Stade Artevelde

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La Gantoise – ASSE

La Gantoise – ASSE

Jeudi 19 septembre, je passais la frontière franco-belge pour vivre ma première aventure européenne de la saison. L’ASSE se déplaçait dans la magnifique ville flamande de Gand à l’occasion de leur premier match de poule face à La Gantoise. Alors j’étais parti rejoindre les gaziers de Sainté pour vivre une belle journée à leurs côtés. Bières belges et frites dans le cornet, cortège interminable et match en parcage, ouvre ta boite à gant et enfile tes lunettes de soleil, aujourd’hui je te fais revivre ma superbe aventure au pays des flahutes.

Retrouvez plus d’articles et de photos par Gustave le populaire sur son site : http://www.gustavelepopulaire.fr/

La ville

Quel plaisir de retrouver les routes européennes après les avoir quittées un soir de 2017 à Manchester. On s’était fait zlatannés la gueule mais on avait replacé Saint-Etienne sur la carte de l’Europe. Notre déplacement massif chez les Mancuniens avait rappelé à tous, les grandes heures des verts. Notre vacarme, notre mental et notre capacité à encaisser les buts avaient impressionné les locaux, ne tarissant pas déloges à notre égard. Nous, c’est surtout le silence d’Old Trafford qui nous avait le plus scotché. Alors ce jeudi, en quittant Paris dès 9h du matin, je suis excité comme une mouche à merde sur le cul d’une vache, animé par cette volonté de découvertes et cette soif d’aventures-foot.

Après 3h30 de route, j’arrive dans cette belle cité de Gand où je suis bien décidé à faire le gros touriste tout au long de la journée. Il faut dire qu’il est devenu tellement rare pour des supporters adverses de pouvoir circuler librement dans une ville, qu’ce serait idiot de n’pas en profiter. Je rejoins le centre historique où déjà de nombreux supporters ont pris char d’assaut les terrasses alentours. Certains sont déjà mâchurés comme le charbon de Couriot, d’autres sont déjà en plein after. Bref, on sent qu’les mecs n’ont pas bu qu’des briquettes de jus de pommes pendant les 10-12 h de bus qui les séparaient de Sainté. On sent bien qu’ils ne sont pas venus jusqu’ici, déguisés en feuille de chou, pour admirer l’Agneau Mystique de la Cathédrale Saint Bavon. De mon côté, histoire de m’donner bonne conscience et d’avoir des choses intéressantes à raconter à ma blonde, je prends l’temps de faire le tour de la ville et de visiter ses hauts-lieux, une bonne Gruut à la main. Quinze minutes plus tard, je termine ma balade touristique dans la belle ruelle dédiée aux graffitis où je découvre que les Garagnas de la Sud n’ont pas tortillé du cul pour laisser une magnifique trace de leur passage en terre gantoise.

 

Le cortège

Sous les coups dès 17h30, j’abandonne les calumets des apaches pour suivre le cortège des Magic qui se forme pour prendre la direction du stade. 5 km seulement nous en sépare mais comme très souvent, la bonne heure de marche se transforme vite en 2h et des brouettes, le temps de faire quelques chorés sous les tunnels, de s’arrêter pour les photos, de faire des fucks à l’hélico, de demander aux meufs de s’mettre toutes nues et de faire des huit sur le côté de la chaussée.

 

Le stade

Devant le stade, j’arrive à me faire offrir deux-trois rôteuses par des mecs arrivés en bus un peu plus tôt. Je commence enfin à être bien machuré, rond comme un babet. Je suis fin prêt à rentrer dans la Ghelamco Arena, l’antre d’La Gantoise, prêt à illuminer l’Europe de toute ma soûlographie. C’est à peine l’heure de l’échauffement pour les joueurs, l’occasion de chauffer les cordes vocales et de mouiller le maillot à l’aide d’une bonne petite grecque. Le parcage est plein, nous sommes 983 stéphanois ce soir, bien décidés à nous faire entendre et nous faire voir. Bon craquage à l’entrée des joueurs côté Magic et pots de fumée chez les Green, derrière une grosse banderole « Saint-Etienne » transparente, le tout finement accompagné de bandelettes vertes et blanches qui colorent au mieux l’ensemble du parcage.

 

Le football

Sur le terrain, c’est très vite la débandade. La Gantoise ouvre le score après seulement deux minutes de jeu. La soirée sera longue surtout que l’équipe stéphanoise, encore une fois, n’est clairement pas digne de son public. Le missile de Khazri en pleine lucarne n’y fera rien, les Verts s’inclinent 3 buts à 2. Les joueurs viennent nous remercier rapidement sous les bonnes gueulantes des supporters gantois. Sacrée caisse de résonance quand tout le stade s’y met, on ne peut pas le nier !

L’expérience groundhopping

On quitte le stade, verts, de bières et de rage, dégoûtés d’cette première soirée européenne. Heureusement, je m’suis bien régalé en me pintant la gueule avec d’anciens gaziers que je n’avais pas vu depuis une éternité. Sur le chemin, les Green prennent du rab en échangeant quelques cartes de visites avec les ultras adverses. C’est rapide, propre et dans les règles, c’est surtout dingue que l’on ait pu sortir aussi vite du parcage et avec un si faible dispositif de sécurité. Bref, nous n’avons pas bien l’temps d’nous attarder, nous avons encore une bonne heure de marche avant de reprendre la route d’la capitale. En plus, on a évidemment oublié de faire réparer les feux de croisement à l’aller. On arrive sur Paris à 6h du matin, heureux de ne pas s’être bugnés mais bien fatigués de cette longue journée. Mais que c’est bon de vivre le foot à fond les ballons.

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