OL – Zenit St Petersbourg

Invité par une célèbre boisson gazeuse partenaire de la Ligue des Champions, me voilà à Gerland, dans le « Club Champion », à déguster petits fours et vins du lyonnais, pour apprécier ce que la gazette du coin a nommé « Le match de la dernière chance ». Pour mieux vous conter ma soirée, j’ai décidé de me transformer (tant bien que mal) en supporter de l’OL.

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Première période

Coincé entre deux Russes et quatre Lyonnais, les yeux rivés sur la pelouse, j’étudie la formation rhodanienne. Un 4-4-2 losange, qui se transformera en un 2-3-5 lors des nombreuses phases offensives lyonnaises, Jallet et Bédimo faisant le surnombre sur les ailes. Je vous le dis de suite, c’est la seule fois de l’article où je vous parlerai de tactique, puisque rien ne changera lors de ce match. Un Coco Tolisso omniprésent et agressif, un Valbuena aussi nain que malin, et malgré un Gonalons aux abonnés absents, la rencontre démarre par une ultra-domination lyonnaise, face à des (golgots) russes en place défensivement, très en place même, se contentant de gicler (salement) sur les contres emmenés par un Hulk, en mode Iron-Man, c’est-à-dire supersonique (Hulk est joueur de foot, je le précise ici puisque certains, comme mon voisin de stade ne le savait pas). Lopes, notre beau gardien abandonné deux fois par la défense, sauva deux fois la mise, et comme dit ce foutu adage, jamais deux sans trois, la troisième fût fatale, Hulk faisant l’amour à toute la défense avant de transmettre à la grande gigue Dzyubabar qui n’avait pousser la balle dans le but vide. 1-0 goulag.

Alors on ne se décourage pas, coach guardi…. Euh Fournier gueule dans le vent, mais on continue d’attaquer, Darder et Valbuena combinent, Bédimo touche la barre sur une frappe aussi belle qu’inattendue, puis lors d’une énième offensive, vient ce tir, puissant, repoussé difficilement par le gardien soviétique, le ballon file devant la cage et là surgit le défenseur lyonnais, candidat à l’émission M6 « le meilleur pâtissier », qui nous sort sa plus belle pelle à tarte, pour mettre le ballon deux mètres à côté des cages. « MAIS QU’EST-CE TU FAIS ? OH MAPOU ? QU’EST-TU FAIS ? C’EST PLUS COMPLIQUE DE LA FOUTRE DEHORS QUE DEDANS CON !!! » Lacazette, habitué cette saison à ce genre de geste technique, vient réconforter notre défenseur, au fond du seau. Non, au fond du seau qui est au fond du puit. L’arbitre, qui servait à l’UEFA de quota COTOREP obligatoire (il en faut un tous les huit matchs), siffle la mi-temps, en même temps que les supporters lyonnais sifflent leur équipe. Oui moi non plus je ne comprends pas. Sûrement une spécialité du coin.

Deuxième période

Elle a commencé à la 58ème minute et à 2-0 pour le Zénit. Message :
« OH JEAN-MIMI !!!! le temps de rentrer au salon, d’avaler un bœuf bourguignon (oui oui on sert du bœuf bourguignon à Gerland aux invités), de casser un bout de fromage, de boire un verre de Côte du Rhône, c’est déjà 22h, démerde-toi pour que l’UEFA fasse des pauses de 30 ou 45 minutes entre les deux périodes stp, tu peux le faire, t’as bien réussi à obtenir un pénalty à Lacagette à chaque match de Ligain »
Bref, la suite est tout pareil qu’en première mi-temps, on attaque, Valbuena continue de plonger, même dans la surface, « OH FRERE, TU VOIS PAS QU’IL Y A UN ARBITRE DE SURFACE CON ? », il a plongé en plein devant son nez cet imbeut. Ah oui, je remarque aussi que beaucoup de supporters quittent le stade dès la 75ème minute, encore une habitude lyonnaise ? Sûrement que les bouchons lyonnais (les restaurants, ndhc) ferment à 23h, je ne vois pas d’autres excuses valables. Fidèle à mes couleurs du soir, fier d’être Français, croyant à un exploit (je devais être bien le seul), je reste jusqu’au bout, à observer une solide équipe russe, qui a joué sur du velours tout le match. Très impressionné. L’arbitre siffle la fin du match dans l’indifférence la plus totale, 10 000 des 30 000 spectateurs s’étant déjà barrés. 2-0 Zénit.

Conclusion

J’ai vu deux virages de supporters lyonnais qui ont donné de la voix, régulièrement, et une équipe française en manque de leaders. Jallet, Valbuena, Gonalons, sont de très bons joueurs, mais il manque de la gueule, une grande gueule, quelqu’un qu’on écoute, Tolisso pourra à terme devenir ce mec-là, il a les qualités pour, mais au jour d’aujourd’hui, il est trop jeune (footballistiquement parlant). Il manque de la confiance aussi. Elle ne pourra revenir qu’avec les résultats, l’élimination en LDC est une bonne chose, à mon humble avis. C’est tout pour l’analyse du soir, j’ai un dessert à aller consommer.

Twitter @ericmanzanares pour parler de la pluie en Irlande ou du beau temps à Béziers.

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