Stade San Mamés

Visité
6.5

Pas mal

Athletic Bilbao – Bétis Séville

Athletic Bilbao – Bétis Séville

Athletic Bilbao – Bétis Séville

6.5

Le stade

6.5/10

Le football

4.0/10

L'atmosphère

6.0/10

La ville

9.0/10

L'expérience groundhopping

7.0/10

Quasiment 1 mois après ma visite à [mks_icon icon= »fa-map-marker » color= »#81d742″ type= »fa »] Anoeta, me voilà de retour dans le Pays Basque Espagnol pour la rencontre entre l’Athletic Club Bilbao et le Real Bétis Séville. Pour la 36ème journée de Liga, le 14ème accueille le 5ème. Sur le papier, le match semble donc à l’avantage des visiteurs tant ils sont bien partis pour être en Europa League la saison prochaine. Une victoire assurerait leur place avant même les 2 dernières journées. Ils sont tout de même bien distancés par Valence, le 4ème, et ne peuvent donc pas espérer une place en Ligue des Champions. Les locaux sont quant à eux assurés de rester en Liga, les 3 équipes reléguées étant déjà connues. Le championnat espagnol n’est pas celui qui offre le plus de suspens et c’est bien dommage. Quoi qu’il en soit, cette visite dans un club 100% Basque m’intrigue énormément dans ce football mondialisé de toutes parts.

L’avant-match et le stade

A l’entrée dans la ville, peu après être sorti de l’autoroute et en me rapprochant du centre, j’aperçois au loin San Mamés qui se trouve en hauteur par rapport au fleuve de Bilbao. Déjà qu’il paraît grand, cela le rend encore plus impressionnant. Ça y est, j’y suis, ma journée de groundhopper peut commencer. Mais étant en voiture, il m’est difficile de trouver une place pour se garer. Le Stade est proche du centre-ville et les parkings sont quasiment tous indiqués « Completo ». Mon arrivée au stade est assez tardive et ne me permet pas de profiter de l’avant-match comme j’ai l’habitude de le faire.

Une fois garé, je me dirige vers le stade en passant par deux parcs hyper sympa (Dona Casilda de Itturizar et La Misericordia). Il y a énormément de monde en ce beau samedi après-midi et les couleurs rouge et blanche de l’Athletic sont bien représentées. Des fans sont en terrasses pendant que des enfants jouent au foot juste à côté. Ce n’est pas très compliqué pour me diriger vers le stade, j’ai simplement à suivre la foule. En sortant du deuxième parc, j’aperçois San Mamés sur ma droite et j’entends en même temps une bombe agricole suivie de chants provenant de la grande avenue sur ma gauche. Ne parlant pas espagnol, impossible pour moi de savoir si ce sont des fans de l’Athletic ou du Bétis. Je me dirige alors dans la grande avenue. Une cinquantaine de supporters du Bétis se rendent au stade. Sur leur route se trouvent des fans de l’Athletic en train de boire leur bière. Il y a de nombreux bar autour du stade et ils sont tous pleins. Le passage des fans du Bétis, sans Police à proximité, se déroule sans soucis. Je peux enfin voir le stade dans son ensemble. J’en profite pour faire le tour rapidement. Il est impressionnant. Il y a de l’espace autour, ce qui permet à la foule de se rassembler. Son design et son architecture sont sympa mais ne m’emballent pas plus que ça. J’apprécie quand même l’écran géant installé sur la tribune qui permet de vivre l’avant-match avec les actualités du club. Sa hauteur offre une vue sympa d’une partie de la ville, où l’on aperçoit pas mal de travaux le long du fleuve. On imagine que ce côté de la ville est en plein développement. Au final chaque partie extérieure du stade est identique, cela ne laisse donc pas la place à la surprise. C’est aussi dommage que le match ne soit pas de nuit, car le stade aurait été illuminé en rouge donc surement plus plaisant à voir. Enfin, la boutique est de taille moyenne.

Le coup d’envoi est dans 20 minutes. Il est temps pour moi de rentrer dans le stade. En rentrant j’entends des chants avec pas mal de débit. Je monte les escaliers et j’aperçois les tribunes avec le terrain. Je suis tout en haut, derrière les buts. Sur ma droite, se trouve le parcage des fans du Bétis qui sont déjà chaud. Ce sont eux que j’entends chanter. J’ai réussi à obtenir mon billet 5 jours avant la rencontre, et j’ai volontairement choisi près de parcage. [mks_icon icon= »icon-book-open » color= »#56d10a » type= »sl »] Pour obtenir un ticket vous pouvez suivre ce lien. Je suis quasiment au niveau du toit, cela m’offre une vue impressionnante de toutes les tribunes et me donne l’impression d’être dans une salle de spectacle. C’est ce que les stades tendent à devenir. Bien que je sois contre cela, je dois reconnaître qu’au premier abord c’est surprenant et agréable. Le stade est à peine rempli, ce qui ne me surprend pas beaucoup vu le monde en train de profiter à l’extérieur.

Le rouge est sympa et donne de la personnalité au stade. Les fans du Bétis continuent de chanter et petit à petit le stade se rempli. A l’entrée des joueurs, l’hymne de l’Athletic retenti. Tout le stade le reprend, j’entends enfin les locaux donner de la voie.

Le match

Le Kop de Bilbao se trouve en face de moi. Les fans du Bétis étant à côté, c’est difficile pour moi de les entendre bien que le parcage se soit calmé après le début du match. Il y a un tout petit groupe de 10 personnes proche de moi qui chante de temps en temps. Les fans de Bilbao réagissent seulement aux actions de leur équipe. On imagine alors que sans jeu, le stade devient une véritable cathédrale. A la mi-temps, j’ai le plaisir de voir Carles Puyol, qui reçoit de la part de l’Athletic un trophée visant à récompenser les joueurs pour leur fidélité au sein d’un club. L’Athletic a créé ce trophée il y a quelques années, et cette année c’est donc l’ancien Barcelonais qui est récompensé. Cela reflète bien la culture du club, qui apporte beaucoup d’importance à la fidélité d’un club. On sait que cela se perd de plus en plus dans le football moderne, mais on ressent une réelle identité et un amour du maillot chez l’Athletic. Tout le stade, les fans du Bétis compris, applaudissent Puyol durant plusieurs minutes. Cela démontre tout le respect qu’il suscite en Espagne. Pour en revenir au match, j’entends donc de temps en temps les fans du Bétis et ceux de Bilbao mais l’ambiance est bien ennuyante. Tout comme la rencontre d’ailleurs. L’Athletic domine et trouve la faille à 20min du coup d’envoi par Muniain avant de doubler la mise par Aduriz dans le temps additionnel. La prestation du Bétis est bien décevante et pas très représentative de leur classement. J’espère pour eux que l’on peut qualifier cela d’un non-match sinon c’est très inquiétant. A la fin du match, les joueurs applaudissent rapidement les spectateurs. Les fans quittent le stade. Cette victoire est une victoire sans importance.

L’après-match

L’après-match n’est guère plus animé. Bien que les bars autour de San Mamés sont bondés, ce n’est pas la fête. Je reste donc un peu sur ma faim. On sent l’identité locale à travers une réelle passion pour le club, la ville, la région. Mais cette passion n’est pas vraiment exprimée dans le stade et c’est bien dommage tant le potentiel est grand.

 

La ville

On ressent encore plus cette identité à travers la ville. Bilbao a tout pour plaire. Avec ses 345 000 habitants environ, elle compte la plus grosse population parmi les villes du Pays Basque. Une fois n’est pas coutume, je visite la ville après le match. Autant le dire tout de suite, j’ai énormément apprécié la ville. D’une part, elle offre des paysages magnifiques avec les collines en arrière-plan. Cela nous offre plusieurs points de hauteurs pour admirer la ville. D’autre part, j’ai trouvé la ville très verte avec plusieurs parcs. Au niveau architectural, elle est contrastée mais belle. On a d’un côté le vieux Bilbao et de l’autre, une ville moderne qui est en train de naître avec le Musée Guggenheim, la tour Iderbrola ou encore San Mamés. Elle est traversée par le fleuve de Bilbao, ce qui rend la ville encore plus agréable.

Je parlais d’identité et mon passage dans la ville le confirme. La présence du club est partout. On voit de nombreux drapeaux rouge et blanc devant les bars ou magasins (bien plus que les drapeaux basques). Le logo de l’Athletic est présent partout, sur des enseignes de magasins, sur des paquets de Chips ou pack de lait. J’ai testé les Chips et elles sont d’ailleurs très bonnes.

En ce samedi soir, la ville est très animée, notamment dans le vieux Bilbao. Les rues étant petites, il n’y a pas de terrasses devant les bars. Mais les basques restent tous dehors, debout ou assis dans la rue et mangent des tapas et en buvant leur bière ou verre de vin. L’ambiance est très conviviale. C’est très difficile de circuler. Ils ne font d’ailleurs pas très attention à laisser les lieux propres. J’aperçois beaucoup de maillots rouge et blanc mais je ne pense pas que cela soit due uniquement au match, car même le dimanche les couleurs étaient présentes. Le dimanche avait même lieu le Classico. C’était intéressant de voir l’intérêt que cela pouvait entrainer en Espagne dans une autre ville. Mais la ferveur n’était pas au rendez-vous. Les bars n’étaient pas bondés. Ici, ce n’est ni le Barça ni le Real, c’est l’Athletic.

Stade de Reims pour le cœur, Liverpool FC pour la grandeur, le reste comme Groundhopper ! Je comptabilise plus de 100 stades à mon actif à travers 8 pays différents. Une passion qui se vit au Stade !
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