Stade d’Anoeta

Visité
5.4

Moyen

5.9

Note des lecteurs

Real Sociedad – Girona FC

Real Sociedad – Girona FC

Real Sociedad - Girona FC

Virage Nord
5.4

Le stade

4.0/10

Le football

6.0/10

L'atmosphère

5.0/10

La ville

9.0/10

L'expérience groundhopping

3.0/10

Pros

  • La ville
  • Programme du match offert
  • Virage nord sympa
  • Stade en rénovation

Cons

  • Vente au dernier moment
  • Une tribune en reconstruction
  • Stade vieillissant
  • Piste d'athlétisme

Profitant de ma proximité avec l’Espagne, je me lance enfin dans la découverte du football Espagnol. 3 ans après ma dernière visite au Camp Nou (FC Barcelone – Paris SG, ¼ de finale LDC), je vais donc assister à mon deuxième match de l’autre côté des Pyrénées, aller voir la Real Sociedad.

Pour mon baptême en Liga (Laliga Santander depuis 2016), j’ai choisi la rencontre entre le 15ème et le 8ème. La Real Sociedad (« La Real »), est assuré d’être maintenu tant l’écart est grand avec le premier relégable (+13pts). Le promu Girona FC, est quant à lui décrit lors de la présentation du match comme la révélation de la saison. Il est encore en course pour l’Europa League, à seulement 2 pts du 6ème. Je m’attends donc à un match avec du jeu où l’un souhaite gagner devant son public, tandis que l’autre souhaite continuer à rêver !

A noter qu’il semblerait que ce n’est pas si simple que ça d’obtenir un billet pour les rencontres espagnoles. En effet, les ventes au Grand public étant tardives, j’ai réussi à obtenir mon billet seulement 1 semaine avant le match. Avant cela ce sont les différentes catégories de supporters qui sont prioritaires. C’est compréhensible mais ce n’est pas l’idéal pour s’organiser. Ça semble donc difficile d’assister à des gros matchs. A voir lors de mes prochains groundhopping en Espagne…

La ville

St-Sébastien, située dans le Pays Basque Sud, est une station balnéaire de 186 000 habitants. L’architecture, assez ancienne, est sympa ! On y retrouve le côté Basque et Espagnol à la fois. Les basques étant fiers, je m’attendais, un peu comme à Barcelone, à voir beaucoup de drapeaux sur les Balcons.  Cependant il n’en est rien, les quelques drapeaux que j’ai pu trouver sont Txuri-Urdin (bleu et blanc en Basque). D’une manière générale,  je n’ai pas ressenti tant que ça l’identité locale comme on peut la ressentir en Catalogne.

Étant peu habitué à faire mes groundhopping en voiture, j’ai tout de même trouvé qu’il était difficile de se garer dans la ville. De nombreuses places sont réservées aux résidents (celles avec un « R » marqué au sol). Pour trouver des places gratuites, et si ça ne vous dérange pas de marcher un peu, je vous conseille de vous garer sur les hauteurs de la ville derrière le stade. En prime vous profiterez d’une magnifique vue sur la ville.

Le match se déroulant un dimanche, l’atmosphère en ville était plutôt contrastée. D’un côté, j’ai trouvé la ville assez animée pour un dimanche. Les gens étaient de sortie tout en étant tranquille, et beaucoup d’enfants se baladent avec un ballon de foot à la main. De l’autre côté, la ville était plutôt calme pour un jour de match. Même à 1h du coup d’envoi, il n’y avait pas foule et les couleurs du club n’étaient pas très visibles. J’ai d’ailleurs davantage croisé des supporters du Girona.

Côté tourisme, la ville est très chouette. J’ai pris du plaisir à marcher dans les petites rues, sur la plage ou encore sur les hauteurs de la ville. Vous y trouverez un nombre incalculable de tapas, où chacun semble avoir sa spécialité. Je comprends mieux pourquoi les basques du Nord aiment tant se rendre à Donastia (St-Sébastien en Basque). Nul doute qu’une journée n’était pas suffisante pour réellement découvrir tous les aspects de la ville.

L’avant-match et le Stade

A peine sorti du périphérique, j’aperçois l’Estadio de Anoeta sur ma gauche.  A la première vue, je le trouve impressionnant, mais il semble assez vieux (création en 1993) ou mal entretenu. J’ai tout de suite été frappé par sa ressemblance avec le [mks_icon icon= »icon-book-open » color= »#56d10a » type= »sl »] Parc des Princes. En effet, les « pics » rappellent l’enceinte du PSG. Après avoir perdu une bonne vingtaine de minutes à trouver une place, je me suis dirigé vers le centre-ville, qui se trouve à 30min de marche. Le temps pour moi de m’apercevoir qu’une tribune était en reconstruction. Petite déception, je ne serai pas dans un stade entier ce soir.

A moins de 2h du coup d’envoi, je décide de retourner vers le stade et d’en faire le tour pour le découvrir. Plus je m’avance, plus je le trouve vieillissant. Les hauteurs derrière le stade me permettent quand même d’en prendre plein la vue. Le stade se trouve à côté d’un terrain de Rugby avec une piste d’athlétisme. En redescendant vers le stade, je croise enfin plusieurs supporters en bleu et blanc. Le problème c’est qu’ils allaient dans le sens inverse. Intrigué je demande à l’une d’entre eux où ils vont. En fait, l’équipe de Basket de St-Sébastien joue contre Valence un match de première division. Beaucoup de fans ont donc décidé d’assister aux 2 rencontres dans la foulée. Le match de Basket a lieu à la Gipuzkoa Arena, qui ressemble à une soucoupe volante. L’ambiance semble électrique de l’extérieur. Ça me donne envie d’y aller mais je préfère continuer mon tour du stade. Pour la petite histoire Valence a gagné 95 à 77.

A 1h du coup d’envoi, l’atmosphère autour du match commence peu à peu à s’animer, bien qu’elle reste trop calme à mon goût. Il y a quelques supporters en terrasse dans les bars voisins du stade, mais il est relativement simple de trouver une place. Les supporters des deux clubs sont réunis sans aucun problème autour du derby madrilène, Real – Atlético, retransmis à la télé. Proche du stade, une animation est proposée pour les enfants avec des clowns notamment. L’esprit est assez familial. Il n’y a que 2 Food truck et 1 stand pour la vente d’écharpes. La boutique n’est pas très impressionnante non plus. C’est l’une des plus petites que j’ai vu dans tous mes groundhopping, même en France. Je trouve cela surprenant pour un club qui fût en Europa League cette saison.

A 45min du coup d’envoi, je n’ai plus rien à voir en dehors. Il est temps pour moi de rentrer dans le stade. Je suis l’un des seuls spectateurs à le faire à ce moment-là d’ailleurs. On m’offre le programme du match lors de mon entrée. Cela me surprend puisqu’il est habituellement payant en UK.


[mks_icon icon= »icon-book-open » color= »#56d10a » type= »sl »] A lire également : Guide du groundhopper pour aller voir des matchs au UK.


Une fois dedans, je suis encore une fois frappé par une similitude avec le Parc des Princes. Devant chaque tribune, il y a des fosses pour les séparer du terrain. Autre chose marquante : les buvettes sont directement dans les tribunes. Généralement, du moins en France ou en UK, les buvettes se trouvent derrière les tribunes. Ici, ça semble être le job idéal. On est payé et en même temps on peut regarder le match.

J’ai pris mon billet dans le virage Nord, virage où se trouve le groupe de supporters locaux les plus actifs. Je trouve le virage très sympa avec 3 hauteurs de tribune. Cela rend chaque partie de la tribune assez petite et donne une certaine proximité. Les tribunes latérales sont classiques, et me rappellent un peu La Beaujoire. La tribune d’en face, quant à elle, est donc en reconstruction. Malgré une grande bâche installée de la part du club, ce « vide » gâche un peu mon appréciation du stade. Avec de l’imagination, il devait vraiment être sympa. Mais là, ce n’était pas vraiment le cas. De plus, il parait toujours aussi vieux de l’intérieur. Déjà, les sièges ont déteint. Mais surtout, la piste d’athlétisme est en piteux état. Sans parler du fait que je trouve ça moche et inutile, elle nous rend encore plus loin du terrain. Pas top pour apprécier le match, surtout derrière les buts.

Cependant, cette piste d’athlétisme devrait disparaitre. En effet, la rénovation du stade va se faire sur l’ensemble des tribunes. Ainsi, le stade devrait avoir une capacité de 45 000 places (contre 32 000 aujourd’hui). Généralement je ne suis pas pour les nouveaux stades, mais dans le cas de la Real je trouve cette rénovation bienvenue. A en voir les photos, ça donne envie. La fin de la rénovation est prévue pour octobre 2019. J’y retournerai donc probablement en 2020 pour voir l’évolution, et ce sera surement mieux.

L’ambiance durant le match

Les spectateurs arrivent tardivement, quasiment au coup d’envoi. Est-ce à cause du match de basket ? En tout cas le Stade est quasiment plein. Il y a une belle affluence.

Il ne semble pas y avoir de parcage visiteurs. Les supporters du Girona, facilement reconnaissable à leur couleur rouge, sont éparpillés un peu partout dans le stade. Ils se sont déplacés en nombre malgré les 6h de route séparant les deux villes. Ils me donnent l’impression qu’il y a une certaine ferveur. Est-ce le fait d’être dimanche ? Est-ce le fait d’être promu et de faire une belle saison ? Quoi qu’il en soit, ça me donne envie d’aller faire un tour chez eux.

Côté tribune, je suis relativement bien placé. Sur ma droite, j’ai un groupe d’une quinzaine de supporters du Girona avec des drapeaux et bien déterminés à encourager leur équipe favorite. A ma gauche, j’ai le groupe de supporters de la Real Sociedad qui arrive tout juste avant l’entrée des joueurs. Ils sont environ 70.

Premier chant entamé par les fans du Girona. Les fans de la Real Sociedad ne les ayant probablement pas aperçus auparavant, se retournent vers eux et semblent étonnés de les voir là, dans leur tribune. Cependant, ils ne réagissent pas. Ça ne semble donc pas leur poser de problème.

Durant le match, les fans de la Real prennent largement le dessus et chantent en continu. Ils entament d’ailleurs un beau chant sous l’air de Despacito comme peuvent le faire les fans de San Lorenzo. Bien que ce soit moins impressionnant, c’est beau à écouter.

Autre fait marquant, les fans de la Real se tournent vers ceux de Girona et entament un chant. Les fans du Girona les applaudissent  pour leur répondre. Ensuite les fans de la Real Sociedad entament un nouveau chant que reprennent les fans du Girona. Les deux groupes chantent ensemble durant une petite minute. C’est dommage de ne pas comprendre l’espagnol, mais c’était beau encore une fois.

La partie de la tribune étant petite, cela permet d’avoir une belle ambiance. Cependant, pas certain que les joueurs ressentent la même chose. Encore plus avec un stade où une partie est ouverte.

A chaque but marqué par la Real Sociedad, chaque membre du groupe se met dos au but, prend par les épaules ses voisins et se met à sauter. Plutôt original comme célébration. Autre fait surprenant : à chaque corner pour la Real, les supporters sont invités par des petits hauts parleurs se trouvant au-dessus, à taper dans leurs mains sous le rythme de [mks_icon icon= »fa-play-circle » color= »#000000″ type= »fa »] We Will Rock You de Queen. Ce n’est pas vraiment concluant.

Concernant le public, je n’ai pas grand-chose de positif à dire. A part siffler quand l’arbitre prend une mauvaise décision selon eux, ils ne font rien d’autre. La définition propre du spectateur. Avec le stade rénové en perspective, cela n’amène pas à l’enthousiasme pour l’ambiance.

Le match

Côté terrain, la rencontre est surprenante. Tout d’abord, petite déception car Illarramendi ne joue pas aujourd’hui. Ensuite, Girona a la main mise sur le ballon mais les plus grosses occasions sont pour les locaux. Ces derniers sont en réussite et ouvrent d’ailleurs le score rapidement. Ils doublent la mise peu avant la mi-temps. Les joueurs du Girona semblent KO. Ils ne proposent aucune réaction au retour du vestiaire. Cela permet à la Real de marquer un troisième but à la 71ème minute, et de s’offrir une Manita dans les 5 dernières minutes. Je ne m’attendais vraiment pas à cette physionomie. Les fans locaux non plus d’ailleurs. Mention spéciale tout de même aux fans du Girona qui ont chanté tout le match malgré le résultat.

L’après-match

A la fin du match, les spectateurs s’empressent de quitter les tribunes. Leur équipe vient de gagner par cinq buts d’écart, mais chacun souhaite rentrer chez lui. Même les joueurs, qui rentrent directement au vestiaire sans saluer les supporters. Visiblement, cette mauvaise habitude semble commune aux espagnols, français et britanniques. On n’a plutôt l’impression d’un 0-0 que d’une Manita. Les joueurs du Girona saluent tout de même, timidement, les fans du Girona sur ma droite. Mention peut mieux faire.

En sortant du stade, il y a bien plus d’animation qu’à l’avant-match. J’aperçois d’abord un grand parking exclusivement réservé aux deux roues. Impressionnant. Ensuite, les terrasses des bars sont pleines. Il semblerait que les spectateurs souhaitent profiter de l’après-match.

Je décide de me diriger vers le centre-ville. La ville est totalement métamorphosée. Tout le monde est dans les rues. De nombreuses personnes jouent au basket sur les terrains permettant de jouer au basket ou foot. J’ai bien l’impression que le basket est très populaire aussi, même plus que le football ? Quoi qu’il en soit, même s’il ne fait pas spécialement chaud aujourd’hui, le rythme de vie espagnol se confirme. Ils semblent plutôt actifs en soirée.

Sur le chemin du retour, l’un de mes covoit, français, est un véritable fan de la Real. Il réside en France mais va voir quasiment tous les matchs de son équipe. Pur basque, il m’explique que depuis tout petit il suit cette équipe. Étant le club de football professionnel le plus proche de chez lui. C’est son père qui lui a transmis cette passion.

Nul doute, j’ai encore beaucoup de choses à découvrir et à comprendre dans le groundhopping espagnol. Vivement mon prochain match.

0 0 votes
Évaluation de l'article
S’abonner
Notifier de
guest
0 Commentaires
Inline Feedbacks
View all comments

Lost Password

Sign Up

0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x