’identité de ceux du Genoa : « Tu chantes en anglais, tu connais pas le génois, tu essaies le latin, genoano sans identité ! ». Les rouges et bleus reprennent effectivement l’anglais, et notamment le YNWA. Ce qui me rendait le club un peu plus appréciable. Je regrette qu’on n’ait pas eu des tifos très originaux même si le rendu général était bon avec une animation notable aux couleurs de la Samp’ en tribune latérale. J’étais sinon encore mal situé pour profiter du spectacle de ceux du Genoa CFC : vitres, poteaux et filets gênaient notre vue.

Les fans de la Sampdoria sont restés actifs pendant tout le match, suivis sans problème par la tribune basse et par notre bloc parsemé. Il y avait d’assez nombreux chants avec une gestuelle pour accompagner, ce qui m’a permis de participer malgré mon incompréhension des paroles. C’était donc plutôt sympa.


Pour en savoir plus sur le foot italien, c’est chez les copains de Serie A Mon Amour


Maintenant, sur le terrain c’était médiocre. On a vu aucun but et le match n’avait pas véritablement d’enjeu (pas d’Europe ni de relégation pour l’un ou l’autre). Ce qui m’amène à une probable vérité : c’était difficile de faire moins emballant pour les fans. Parce qu’un derby sans but, pire sans action… Ça ne devrait jamais exister. Je ne mens pas : Le dernier 0-0, c’était en septembre 2007… Je suis un peu dégouté. Dans ce contexte, l’ambiance était donc déjà bien belle et ça ne donne qu’envie de refaire un meilleur derby de Gênes. J’ai tout mon temps, donc à la saison prochaine !

Familiarisé aux parcages pour suivre le FC Nantes, un stage sur Liverpool, mon autre club de coeur, a développé ma passion pour le groundhopping en 2016. Cofondateur au-stade.fr.
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[…] On était à Gênes pour le Derby de la Lanterne […]

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[…] Mon premier derby de Gênes m’avait laissé une excellente impression en avril 2018. Son score nul et vierge ainsi que deux clubs au bord du précipice cette saison m’encourageait à y retourner rapidement.  Les deux clubs évolueront-ils encore en Serie A la saison prochaine ? La tendance est mauvaise. J’embarque donc dans un flixbus à 9€ entre Lyon et Gênes pour arriver en fin d’après-midi ce 14 décembre. […]

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[…] comme les autres derbys italiens que j’ai déjà pu faire (Sampdoria – Genoa, Genoa – Sampdoria, Torino – Juventus) ou encore AS Roma – Lazio, il est très facile de se […]

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