King Power Stadium

Visité
7.4

Bien

Leicester – Séville, 1/8ème retour de LdC

Leicester – Séville, 1/8ème retour de LdC

Leicester - Séville, 1/8ème retour de LdC

51£ Family Stand
7.4

Le stade

7.5/10

Le football

8.0/10

L'atmosphère

8.0/10

La ville

6.0/10

L'expérience groundhopping

7.5/10

Pros

  • L'occupation de la ville par les sévillans
  • Les couleurs vives du stade
  • La bonne ambiance générale

Cons

  • Ville difficile d'accès sans voiture

You know what they are ? CHAMPIONS OF ENGLAND [Note du correcteur : même pas vrai, ils sont plus que ça vu que y’a le Pays de Galles aussi en Premier League]. En Ligue des Champions, Leicester surfe toujours sur son titre de la saison passée. Après un match aller terminé miraculeusement par un seul but d’écart, le match retour était fermement attendu côté anglais. C’était même un des rares matchs de la phase retour qui n’était pas « plié » (on a vu ce que ça donnait avec Paris).

Ville respectable de 300 000 habitants et à moins d’une heure de Birmingham en direction de l’Est, Leicester est étrangement une destination très difficile d’accès depuis Liverpool. Un A/R en train coûte ainsi déjà 75£ quand une vingtaine suffit sur mes destinations habituelles… Il a donc fallu louer une voiture et vivre l’expérience totale d’un « Awaydays ». Avec deux amis (dont un espagnol en parcage) nous arrivons le midi sur Leicester. Le stade de rugby des Tigers, situé à côté du King Power Stadium, sert d’accueil pour tous les fans espagnols. La visite du stade est même généreusement offerte. A l’origine, la ville est surtout connu sur le plan sportif pour son club de rugby, un des plus puissants du Royaume-Uni.

En centre-ville, une Fan Zone est mise en place pour les supporters des deux camps avec un écran géant, de la musique, etc. Quand nous arrivons la place est déjà bien occupée, surtout par les fans étrangers. On peut souligner l’excellente organisation du club et de la ville. Le temps va très vite passer grâce à l’animation mise par les supporters sévillans. La plupart du temps, les rapports sont cordiaux sur la Fan Zone et les bars environnants. Cela dit, quelques échauffourées nous rappelleront certains déplacements en France, avec juste ce qu’il faut de tension. C’est la première fois que je vis ça ici. Les Ultras de Séville peuvent en effet se montrer agressifs. Il faut aussi le dire, parfois trop [NDC : ils avaient même fait l’erreur de chercher les polonais en Europa League, cela s’était payé très cher en allant jouer la finale là-bas]. Aujourd’hui, simplement quelques provocations entre les deux camps occupant des bars voisins. Un cordon de policier est venu séparer les deux groupes et mettre fin aux tensions.

En dehors de ces incidents, dans les bars, et dans la Fan Zone, la bonne ambiance restait de mise avec de nombreux chants. A deux heures du match, un cortège se forme et nous nous dirigeons vers le stade. C’est l’occasion d’apprécier là aussi quelque chose qui ne se fait plus au Royaume-Uni. Le cortège, sans organisation particulière ni chants groupés se dispersera progressivement. Dès l’entrée en tribune, les fans de Séville se mettent à chanter pour leur club sans discontinuer, même si aucun joueur n’est encore sur la pelouse. Une attitude qui sera la même pendant une grande partie du match.

A l’entrée des joueurs, l’hymne de la LdC est masquée par les chants et plus globalement le simple bruit des tribunes (la sono devait être mauvaise). Les fans de Leicester déploient un tifo face à ma tribune : « Let Slip The Dogs Of War » [NDC : tifo représentant le nouveau coach tenant en laisse un pitbull]. Un message intimidant qui va de pair avec le stade, très réussi, ou avec la détermination des joueurs.

Malheureusement, je suis placé dans la Family Stand. Je profite des fans sévillans à ma gauche mais les fans de Leicester sont beaucoup plus bruyants et réactifs dans les autres tribunes. Pour autant, cela reste sage à mon goût pour un jour si important. Le match va néanmoins permettre de mettre un peu de folie dans le stade. Coup de chance : de nombreux événements important se sont passés dans mon quart de terrain : le premier but de Leicester ainsi que la célébration de Morgan, le buteur, une énorme frappe sur la barre de Sergio Escudero, le carton rouge de Nasri, le pénalty arrêté de Schmeichel.

Perdant l’espoir en étant mené 2-0 à 10 contre 11, les fans espagnols se taisent enfin. Ils n’oublieront cependant pas de féliciter dignement leur équipe à la fin. Ceux de Leicester sont en bonne situation pour chanter « We know who we are, Champions of England » mais pas beaucoup plus. Encore une fois, j’étais presque au pire endroit pour les fans Home. Les supporters actifs de Leicester se trouvent de l’autre côté du parcage Away et je vois bien qu’ils sont un peu plus chaud dans cette tribune. C’était particulièrement visible quand il fallait soutenir la combativité d’un joueur ou insulter l’arbitre en se levant des sièges. Dans ma partie de tribune, ce n’était pas loin d’être inexistant. A l’inverse les gens autour de moi étaient plus respectueux, avec des applaudissements pour les fans adverses à la fin.

Alors que Leicester valide la qualification pour le premier 1/4 de finale de son histoire, les joueurs ne feront étonnement aucun tour de terrain. Une célébration qui est restée entre joueurs et qui n’a pas vraiment été partagée avec les supporters. Une retenue que je ne comprends pas trop. Comme si des choses plus grandes attendaient les fans dans les prochaines semaines. Leur classement dans les bas-fonds de la PL incite certes à la prudence mais c’est une autre compétition.

A la sortie du stade l’animation reprend un peu. Nous arriverons trop tard pour voir les sévillans se confronter à certains policiers (selon mon ami espagnol). Les forces de l’ordre entourent la zone tandis que des fans de Leicester attendent devant. Une façon de montrer sa présence, sans forcément vouloir agir d’une quelconque manière. Après des dizaines de minutes le calme deviendra total.

 

 

Familiarisé aux parcages pour suivre le FC Nantes, un stage sur Liverpool, mon autre club de coeur, a développé ma passion pour le groundhopping en 2016. Cofondateur au-stade.fr.
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