Derby d’Osaka, ultras aokuro et cerisiers en fleurs

Trois ans. C’est le temps qu’il aura fallu attendre pour avoir de nouveau un derby d’Osaka entre le Gamba et le Cerezo. La remontée de ces derniers en J League 1 cette saison nous permet de nouveau de profiter du meilleur derby de l’archipel. Comme le hasard fait (parfois) bien les choses il tombe pile pendant mon temps ici. Du coup je vous emmène aujourd’hui en balade au Yanmar Stadium du quartier de Nagai, cerise sur le cerisier japonais le tout au milieu des ultras du Gamba !

C’est avec une certaine bonne humeur que je me réveille sur les coups de 8h en ce dimanche matin. J’ai tout mon temps puisque le coup d’envoi est prévu pour 14h. Néanmoins le match se jouant à guichets fermés il a été plus que conseillé de venir tôt au stade. Le temps est magnifique dehors lorsque l’on décolle sur les coups de 9h30. Un court trajet de métro nous emmène à Nagai. Le stade (enfin les deux stades, avec le petit Kincho Stadium accolé au Yanmar où le Cerezo joue la plupart de ses matchs) se trouve dans un parc, l’atmosphère est tout à fait charmante au niveau des conditions.

osaka

Les jardins du parc de Nagai, juste à côté (j’y suis allé deux jours avant pour ne rien vous cacher #Repérage).

Déjà quelques maillots de visibles mais rien d’impressionnant dans la station de métro. Sans doute suis-je un peu tôt…

Et bien NON, absolument pas. En fait on retrouve déjà un monde fou aux alentours du stade, quatre heures avant le coup d’envoi et une heure avant l’ouverture des portes ! Et tout le monde ou presque est déjà en train de faire la queue pour entrer à l’intérieur le plus tôt possible ! C’est simple : la queue pour entrer en parcage va du stade jusqu’à la station de métro. Et il y a presque un kilomètre entre les deux… En faisant un tour de stade je me rends compte que c’est la même chose pour chaque tribune. Vous avez dit impatience ?

C’est après avoir acheté une écharpe du Gamba que je me décide à joindre la queue, il est à peu près 11h et les portes vont ouvrir. Et là c’est long… Faire la queue sous les cerisiers en fleurs ça aide peut être cinq minutes mais c’est tout. Aussi beaux soient-ils. C’est 45 minutes plus tard que la queue avance. Par contre c’est presque sans interruption que l’on marche vers l’entrée. Du coup me voilà entré sur les coups de midi et avec ma place de « réservée » (toujours en posant un truc sur le siège et basta tu peux t’en aller) en partie haute du virage.

Car si le Gamba joue à l’extérieur aujourd’hui c’est bien sur le soutien de presque 10 000 supporters qu’il peut compter ! Le virage est impressionnant, quasiment plein déjà et intégralement aux couleurs noir et bleu du club du nord de la ville.

Les ultras du Gamba sont certainement parmi les plus réputés du Japon, et pour ce match on sent qu’il y a beaucoup de motivation de leur côté ! Échauffement vocal dans les travées du stade avant de prendre position dans le virage. Et là ça part vite et fort. Et y’a pas que des gentillesses quand ça évoque le Cerezo #PutaMierda.

La prestation en tribune du Gamba aura été globalement assez impressionnante. Le virage reprend à 90% les chants et les gestuelles d’une heure avant le coup d’envoi jusqu’au coup de sifflet final. Très peu de blancs à signaler par rapport à ce que j’ai pu connaitre du côté de Kyoto ou avec Urawa. Quelques poussées sont même franchement kiffantes (même d’un point de vue européen), notamment en début de match ou après l’ouverture du score de Fujiharu.

Beaucoup de groupes au sein de la tribune donc beaucoup de capi (une bonne quinzaine à travers le virage), mais aussi une excellente entente. Tout était bien coordonné, et il n’y a pas de secret, c’est ça qui construit une grosse ambiance aussi.

Il est aussi à noter qu’il y avait un gros bloc de supporters du Gamba en tribune latérale, un bon millier d’unités au minimum. Et là aussi ça reprenait parfois les gestuelles. Ce qui est fort c’est qu’ici avec le Gamba tout le monde connait les chants et les gestuelles, et que ça reprend sans hésiter même loin du virage. Une vraie culture supporter en somme pour ce club, ce qui est frappant avec ce que j’ai pu connaitre en France pour bon nombre de clubs par exemple…

Étant en plein milieu du virage Gamba il est du coup compliqué pour moi de juger la performance tribunes du Cerezo. Néanmoins on voit bien que le nombre d’actifs est franchement inférieur (sans être ridicule non plus). On jugera sur pièce une prochaine fois. En tout cas leur tifo fut d’un très bon rendu, avec un gros « Osaka » écrit en kanji. Simple mais très bien fait et avec un bon rendu au final.

Côté terrain enfin, le résultat nul de 2-2 est assez heureux pour le Gamba qui a longtemps subi la maîtrise des coéquipiers de Souza. L’ouverture du score de Fujiharu pour le Gamba en seconde période était plutôt contre le cours du jeu. Derrière le Cerezo renverse le match grâce à un doublé de Kenyu Sugimoto. Mais finalement, au bout des arrêts de jeu c’est bien Shu Kurata qui donne un point au Gamba. Et surtout cela évite une défaite qui aurait été la première depuis 2012…

On a bien senti une vraie déception du côté du virage lorsque les joueurs sont venus saluer. Un accueil mitigé, dû à un contenu vraiment très limité sur le terrain. J’ai bien senti alors que seule une victoire totale aurait été satisfaisante. Pour cela il faudra attendre.

Du coup les deux équipes se quittent comme elles s’étaient retrouvées : à égalité de points et dans le haut du tableau ! Vivement le match retour.

(Le résumé du match ci-dessous).

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